Le jour était brumeux et tombait en goûtes glaciales sur l'automne de la place une lourde pluie qui hésitait encore entre la destinée d'être de neige, blanche et compacte ou rester pluie, liquide et glacée. La pluie battait de son rythme régulier et calmant sur les dalles de la place du marché désertée en cette journée trop mauvaise et trop prompte à la maladie. Brisant la régularité du son de la pluie qui tapait et retapait gracieusement flaque d'eau, toiture, fenêtre et sol, une voiture tirée par un attelage de chevaux d'un noir de corbeau parut au loin, résonnant dans le morne silence pluvieux. En cette journée mauvaise, seuls les pauvres bougres sortaient, les vendeurs bien capitonnés de tissus devant leur étalage de viandes ou d'objets dénués de client pour les acheter et les riches qui avaient la chance de se promener avec un toit sur la tête. Midi allait sonner et on sentit le soleil derrière les nuages, des sourires naquirent sur les visages désolés en sentant le peu de lumière jaune s’étaler sur leur visage pour disparaître sous une épaisse couche de nuages cent fois plus sombres. La brume monta, un vagabond toussa, le temps semblait vouloir s’arrêter pour rester à ce niveau meurtrier et glacial. Qui chacun savait que l’humidité et l’eau seraient les meurtrières de plusieurs à court ou long terme.
La brume s’épaissit comme pour devenir une prison opaque.
Klaudius Hope referma le panneau de la minuscule fenêtre de sa voiture avec un air morne. Il devait y aller aujourd’hui, mais rien ne lui garantissait le luxe ‘sa’ présence. Il eut tant de fois fixé l’antre du libraire. Il resserra sa cape au tour de ses épaules, il devrait en quitter la chaleur agréable et en gage de démotivation, le mauvais temps était la meilleure des excuses.
-Antoine, la marche.
Sa voix s’était faite douce et le cocher sauta en bas, on entendit résonner le raclement du métal et le crissement du bois de la base de la calèche, la porte s’ouvrit et un adolescent au regard adorateur qui commençait à être mouillé fixa le marchand installé confortablement. Klaudius resserra sa cape sur ses épaules, saisit un paquet qu’il cacha sous le tissus, ajusta son capuchon de fourrure et frissonna avant de mettre un pied de hors, l’humidité traversant ses vêtements avec aise.
-Je déteste ces temps glacés… Une chance qu’il en avait besoin au plus vite! il se retourna vers l’adolescent qui se mouillait de plus en plus. Et bon sang, Antoine, regardez vous, vous allez attraper froid, où est votre cape?
Le marchand qui semblait avoir le même âge que l’autre le fixa de la froideur de ses yeux bleus, il secoua la tête, ses cheveux encore plus en bataille à cause de l’humidité. Il se rendit à l’avant où il déposa son paquet, trouva la cape d’Antoine et alla la fixer lui-même sur ses épaules.
-Je ne vais pas vous garder longtemps si vous ne faîte pas attention. Vous êtes mon attendant, vous devez prendre soin de votre personne plus que ça, est-ce que je me fais bien comprendre?
L’adolescent à peine trois ans plus jeunes que lui hocha vivement la tête, mais le marchand lui ébouriffa ses cheveux trempés. Le fils de Maniel était de ce genre de bon garçon qui donnait tout sans poser de questions, tout comme son père il avait ce don du secret et du respect, ainsi qu’une intelligence qu’il ne laissait que peu paraître. La mort de Maniel l’avait ébranlé, l’homme avait laissé un enfant seul au monde à qui Hope avait décidé de donner sa chance. Après un mois, il ne le regrettait pas encore.
-Viens avec moi, les librairies on ce merveilleux don d’être à l’intérieur, avec de la chance, il y aura de quoi t’essuyer.
Hope envoya chercher son paquet à son attendant sans l’attendre pour se diriger vers l’intérieur de la librairie. Comme à son habitude, dès les premiers pas à l’intérieur, le blondin se laissa rougir de charme devant le nombre de livres. Ses joues le picotèrent un peu, mais son visage s’illuminait du grandiose de l’endroit minuscule et compacté par d’énorme bibliothèques de bois sombre. Des lanternes à l’huile éclairaient la place faîte sur le long et en hauteur et des livres… des centaines de milliers de livres classés à perfection, philosophie, magie, sciences, tout y était en toute beauté. Son attendant resta stupéfié de l’endroit, il n’était définitivement un homme de lettre pour n’avoir jamais vu la demeure de son maître.
Le marchand fut forcé hors de sa rêverie par le grand rire d’un homme que la quarantaine ne semblait pas affecter.
-Mordicus, mon cher Klaudius! Je vous ai tant attendu, avez-vous ma commande? J’ai ouï dire que vous l’auriez bien cachée à vos côtés, un de mes plus précieux client le désire, mais il ne l’aura certainement pas avant que je l’ai lu!
Le marchand tendit les bras à son ami et les deux se firent une accolade devant l’attendant muet de surprise.
-Anton! Mon ami, je me demandais si je serais face à vous ou a un simple employé! Le temps est si pitre et morne, j’arrive de l’Empire Lumière avec une commande et l’idée de ne pas vous savoir là me tiraillait l’esprit!
Les hommes échangèrent un sourire et prirent le chemin de l’arrière boutique en discutant allègrement haut et fort. Les vous se perdirent en tu et les employés qui n’avaient pas vus leur chef d’aussi bonne humeur depuis longtemps sourirent.
-Je te tends un cidre glacé ou un hydromel encore brûlant, Klaudius?
Klaudius esquissa un sourire :
-Tu m’attendais donc vraiment! Tu sais ce que je veux, ne pose pas d’aussi sordides questions.
Ignorant la présence de client comme de curieux, Klaudius sortit de son paquet les cinq anthologie de l’histoire de la magie, les tomes reliés à l’ancienne avaient été calligraphiés et décorés à la plume, exemplaires uniques, les pages étaient lourdes et faîtes en peau de mouton.
-J’ai eu un mal fou de l’obtenir de Theng Thin Huu, ce la dernière anthologie magique à ne pas avoir été faite par processus d’impression donc celle qui remonte au plus loin, aucune nouvelle technologie ne l’a touchée. Eeeet… regarde la reliure. il montra la dite reliure : Arcios Malavek, retranscrit par Arcios Malavek.
Le libraire serra Klaudius dans ses bras qui eut un mal de fou à le repousser avec un air moins heureux, mais l’homme le lâcha vite pour aller lui quérir son hydromel brûlant.
-Anton, tu sais ce que je veux en échange, non?
L’aîné sourit et alla lui chercher un minuscule livre dont les pages étaient dénuées d’écriture, l’objet était finement travaillé.
-Tu me donnes des exemplaires uniques, je te donne des exemplaires uniques. Personne ne pourra l’ouvrir ou le lire sauf la personne qui fait un pacte de sang avec. Parfait pour tes affaires. Nombre illimité de pages. Si tu arraches une page, personne ne peut la lire sauf ceux qui en ont la permission. Ce livre est le seul survivant de sa race.
Klaudius se mordit le pouce au sang et l’apposa sur la pierre rouge au milieu du livre qui devint du même bleu que ses yeux.
-Il faut juste que j’aie assez d’imagination pour remplir toutes les pages d’histoire maintenant, ou que je vive assez longtemps pour faire infiniment de comptes.
Anton se laissa et les deux se mirent à rire en se dirigeant vers l’avant. Un avec son grimoire, l’autre avec son anthologie. Ils prirent place au comptoir pour discuter calmement.
La brume s’épaissit comme pour devenir une prison opaque.
Klaudius Hope referma le panneau de la minuscule fenêtre de sa voiture avec un air morne. Il devait y aller aujourd’hui, mais rien ne lui garantissait le luxe ‘sa’ présence. Il eut tant de fois fixé l’antre du libraire. Il resserra sa cape au tour de ses épaules, il devrait en quitter la chaleur agréable et en gage de démotivation, le mauvais temps était la meilleure des excuses.
-Antoine, la marche.
Sa voix s’était faite douce et le cocher sauta en bas, on entendit résonner le raclement du métal et le crissement du bois de la base de la calèche, la porte s’ouvrit et un adolescent au regard adorateur qui commençait à être mouillé fixa le marchand installé confortablement. Klaudius resserra sa cape sur ses épaules, saisit un paquet qu’il cacha sous le tissus, ajusta son capuchon de fourrure et frissonna avant de mettre un pied de hors, l’humidité traversant ses vêtements avec aise.
-Je déteste ces temps glacés… Une chance qu’il en avait besoin au plus vite! il se retourna vers l’adolescent qui se mouillait de plus en plus. Et bon sang, Antoine, regardez vous, vous allez attraper froid, où est votre cape?
Le marchand qui semblait avoir le même âge que l’autre le fixa de la froideur de ses yeux bleus, il secoua la tête, ses cheveux encore plus en bataille à cause de l’humidité. Il se rendit à l’avant où il déposa son paquet, trouva la cape d’Antoine et alla la fixer lui-même sur ses épaules.
-Je ne vais pas vous garder longtemps si vous ne faîte pas attention. Vous êtes mon attendant, vous devez prendre soin de votre personne plus que ça, est-ce que je me fais bien comprendre?
L’adolescent à peine trois ans plus jeunes que lui hocha vivement la tête, mais le marchand lui ébouriffa ses cheveux trempés. Le fils de Maniel était de ce genre de bon garçon qui donnait tout sans poser de questions, tout comme son père il avait ce don du secret et du respect, ainsi qu’une intelligence qu’il ne laissait que peu paraître. La mort de Maniel l’avait ébranlé, l’homme avait laissé un enfant seul au monde à qui Hope avait décidé de donner sa chance. Après un mois, il ne le regrettait pas encore.
-Viens avec moi, les librairies on ce merveilleux don d’être à l’intérieur, avec de la chance, il y aura de quoi t’essuyer.
Hope envoya chercher son paquet à son attendant sans l’attendre pour se diriger vers l’intérieur de la librairie. Comme à son habitude, dès les premiers pas à l’intérieur, le blondin se laissa rougir de charme devant le nombre de livres. Ses joues le picotèrent un peu, mais son visage s’illuminait du grandiose de l’endroit minuscule et compacté par d’énorme bibliothèques de bois sombre. Des lanternes à l’huile éclairaient la place faîte sur le long et en hauteur et des livres… des centaines de milliers de livres classés à perfection, philosophie, magie, sciences, tout y était en toute beauté. Son attendant resta stupéfié de l’endroit, il n’était définitivement un homme de lettre pour n’avoir jamais vu la demeure de son maître.
Le marchand fut forcé hors de sa rêverie par le grand rire d’un homme que la quarantaine ne semblait pas affecter.
-Mordicus, mon cher Klaudius! Je vous ai tant attendu, avez-vous ma commande? J’ai ouï dire que vous l’auriez bien cachée à vos côtés, un de mes plus précieux client le désire, mais il ne l’aura certainement pas avant que je l’ai lu!
Le marchand tendit les bras à son ami et les deux se firent une accolade devant l’attendant muet de surprise.
-Anton! Mon ami, je me demandais si je serais face à vous ou a un simple employé! Le temps est si pitre et morne, j’arrive de l’Empire Lumière avec une commande et l’idée de ne pas vous savoir là me tiraillait l’esprit!
Les hommes échangèrent un sourire et prirent le chemin de l’arrière boutique en discutant allègrement haut et fort. Les vous se perdirent en tu et les employés qui n’avaient pas vus leur chef d’aussi bonne humeur depuis longtemps sourirent.
-Je te tends un cidre glacé ou un hydromel encore brûlant, Klaudius?
Klaudius esquissa un sourire :
-Tu m’attendais donc vraiment! Tu sais ce que je veux, ne pose pas d’aussi sordides questions.
Ignorant la présence de client comme de curieux, Klaudius sortit de son paquet les cinq anthologie de l’histoire de la magie, les tomes reliés à l’ancienne avaient été calligraphiés et décorés à la plume, exemplaires uniques, les pages étaient lourdes et faîtes en peau de mouton.
-J’ai eu un mal fou de l’obtenir de Theng Thin Huu, ce la dernière anthologie magique à ne pas avoir été faite par processus d’impression donc celle qui remonte au plus loin, aucune nouvelle technologie ne l’a touchée. Eeeet… regarde la reliure. il montra la dite reliure : Arcios Malavek, retranscrit par Arcios Malavek.
Le libraire serra Klaudius dans ses bras qui eut un mal de fou à le repousser avec un air moins heureux, mais l’homme le lâcha vite pour aller lui quérir son hydromel brûlant.
-Anton, tu sais ce que je veux en échange, non?
L’aîné sourit et alla lui chercher un minuscule livre dont les pages étaient dénuées d’écriture, l’objet était finement travaillé.
-Tu me donnes des exemplaires uniques, je te donne des exemplaires uniques. Personne ne pourra l’ouvrir ou le lire sauf la personne qui fait un pacte de sang avec. Parfait pour tes affaires. Nombre illimité de pages. Si tu arraches une page, personne ne peut la lire sauf ceux qui en ont la permission. Ce livre est le seul survivant de sa race.
Klaudius se mordit le pouce au sang et l’apposa sur la pierre rouge au milieu du livre qui devint du même bleu que ses yeux.
-Il faut juste que j’aie assez d’imagination pour remplir toutes les pages d’histoire maintenant, ou que je vive assez longtemps pour faire infiniment de comptes.
Anton se laissa et les deux se mirent à rire en se dirigeant vers l’avant. Un avec son grimoire, l’autre avec son anthologie. Ils prirent place au comptoir pour discuter calmement.