Order of the Celestial Knights
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Sous les sables qui recouvrent l'ensemble du désert de Mordred se cachent scorpions et autres mystères de ces terres arides. Mais ce ne sont pas les pires, le plus dangereux d'entre tous se cache sous les sables et... sous la terre. Qui peut seulement imaginer que sous ces tempêtes, cette chaleur, ces conditions extrêmes, se cache des grottes que le passage du temps a recouvert ? Pourtant, Gundramm réside depuis des années sous le sable et attend... Il contrôle quelques petites bêtes qui l'avertissent de quelque voyageur intrépide voulant traverser cet enfer et le lui amènent, mort, afin qu'il serve ses expériences morbides ou bien pour remplir les cages de ses "animaux de compagnie".
Pourtant, des fois Gundramm sort et se met lui-même en quête d'os et de chair fraiche...

Oui ! Dans son repaire, Gundramm collecte potions et ossements, parchemins et grimoires. Il conserve toujours son pendentif autour du cou. Plus le temps passe, plus il semble que celui-ci noircit son cœur et son âme. Son repaire se compose de plusieurs salles reliées par des couloirs, lesquels sont éclairés par diverses torches.Ce n'est pas le feu des cheminées des villes qui les alimentent, mais une flamme magique, mobile et qui dégage une impression malsaine. L'accès au domaine se compose d'un escalier aux marches grossières, de taille déséquilibrée. Au plus haut de cet escalier se trouve une trappe de la même couleur que les murs. Seuls ceux qui sont déjà entrés ou sortis peuvent déterminer son emplacement exact. Cependant... Seul Gundramm est entré ici à ce jour. C'est au cours d'un voyage et de longues méditations qu'il senti que le sable se faisait plus mou à un endroit, curieux il le dégagea et tomba nez à nez avec cette porte.

Les murs sont nus, les sols sont recouverts par une grande tapisserie où sont dessinés de nombreux symboles démoniques, nécromantiques et autres. Gundramm porte une tunique qui l'assmilierait à un haut-mage dans une confrérie réputée. Il passe le plus clair de son temps dans sa bibliothèque et dans son laboratoire d'alchimie où il apprend de nouveaux sorts, en expérimente et concocte de nouveaux breuvages. Gundramm attend des voyageurs mais ayant la patience courte, il peut aller les quérir de lui-même...

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Plus de quatre jours ... Quatre jours sans pouvoir boire, c'était encore tenable bien que ma gorge était sèche et que ma salive ne me suffisait plus à hydrater les aliments que je tentais de manger tant ma bouche était pâteuse. Mais la nourriture elle allait bientôt finir par manquer à son tour.

J'avais laissé ma monture habituelle à l'écurie de peur qu'elle ne puisse pas assurer le voyage du retour. L'idée me retrouver bloqué dans un royaume que je ne connaissais pratiquement pas et dont le patriarche n'inspirait aucune sympathie envers quiconque m'avait bien évidemment consterné. J'avais donc opté de voyager léger, avec une poignée de soldats d'élite, tous montés -et moi de même- sur de fins chevaux originaires du désert au bord duquel nous arrivions. Le vent était absent, ce qui n'évoquait pas d'éventuelle tempête à craindre, cependant, la lourdeur de l'air et la chaleur étaient écrasantes et même les chevaux finissaient par éternuer en raison de la poussière de sable qui voletait jusqu'à leurs naseaux. Les œillères avaient été obligatoires pour toutes les bêtes. Si Ethan eut été là, jamais il n'aurait supporté cela. L'image qui me vint de le voir se traîner le long des dunes en cherchant désespérément de l'ombre et de l'eau fraîche avant de se laisser tomber à terre pour ne plus se relever m'avait directement arraché un frisson et me faisait serrer la mâchoire. Tout cela pour dire que le fait de le savoir au château, et de surcroît : entre les mains de Liam, me soulageait d'un énorme poids qui pesait en moi.

Le vent commençait à se lever et les étoffes de nos voiles qui nous servaient de protection face au sable brûlant du désert ne tardèrent pas à être désordonnées par ce souffle chaud et désagréable. Mon destrier ne cessait de glisser dans le sable, hennissant faiblement en raison de la poussière lui irritant la gorge et les naseaux, d'ailleurs celui-ci ne cessait de secouer la tête, sa visière le gênant dans sa marche. A vrai dire, il ne me suffit que de me retourner sur la selle légère de la monture pour pouvoir conclure qu'il en allait de même pour toutes les autres. Les gardes n'arrêtèrent pas de se plaindre pendant une bonne partie de la chevauchée, transmettant leur anxiété aux chevaux qui, à cause des mouvements dus à la superposition de l'air à la fois chaud, au dessous et froid au dessus, étaient déjà pétrifiés face aux ondulations irrégulières qui se reflétaient au sommet des dunes. Le périple ne touchait pas encore à sa fin, loin de là. Et c'était le cas de le dire. Tout ce qui s'étendait devant nos yeux n'était que dune de sable fin, et ce à perte de vue.

Nous nous plaignions de la chaleur écrasante de la journée, la nuit elle était fraîche. Elle revigorait les bêtes alors que mes hommes et moi nous roulions dans nos tuniques, nous blottissant au pied des dunes dont le sable contenait encore un peu de la chaleur de la journée qui nous avait paru si longue. Malgré la fatigue, le sommeil ne venait pas, je n'étais en proie à aucune sensation, qu'elle soit une sensation de faim, de soif, de sommeil ou de peur. Loin de la responsabilité du château, j'étais bien. Enfin, ne parlons pas trop vite, je ne savais pas vraiment comment le précepteur maintenait le royaume dans de bonnes conditions, mais d'ici une semaine il ne serait plus là et je reprendrai les rênes du pouvoir comme si ce voyage n'avait jamais été. Je profitais donc que tout le monde dorme pour me hisser au sommet d'une dune pour pouvoir observer le ciel dont les astres se dévoilaient et ainsi parcourir des yeux les dunes éclairées par la pleine lune.

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Cela faisait plusieurs jours que Gundramm n’avait plus vu les rayons du soleil. Les journées passées à concocter moult breuvages et autres potions ne lui laissaient aucun temps libre. Les étagères de son laboratoire étaient remplies de toutes sortes de fioles et autres matériaux aussi étranges qu’inconnu à quelque néophyte. Les bibliothèques n’avaient pas changé : Gundramm usait toujours des mêmes ouvrages de sorts et d’alchimie pour parvenir à ses desseins. Les pages jaunies attachées à une reliure de cuir sentant le renfermé étaient monnaie courante dans le labyrinthe où ce nécromancien avait élu résidence. Chose peu commune toutefois, il n’y avait nulle abomination entre ses murs. Même si les pièces où un squelette pouvait être stocké ne manquaient pas, Gundramm n’avait pas pour habitude de côtoyer ses « créations » de trop près, au risque d’un conflit avec ses bêtes. Les rares réanimations qu’il avait pu opérer n’étaient effectuées qu’à un but savant. Bien qu’il y ait pléthore de nécromanciens dont les plus vicieux loisirs se résument à animer des morts pour terroriser, tuer, piller autrui, Gundramm poursuivait un but plus… spirituel.

Un soir alors que ses tâches étaient toutes effectuées, il prit la décision de s’aventurer au dehors et de parcourir les sables dans le but inespéré de trouver quelque voyageur égaré et le récupérer afin de l’utiliser à quelque noir dessein Le vent, avec toute sa rage, faisait tournoyer les sables et entravait l’excellente vision nocturne du nécromancien C’est après plusieurs heures de marche que Gundramm découvrir le corps – apparemment inerte- d’Isaac.S’en approchant, il constata que celui-ci était dans un état purement et simplement léthargique. La question se posait alors, que faire de ce cette masse humaine prompte à de nouvelles expériences nécessitant quelque chair fraiche ? Son visage ne lui étant pas totalement méconnu – bien qu’il n’aurait pu dire où il l’avait déjà vu- Gundramm décida donc de prendre le corps sur son dos et de l’amener jusqu’à son repaire.

Après une longue marche de plusieurs heures, Gundramm fut enfin de retour dans son domaine. Il posa le corps du roi sur une chaise dans un coin d’une des multiples pièces secondaires qui composent ce labyrinthe et le bougea un peu en espérant le réveiller. Il est vrai que Gundramm avait fait preuve d’une délicatesse infinie afin de ne pas réveiller son « compagnon » en plein chemin et risquer une dispute qui aurait pu mener aux armes. Isaac se réveillant enfin, Gundramm décida de ne pas se montrer cavalier et attendit que celui-ci prenne la parole. Le nécromancien se tenait en face de lui, raide comme la mort, son capuchon rabattu sur ses épaules lui donnant un air de mage vieux et horriblement puissant.

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~Flash Back ~

Je m'étais assis en haut de cette dune, me livrant au reflet scintillant de la lune sur les plaines de sable. Tout le monde dormait. Je scrutais l'horizon à la recherche d'une quelconque forme de vie. Ces terres hostiles étaient-elles interminables ?
Y vivait-il des clans d'hommes nomades qui recherchaient les oasis comme le racontait si bien les nombreuses légendes populaires ? N'y avait-il pas de ces petits villages qu'il était possible de voir dans les montagnes où dans les grandes plaines? Non. Je ne pouvais pas répondre à ces questions. Les chevaux paissaient à quelques mètres, sous mes yeux. Mon cheval était débridé et se roulait avec entrain dans la poussière qui s'envolait comme le pollen d'un pissenlit lorsque celui-ci se secoua sous la légère brise. Je le sifflais alors, lui faisant lever la tête. Sa ganache était alors ombragée par son front et le creux de sa joue, ce qui contrastait parfaitement avec la pâleur de sa robe pâle, foncée au niveau des extrémités.

Le vent se levait maintenant et j'étais sur le dos de Byaern depuis maintenant une dizaine de minutes, au pas. Le ciel s'était légèrement couvert, suffisamment pour que la lumière de la lune ne puisse m'éclairer d'avantage. Mon turban pourpre me protégeait du sable qui voletait un peu partout autour de moi et de ma monture qui ne cessait de renâcler et de se brusquer. Elle était nerveuse oui, j'étais bien loin de me douter des formes mouvantes sous une fine pellicule de sable, qui nous guettaient. Elles nous guettaient, sans vouloir nous abattre, sans vouloir forcément nous blesser, mais elles agitaient mon cheval sous mon corps, il se cambrait légèrement, redressait subitement la tête tout en se tournant d'un côté puis de l'autre. Je savais que nous disions que les animaux avaient la faculté de prévenir le danger, mais à ce moment mes oreilles étaient trop agressées par le vent sableux pour entendre le sifflement strident du reptile qui rampait sous ma monture.

~Fin Flash Back~
Une odeur de renfermé ainsi qu’une fraîcheur ombragée me réveillaient soudain. N'étais-je pas dans ma tente ? En premier lieu, je cru être dans les caveaux de Gaïa, sans vraiment avoir réalisé que j'étais actuellement en déplacement diplomatique afin de nouer un contact avec l'Empereur de Vi Britannia. Ma tête me lançait terriblement et ma vue n’était pas accommodée à l’obscurité qui régnait dans ces lieux ce qui n‘avait que pour conséquence de me faire fermer les yeux afin de leur laisser un peu de repos. Après la cave, l’idée rationnelle qui me venait en tête était celle d’une grotte dans laquelle j’avais finit par m’endormir … Je ne me souvenais de rien. Quel jour étions nous ? Où était mon escorte ? Où était Byaern ? La charte … Oui ! La charte ! Elle était restée dans la besace accrochée à la selle d’un des gardes qui avait pour mission de s’enfuir au galop pour trouver l’Empereur si je venais à être tuer lors d’une embuscade. La douleur, la faim, la soif me nouaient les entrailles et l’unique chose me permettant de ne pas retomber dans les pommes était la fraîcheur du sous terrain dans lequel j’étais. Mes yeux s’ouvrirent alors, sans pour autant voir ce qui se passait autour de moi, pour scruter la pièce sombre dans laquelle je me trouvais. Jamais je n’étais entré ici et je commençais à douter de mes capacités à en ressortir. Enfin, sur le moment, c’était une peur étrange qui faisait se soulever ma cage thoracique, laissant ainsi ma respiration se bloquer afin de pouvoir me concentrer un peu plus sur les sons qui m’entouraient en cet instant. La mémoire en profitait alors pour recouvrir peu à peu mes pensées.

~Flash Back ~

Le cheval gris s’agitait sous mon corps et hennissait faiblement tout en s’ébrouant. La lune s’en était allée et il n’était plus possible à mes yeux humains de pouvoir discerner n’importe quel mouvement aux pieds de l’animal. Le vent lui aussi ne me permettait pas de longue concentration : le sable finissait par me griffer le visage et les bourrasques me faisaient pratiquement chuter de ma monture. Mon étrier d’ailleurs avait réussi à se dérober sous la semelle de ma botte et j’étais alors obligé de me courber sur le flanc du cheval pour pouvoir le retrouver à tâtons. Un mouvement brusque du cheval qui manqua de me faire tomber, puis un écart violent accompagné d’une série de hennissements déchirant mon crâne.
C’était tout ce dont je me souvenais, la chute avait alors entraîné un malaise amplifié par le manque de nourriture, d’eau et de sommeil.

~Fin Flash Back~

Je secouais la tête avant de la redresser vers ce qui se révélait être une silhouette encapuchonnée devant moi. Simple fruit de mon imagination ? La douleur commençait à me ramener à la réalité et je passais une main sur ma tête tout en restant vigilant aux gestes de l'inconnu. Je ne savais pas vraiment comment m'exprimer, il est vrai que jamais mes tuteurs n'eussent eu l'idée de m'enseigner ce qu'il y avait à faire dans ce genre de cas et j'hésitais alors entre les civilités et les questions directes qui me donnaient envie de hurler dans cette salle sombre. J'accentuais sans m'en rendre compte la pression de ma paume sur ma boîte crânienne, ce qui m'arracha immédiatement un sifflement malgré mes mâchoires serrées. Le simple étourdissement avait alors permis à ma gêne de s'atténuer, de toute manière elle n'avait pas à être ici, ce n'était pas en gardant le silence que j'allais obtenir des réponses aux questions qui me submergeaient à cet instant précis.

- Où ... Où sommes nous ? Je me souviens avoir chuté de ma monture ... J'ai sans aucun doute du avoir un malaise après cela

Je ne savais plus où porter mon regard, j'avais posé cette question en regardant l'homme qui me faisait face, au tout du moins, en essayant de deviner son visage malgré l'ombre totale qui camouflait ses traits.

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Adossé au mur dans une zone d’ombre, Gundramm regardait Isaac reprendre conscience. Il n’avait pas bougé depuis qu’il l’avait mis assis sur la chaise. Un capuchon recouvrant son visage, on entendait à peine sa respiration. A priori, le nécromancien semblait calme et sûr de lui. Alors que notre bon roi se trouvait dans une posture assez fâcheuse, Gundramm décida de répondre à ses questions sans pour lui autant lui laisser le loisir de lui dévoiler toute la vérité.

« Que vous ayez eu un malaise, une chute de cheval ou quoi que ce soit d’autre m’importe bien peu. Vous êtes ici sous terre et je puis vous assurer qu’il ne serait pas bon pour votre esprit d’aristocrate étriqué. Mais ne vous inquiétez pas, je ne pense pas vous arracher une phalange ou le tibia…. »

Alors qu’il parlait, Gundramm s’avança vers Isaac et lui présenta un grimoire à l’autre extrémité de la pièce sur lequel l'on pouvait lire de multiples signes apparemment aussi anciens que puissants mais qui n'évoquaient rien pour Isaac :

« Avez-vous seulement une idée de ce que peut contenir un livre ? Non, bien sûr que non, vous ne le pouvez pas. Qui êtes-vous seulement pour le savoir… »

Sa voix devient soudainement aussi rauque que sombre. Si Gundramm avait voulu faire peur à Isaac, c’était chose faite. On aurait dit que l’air même de la pièce s’était refroidi à l’évocation seule du grimoire. Néanmoins, ne voulant pas se perdre dans des bavardages inutiles, Gundramm décida d’expliquer au roi ce pourquoi il était présent ici : Son but n’était pas de le capturer afin d’expérimenter de nouveaux projets sur un être humain. En vérité, il voulait lui délivrer un message : Que le désert de Mordred ne serait désormais plus la pauvre et pâle étendue de sable recouvrant une terre assujettie aux rayons mortifères du soleil, mais bien le futur territoire d’une armée de morts venus des entrailles de la Terre afin d’instaurer leur empire sur les fétus de paille que sont les sociétés humaines.

« Car oui, Isaac, vous l’ignorez peut-être.. Mais il est grand temps que vous laissiez les grands prendre le pouvoir. Vos supercheries ont assez durées et pour vous dire, je ne suis pas le seul parmi vos alliés à penser de la sorte. »

Gundramm disait-il la vérité ou tentait-il seulement de semer le trouble dans l’esprit du monarque ? Rien sur son visage, dans son comportement ou même dans le timbre de sa voix ne laissait supposer une quelconque réponse… Le mage se tenait debout, face à un roi affaibli, en proie au doute. Ses allers et retours entre le grimoire, Isaac et différentes pièces obscures laissaient présager le pire dans l’esprit d’Isaac…

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La mémoire me revenait peu à peu. A vrai dire je ne savais pas si je devais d'abord écouter les paroles de l'homme ou si je devais me souvenirs bien clairement de ce qui s'était passé sous l'emprise de la peur de les oublier ensuite. Tout ce que je savais c'est que j'avais un mal de crâne incroyable et que ma gorge était sèche alors que mon ventre criait famine.

Ce qui s'était passé était en fait simple et je comprenais maintenant pourquoi mon cheval était si agité au sommet de la dune. Comment ne pas panique lorsque vous sentez l'horrible présence d'un corps allongé et hérissé de pics ? Enfin, couverts d'écailles dont la couleur se mélange avec la plus grande discrétion avec celle du sable. C'était une vipère oui. Et pas n'importe laquelle. Ces satanées bestioles que l'on ne trouve que dans les déserts les plus arides. Résistantes, silencieuses, véloces, Ses crochets gorgés de venins s'étaient donc plantés dans la patte de ma monture, la faisant ruer de douleur et me propulsant alors au bas de la dune. Je n'avais certainement pas du tenir le coup pour tomber dans les pommes sans me réveiller. Les principales questions qui me venaient en tête à l'instant même étaient des questions ... Évidentes dans ce genre de situation: " Depuis combien de temps suis-je ici ? Où sommes-nous ? Qui êtes-vous ?" Mais en plus, pourquoi fallait-il que Dame Erin ne soit pas du voyage et qu'elle aie à s'occuper de l'ordre alors que son travail, depuis mon plus jeune âge, est de me protéger ? ...

Je soupirais. La nervosité me plongeait dans un caprice contre moi-même et c'était une colère désespérée qui prenait le dessus sur moi. Elle s'amplifiait au fur et à mesure des paroles de l'inconnu et se mêlaient ainsi à une peur se déchirant en plusieurs motifs : tout d'abord celui de finir sa vie ici, et de surcroit, prématurément, mais aussi la peur de manquer au devoir auquel je n'ai jamais manqué jusqu'à maintenant.

L'homme se mouvait dans la pièce tout en m'adressant quelques paroles. Un livre .. Tout dépend du livre ! A l'heure qu'il était j'avais lu de nombreux grimoires et une quantité faramineuse de parchemins. Mes capacités magiques n'étant pas si élevées que celle d'un mage, ou même d'un apprentis -car il faut dire que je ne m'étais pas encore intéressé de très près aux sciences magiques- me permettaient tout de même de desceller une certaine aura sombre emmenant de l'ouvrage ce qui me fit réprimer un frisson semblable à une décharge qui me parcourait l'échine ( ... huhuhu (a) ).

Subitement ma gorge se nouait et ma lèvre inférieur se logeait entre mes dents. Venait-il d'insulter le Roi ? Non seulement, il venait de manquer de respect à une des Trois Puissance mais aussi à un homme dont le devoir avaient une emprise plus que significative sur sa vie et ses actes. Des supercheries ? Savait-il au moins qui j'étais ? Savait-il au moins tout l'honneur et l'histoire qui pesait sur ma lignée ? J'en était atteint et je luttais pour que l'image souillée de ma lignée ne surgisse pas dans mon esprit sans quoi les larmes et les transports ne seront pas simple à camoufler. Je reprenais le plus calmement possible, sans hausser la voix pour ne pas que l'autorité que je voudrais qu'il y soit installé ne trahisse une certaine faiblesse.

- Je vois que vous êtes informé de mon identité, cependant j'ai à me défendre face à certains de vos arguments. Même si vous ne me voulez pas de mal, que vous êtes mon .... "Allié" comme vous le dites, je ne puis accepter que vous pensiez que je suis un Roi laxiste faisant laisser aller les problèmes sur les Terres ! Sachez que le poste que j'occupe est un poste important garantissant non seulement l'équilibre de Gaïa mais aussi celui de diverses alliances commerciales, militaires et politique qui gouvernent ce monde. Mes actes ne sont jugés en rien comme de quelconques supercheries. Sachez bien d'ailleurs qu'à cette heure même je devrais être en présence de l'Empereur Britannien. J'en viens à conclure que vous essayiez de monter vous même une attaque contre moi afin de satisfaire par vous-même votre envie personnelle de Révolution tout en évoquant que d'autres sont pris de cette même envie, ce que je désapprouve. Les messagers et les bardes n'apportent aucunes insatisfactions du peuple.

Je faisais de mon mieux pour ne pas évoquer l'Ordre, ni l'Élite. Peut-être qu'il n'était en rien au courant des problèmes qui surgissaient sur les terres des trois Royaumes ...Était-il seulement au courant qu'en plus de m'assurer de la bonne entente entre les peuples respectant le traité de Paix et l'Élite de Sammaël je n'avais aucun motif pour flemmarder et ne pas faire le travail dont un Roi est responsable ? Car Ô combien je le suis ! Les rumeurs disaient que contrairement à l'homme froid qu'était l'Empereur Vi Britannia, j'étais un souverain modeste, proche de son peuple et digne malgré mon jeune âge.

L'emportement se faisait voir un peu plus sur mon visage quelque peu transformé par une grimace traduisant à la fois de la douleur et une légère colère, je m'occupais donc de le fixer avec les sourcils légèrement froncés sur mes yeux émeraudes, les paumes me brûlant dangereusement au creux de mes poings serrés?

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Gundramm s’adossa au mur le plus proche de façon à se tenir face à son interlocuteur qui était manifestement en proie à divers tourments comme la peur, le doute et la colère. Il est vrai que se réveiller dans des catacombes n’est pas quelque chose de très enjouant mais il devait faire avec, on lui demandait pas son avis. Néanmoins Gundramm décida qu’il ne serait pas de bon ton d’abuser de tours de passe-passe pour impressionner son nouvel invité. Il devait jouer cartes sur table même s’il pouvait se permettre de modifier la vérité à ses fins. Après tout, la fin ne justifie-t-elle pas les moyens ?

Bien sûr, il avait aussi remarqué qu’Isaac n’avait de cesse de fixer le livre, délibérément laissé en évidence bien qu’hors de sa portée quels qu’en fussent les moyens. Gundramm avait tout de suite remarqué que le roi prêtait une grande importance à cet objet, peut-être cela est-il dû aux idées reçues qu’un grimoire est synonyme de recueil de puissances immémoriales et enfouies dans les entrailles de l’univers. Un point pour le nécromancien, cela signifiait qu’Isaac ne devait pas avoir étudié la magie d’aussi près pour comprendre qu’un simple livre peut prendre la forme du plus ancien grimoire jamais retrouvé. Sur ce domaine, il avait donc une longueur d’avance non négligeable et il devait s’en servir pour parvenir à ses fins.

Le souverain était un spectacle gratuit à lui seul : il s’agitait sur son siège en tentant de se défendre face à un parfait inconnu qui était parvenu à le ramener dans son domaine sans éveiller qui que ce fût au campement du roi. L’énergie du désespoir pousse les individus aux actes les plus insensés une fois sous son emprise, tel était le cas à cet instant et en ce lieu. Cela n’empêchait pas Gundramm de méditer les propos de sa victime : il semblait quand même assez sûr de lui, toutefois quelque chose le trahissait : et s’il voulait délibérément cacher quelque chose ? Cela expliquerait les saccades entre chaque mot… Il fallait découvrir autant de choses que possible, et pour cela un outil : la stratégie.

« Je n’ai en rien la prétention de penser que vos bardes et vos messagers oseraient trahir votre doux repos. Il est vrai que votre feu père était un homme impétueux, que la seule mauvaise nouvelle jetait en pâture aux flammes de la colère. Ils espèrent seulement que vous n’êtes pas comme lui… Enfin, je pense. En ce qui concerne vos responsabilités, bien entendu que le poste de roi ou je ne sais quoi recèle quelque importance mais vous est-il déjà venu à l’idée que vous ne pouviez n’être qu’un pion sur un échiquier aussi grand que même du haut de votre plus grande tour vous n’en voyez pas la fin ? Ce que je veux dire par là, messire, c’est que vous devriez commencer à vous poser de sérieuses questions quant à votre place dans la roue du destin : êtes-vous un véritable meneur ou bien n’êtes vous qu’un de ces moutons gardés par un chien et un fermier ? Et vos alliances, en décidez-vous seulement vous-même avec vos conseillers et vos organisations cachées, car je me doute que vous en ayez, ou bien n’êtes-vous pas influencés jusque dans votre plus proche entourage ? Songez-y… »

Gundramm pensait avoir atteint son but : semer un doute encore plus grand dans l’esprit du monarque. Il avait en plus réussi des sujets épineux tels que les décisions relatives à son poste et ses valets. Mais ce n’était pas pour autant qu’il avait abordé tous les sujets dont il voulait parler : il y avait le livre, lui-même aussi, le pourquoi de son entreprise… Mais le mage jugea plus judicieux d’aborder ces sujets lors d’une rencontre prochaine ou bien si Isaac venait à les aborder de lui-même… Une chose était sûre : Isaac devrait désormais apprendre à vivre avec un doute qui, comme le cancer, n’a de cesse de grandir…

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