Order of the Celestial Knights
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descriptionAnd once again, all is the same [libre] EmptyAnd once again, all is the same [libre]

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Encore une mission d’achever, encore du sang qui avait coulé, encore un Haryon bien satisfait. Il s’était amusé cette fois encore. Il avait peut-être poussé le bouchon un peu loin ? Non, ça n’était jamais assez pour lui. Il trouvait toujours des choses nouvelles à expérimenter. Il aimait tester ce que ses parents lui avaient appris quand personne ne le regardait. C’est pour cela qu’il préférait travailler seul. D’abord parce qu’il risquait moins de tuer un de ses camarades durant un de ses excès de fureur et après parce qu’il pouvait laisser libre cours à ses humeurs. Cette mission là, honnêtement, avait été du gâteau. Pas d’adversaires à son niveau, pas de challenges pour tester ses nouvelles techniques. Il aurait presque pu s’ennuyer si ce n’avait été pour sa soudaine envie de douce mélodie. Des cris, encore et encore des cris. Il n’avait voulu entendre que ça. Ce fut donc l’une après l’autre que ces hommes passèrent entre ses mains et qu’avec un grand enthousiasme qu’il se remémora ces tortures les unes après les autres.

Le premier, il s’amusa avec, fut un homme assez grand et qui se voulait muscler. Il était plutôt pas mal et si cela avait dans d’autres circonstances… hum grrr, ils auraient sûrement pu s’amuser tous les deux. Le crucifiant sur le sol dur, il répandit soigneusement de la poudre qu’il avait trouvée dans la réserve du village. Même avec toute l’artillerie qu’ils avaient, ils n’avaient rien pu faire. Ou alors était-ce du au manque de formation ? Ne savaient-ils pas utiliser ce qui leur était donné ? Tout ça c’était du passé. Maintenant, il s’amusait sans craindre d’être déranger. Répandant donc cette poudre en artiste amateur qu’il était, les lignes courbes et ce qu’il voulait être des fleurs dessinées, il enleva le gan qui recouvrait sa main droite et claqua des doigts. Instantanément, la poudre prit feu à un endroit et la flamme suivit le chemin qui lui avait été tracé sur la peau de la personne. Haryon posa sa tête dans sa main nue et ne put que sourire. Il ferma les yeux et frissonna de plaisir en entendant les cris et gémissements de cet homme. C’était pour cela qu’il préférait torturer les hommes et pas les femmes et les enfants. Il voulait briser les volontés les plus fortes, il voulait trouver un adversaire à sa taille. Mais là, il n’avait pas trouvé son bonheur. Frissonnant toujours de plaisir à cette mélodie qui ne pouvait qu’être mélodieuse à ses oreilles, ce fut sur les tons des « Pitié, arrêté ça ! Ahhhh !!!! » Qu’Haryon ouvrit les yeux en fronçant les sourcils légèrement. Déjà ? Il demandait déjà pitié ? N’avait-il donc aucune volonté ? Aucun esprit combatif ? Tristement et secouant la tête négativement, il finit par retirer son deuxième gan et le fourra dans son autre poche comme il avait fait avec le premier.


« - Vous n’êtes pas marrant. Je vais bien voir si le suivant est plus résistant. »

Joignant ses mains comme s’il voulait souffler dedans pour les réchauffer, il souffla effectivement dedans mais ce ne fut pas de l’air qui se retrouva prisonnière de ses mains mais du feu. Enveloppant ce feu d’une fine couche d’air, il forma une petite bille. Lorsqu’il eut fini. Il regarda la bille qu’il prit entre son index et son majeur. On pouvait voir le feu s’agiter à l’intérieur comme cherchant à s’échapper. Un sourire satisfait se dessina sur le visage d’Haryon, un sourire qui aurait pu passer pour angélique si ce n’était pour la situation. Mais il était heureux. C’était une des rares façons qu’il avait maîtrisé pour associer ses deux éléments sans créer d’explosion instantanément. Il était content son entraînement avait payé ! S’approchant de l’homme, il lui fit avaler la petite bille et s’éloigna pour se choisir son prochain jouet. Quand il fut arrivé devant les rares survivants uniquement composés d’hommes, oui il avait décimé les femmes et les enfants en arrivant, il claqua des doigts et le corps de son précédent jouet explosa, répandant tout son sang sur le sol. Il ne restait rien à par du sang. Pas la moindre trace d’os ou autres, rien. Cette petite bille était dévastatrice. Une fois ingérée et une fois la magie, qui empêchait les deux éléments de se mélanger, levée, c’était comme un poison interne, de la lave en fusion qui se propageait d’abord dans tous les vaisseaux, coins et recoins du corps de la personne. Une fois qu’elle n’avait plus aucun endroit où allait, elle cherchait à sortir et l’air se comprimant encore et encore finissait par créer une sortie en faisait exploser le corps. Rien ne rester, seulement du sang.

Sous le regard horrifié des hommes qui se trouvaient devant lui, Haryon ne put que sourire. Ce sourire angélique qui n’appartenait pourtant pas à un ange. Il n’était pas celui qui les sauverait, il était celui qui les anéantirait tous. Les ordres étaient les ordres, absolus et irrévocables. Une fois donnée, ils ne pouvaient qu’être exécuter. Tout ça pour donner un exemple, pour prévenir les nations qu’ils étaient là et qu’ils frappaient et frapperaient n’importe où et n’importe quand. Haryon finit par faire son choix. Celui là, il était bien mignon, il fallait qu’il en profite. Il avait d’ailleurs sa petite idée sur la façon dont il allait lui offrir son allé simple pour la mort. Se penchant vers lui à la manière d’un félin, il joignit leurs lèvres. Entrelaçant ses doigts avec les cheveux de l’homme, sous le regard effrayé des autres, il ferma les yeux et un flot de lave se déversa de sa bouche dans celle de l’autre homme. Haryon le força à tout avaler et quand l’homme cessa toute résistance, Haryon cessa le baiser et se lécha les lèvres sensuellement. Il relâcha son emprise sur la chevelure de l’homme et le laissa s’étendre sur le sol disgracieusement. Un sourire enfantin se dessina de nouveau sur ses lèvres mais il voulait plus de cris, tout un concerto de cris. Il n’y avait qu’une chose à faire pour pouvoir frissonner un bon coup comme s’il atteignait l’orgasme.

Tremblant d’impatience à l’idée de ce qui allait se produire, de ce qu’il allait faire, Haryon s’accroupie sur le sol, enflamma son index et se mit à sillonner le sol comme s’il cherchait quelque chose. Un sourire satisfait se dessina sur son visage quand il trouva ce qu’il cherchait. Cette fois-ci, il posa sa main à plat sur le sol et, comme si un énorme rocher c’était abattu sur le sol, la terre trembla avant que des jets de lave ne sortent du sol comme des geysers d’eau. Les goûtes de lave tombèrent sur les villageois encore vivants provocant un véritable concert de cris. Comme un enfant, Haryon se mit à tourbillonner sur lui-même les bras tendus sur les côtés. Pour lui ce n’était qu’un jeu, un jeu qui devait prendre fin à un moment ou à un autre. Ce fut donc satisfait et avant de se faire brûler lui-même qu’Haryon quitta le village marchant aux côtés de son cheval. Il s’arrêta à l’abri des retombées de lave et observa le village disparaître comme une glace en plein été. S’agenouillant de nouveau et une fois certain qu’il ne restait aucune trace. Il toucha de nouveau le sol et les geysers moururent. Seul les trous qu’ils avaient formés en jaillissant restèrent ainsi que les cendres mélangées des maisons et de leurs habitants. Montant sur son cheval, il sortit une petite flûte et se mit à en jouer gaiement. Encore une mission d’accomplie.

.♥️.


Quelques heures plus tard, Haryon se trouvait près d’une petite rivière. Il était allongé sur l’herbe et profitait du soleil alors que son fidèle destrier s’abreuvait. Il avait un bras derrière sa tête et l’autre reposant paisiblement sur son ventre. En le voyant comme ça, personne ne se serait douté qu’il avait décimé un petit village quelques heures auparavant. Mais c’est ce qui faisait de lui ce qu’il était, personne ne pouvait vraiment dire ce qui lui trottait dans la tête. Il n’avait envi que de s’amuser et de retrouver ses parents, de les rendre fiers de lui. La vérité, c’était qu’il dormait paisiblement, innocemment mais il avait le sommeil léger. Si quelqu’un venait à s’approcher, il le saurait. Mais pour le moment, tout était paisible alors il avait autorisé Morphée à venir le chercher pour un petit rendez-vous en amoureux. Aller jusqu’à rêver d’un adonis après un massacre, il n’y avait que lui pour ça. Il n’éprouvait pas de remords, rien ne venait troubler son sommeil. Sa flûte était près de lui, elle lui était tombée de la main quand il s’était assoupi. Il faisait un beau tableau à peindre comme ça.

.♥️.


Haryon sursauta quand son cheval se mit à l’éclabousser. Un sommeil léger ? Il était trop pris dans son sommeil et surtout dans son rêve pour ne pas avoir sursauter. Quelle lames noires il faisait ! Désespérant tout ça. Haryon se redressa et fusilla son cheval du regard. Il s’approcha de lui et pénétra dans l’eau sans même se soucier de mouiller ses chaussures, il se mit à éclabousser son cheval. Monde gamin enclenché, rien ne pourrait l’arrêter. Bon des deux, celui qui ressortit le plus mouillé fut bien évidemment Haryon qui secoua ses cheveux pour en retirer l’eau comme s’il avait été un chien. Il s’assit à côté de son sac et retira ses chaussures pour les laisser sécher. Il farfouilla dans son sac et en ressortit de quoi manger. Oui il avait fait ses provisions pour son retour chez lui avant de détruire le village. Fou dangereux mais pas idiot. Il sortit plusieurs carottes et les donna à son cheval tandis que lui il s’attaqua à un morceau de pain. Pour dire vrai ce dont il avait vraiment envi, c’était de pâtisseries surtout celles qui se faisaient juste en bas de chez lui. Tous les jours quand il n’était pas en mission, il se réveillait et se couchait avec la bonne odeur des gâteaux, de biscuits, de pâtisseries en tout genre. Il en voulait !

Il se serait presque mis à bouder tellement il en avait l’eau à la bouche. Il avait presque l’impression de les sentir d’ici. Finissant son morceau de pain, il remit tout le reste dans son sac et remit ses chaussures même si elles étaient loin d’être sèches. Il laissa quand même sa monture finir ses carottes puis monta en scelle. Un assassin menait par le bout du nez par son estomac ! Déjà vu ça ? Haryon laissa quand même son cheval allait à son rythme en rêvassant aux délicieuses pâtisseries qui l’attendait à son arrivée. IL ne s’était même pas rendu compte qu’il avait oublié sa flûte. Il y tenait pourtant beaucoup mais n’écoutant que son estomac, il l’avait oublié prés du lac. Quand il s’en apercevrait, allait-il la retrouver ou quelqu’un en aurait-il pris possession ? Quoi qu’il se passe, Haryon s’en mordrait les doigts et serait d’une humeur massacrante pendant longtemps.

descriptionAnd once again, all is the same [libre] EmptyRe: And once again, all is the same [libre]

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Voilà un bon moment que James était installé dans l'arbre. Ses branches étaient suffisamment grosses pour pouvoir surporter le poid d'au moins, un homme et bien entendu, l'arbre se trouvant à proximité de la rivière se trouvait à offrir un décor de détente et de calme. Très peu de gens venaient dans cet endroit, ignorant sans doute la beauté de ce que les lieux pouvaient dégager comme énergie. Sabourin était installé sur une des branches de l'arbre, lisant son livre sur la magie du feu qu'il avait obtenu à la librairie. Cette magie était tout de même assez complexe bien que tout à fait intéressante. Ce pouvait-il que cette magie ait également son complément psychologique ? Sans doute... mais lequel ? James observait les possibilités qu'ouvraient le livre en lui. Apprendre la magie du feu pour un mage qui maîtrise parfaitement la magie de l'air était une chose légèrement complexe mais qui ne pouvait pas être infaisable. Rien n'est impossible. Il suffit de vouloir et de mettre l'effort nécessaire pour y parvenir. Certes, certaines situations requièrent une attention plus grande mais tout demeure possible. Ah oui... James avait horreur des rituels... S'il y avait quelque chose que le jeune homme trouvait des plus inutiles, c'était bien ça. Préférant laisser ce genre de bouffonneries aux clowns qui voulaient passer pour des "Grand-prêtres", il s'amusait, tout simplement. Mais pour pouvoir maîtriser un art, il fallait aussi le respecter.

Le feu est un élément très puissant. Autant peut-il donner la vie qu'il peut la détruire. Il faut donc être très patient et savoir en faire usage au bon moment. Dans le cas contraire, de nombreuses vies peuvent en subir les conséquences. Ça, James le savait. Il avait étudié la loi causale mais également la loi karmique. Ces deux lois supposaient que chaque petit évènement, si petit soit-il puisse avoir un impact sur son environnement. La seconde, elle, impliquait que chaque chose qui était faite à son environnement, qu'il s'agisse de gens, de plantes, d'animaux, d'êtres humains ou autres, avait un impact direct sur celui qui mettait en oeuvre les forces. Donc pour tout geste, il y avait un rapport de poids. La balance ne restait jamais déséquilibrée bien longtemps... Elle cherchait toujours à s'équilibrer en fait et c'était une bonne chose. Certains surnommaient la loi karmique, loi du triple-retour. Connue de tous les magiciens, puisque faisant partie des bases mêmes, des fondements de la magie, elle était un atout inestimable.

Il avait à peine lu quelques pages qu'un vol d'oiseau et un air de flute annonçaientt une présence. Le jeune homme resta donc sur son arbre, pour mieux observer l'être qui venait en sa direction. Peut-être ne le cherchait-il pas. L'homme possédait un cheval ainsi qu'une armure de combat. C'était donc qu'il était chevalier. James ne se souvenait pas de l'avoir vu dans les rangs des célestes. Il venait au petit trot, semblait paisible. Rien d'inquiétant à première vue. Ce dernier descendit de sa monture et s'étendit sur l'herbe. James ne bougea pas, ne trahissant pas son emplacement. James était vêtu de vêtements très simples. On aurait pû le prendre pour un écuyer. Vêtu entièrement de noir, il n'avait emporté que son sabre de couleur ébène. Tout en maintenant une partie de sa vigilence sur l'homme qui en bas avait décidé de dormir un moment, il continuait sa lecture dans le plus grand calme. James remarqua alors la flute qui se trouvait au sol. Ainsi donc, c'était lui le joueur de flute. Un chevalier qui joue de la flute... C'était là quelque chose d'étrange. James devait reconnaître que le jeune homme en bas aurait été d'une beauté exquise sur un tableau. Cependant, il n'avait pas le matériel avec lui pour entamer l'oeuvre et donc devrait sans doute se résoudre à dessiner simplement dasn son cahier. Il rangea son livre sur la magie dans sa poche puis sortit son cahier à dessin.

Il eut à peine terminé son dessin que la monture de ce dernier sembla vouloir sortir son maître des griffes du sommeil. James rangea son cahier à dessin. Les deux commencèrent à s'éclabousser. James en profita pour descendre de l'arbre. Il prit la flute qui se trouvait sur le sol et la remplaça par un dessin. Le dessin du jeune homme en train de dormir. Avant que le chevalier ne se rende compte de sa présence, James s'assied de l'autre côté de l'arbre, afin de ne pas être à la vue mais d'être présent. Regardant avec attention l'objet qu'il avait remplacé par son dessin, qu'il avait pris soin de mettre dans une des pochettes du sac de Hazander il plaça lentement ses doigts sur les trous et sans se soucier trop de son précédent utilisateur, reproduisit presque instinctivement les notes que le chevalier avait joué en arrivant sur les lieux. Si ce dernier était encore près, il entendrait sûrement la mélodie et se rendrait sûrement compte de la disparition de son instrument.

La flute était un instrument à vent très simple à jouer. Il suffisait de savoir comment souffler et placer ses doigts pour obtenir les notes désirées. James avait déjà passé une partie de son existance à jouer de la flute. Une bonne quinzaine d'années pour tout dire. Il avait apprit à jouer lorsqu'il en avait reçu une en cadeau de ses parents. Ah... les souvenirs qu'un tel objet pouvaient rappeler. Même s'il jouait ce petit air joyeux, James était toujours vigilent. Il enchaîna par la suite avec un air doux, paisible. Pourquoi avait-il joué l'air que le chevalier jouait tantôt ? Simplement pour s'assurer qu'il n'avait pas perdu son habileté à écouter. L'écoute, muse première des musiciens. James s'attendait à pratiquement tout. Il fallait s'attendre au pire.

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Brusquement, Haryon tira sur les reines de son cheval qui s’arrêta net. Il tourna la tête vers le lieu d’où il venait puis fronça un peu les sourcils. Il prit son sac et farfouilla dedans juste pour s’apercevoir qu’il lui manquait sa précieuse flûte. Fouillant de plus belle, il finit par trouver quelque chose qui n’aurait jamais du se trouver là. Un dessin. Haryon déplia le morceau de papier et ne put que hausser les sourcils en se trouvant face à face avec lui-même endormi près de la rivière qu’il venait de délaisser. Alors il n’avait pas été seul près de cette rivière. Quelqu’un d’autre s’était trouvé là et il ne l’avait pas senti. Rangeant le dessin là où il l’avait trouvé, Haryon fit faire demi-tour à sa monture et repartit vers sa destination précédente. Des questions commençaient à lui trotter dans la tête au même rythme que le pas de son cheval. Est-ce que cette personne s’était trouvée là avant son arrivée ? Cette personne l’avait-elle suivi depuis le lieu de sa mission ? Comment cette personne osait-elle jouer de sa flûte ? Pour tout dire, Haryon n’était pas content du tout qu’une autre personne ait osé poser ses lèvres ainsi que ses mains sur ce qui lui appartenait, surtout sur cette flûte. Elle était un cadeau précieux dont il se servait pour différents usages. En effet, cette flûte était un objet familial que sa mère lui avait offert. Il s’en servait de temps en temps et pas simplement pour jouer mais pour manipuler son autre élément. Il se devait de la récupérer, même s’il devait tuer pour ça. Après un village entier, une personne de plus, de moins, qui verrait la différence ?

Tout en s’approchant lentement du lieu qu’il venait de quitter, le son de sa flûte se faisait de plus en plus clair. Cette mélodie, c’était celle qu’il avait jouée en arrivant tranquillement après sa mission, c’était une des mélodies que sa mère lui avait apprises. De quel droit, cette personne osait-elle lui voler son bien et les souvenirs l’accompagnant ? Avait-elle simplement reproduit cette mélodie en ne l’entendant qu’une seule fois ? Cette mélodie que personne ne semblait connaître dans son entourage, cette personne la connaissait ? Peut-être que ? Non, ce n’était tout simplement pas possible. C’était tout à fait impossible. C’était l’envie qu’il avait de les revoir qui le faisait penser à eux et cette personne qui jouait cette mélodie qui n’appartenait qu’à lui. Voler, copier, jouer ce qui appartenait à autrui. Cette personne n’avait donc aucune morale ?

Arrêtant son cheval puis mettant pied à terre, Haryon regarda l’endroit où il avait fait une courte sieste. Quand est-ce que sa flûte lui avait-elle était prise ? Pourquoi n’avait-il rien vu ? Etait-ce pendant qu’il s’amusait avec sa monture ? Il suivit le son que produisait toujours sa flûte pour arriver devant un arbre imposant dont il fit le tour pour s’arrêter net en voyant l’homme qui lui avait si simplement volé sa flûte, en train d’en jouer. Haryon ne fit rien pour masquer sa présence, il n’était pas comme cet homme. Haryon ne bougea d’abord pas, il se contenta d’observer l’homme et réfléchissant au meilleur moyen de le tuer pour avoir user poser les mains sur son précieux héritage maternel. A ce moment-là, même les flammes de l’enfer semblaient trop douces pour cet homme. Mais il ne voulait pas risquer sa flûte en faisant rôtir l’homme. Il ne connaissait pas non plus ses capacités. Il avait peut-être l’air d’un écuyer vêtu comme il l’était mais Haryon ne se laissa pas duper. Cet homme n’était pas un écuyer, si ça avait été le cas, il aurait senti sa présence lorsqu’il s’était approché pour lui dérober ce qui lui appartenait. Non, cet homme cachait son jeu en s’habillant de la sorte ou alors il voulait passer incognito. Haryon finit par se décider, il n’allait pas provoquer un duel sans savoir à qui il se frottait. Il n’avait pas peur mais il voulait récupérer sa flûte au plus vite pour pouvoir aller déguster les délicieuses pâtisseries qui n’attendaient que lui.


« - Pardonnez mon interruption peu courtoise mais pourrais-je récupérer cette flûte qui est mienne ? Il me semble l’avoir « oublié » dans ma hâte de quitter ces lieux. »

Pas une seule seconde, il n’avait quitté sa flûte des yeux. Cet instrument à la fois musical et magique qui l’appelait, non, les souvenirs qu’il représentait l’appeler. Haryon plongea une main dans son sac et en ressortit le dessin sans quitter des yeux l’homme qui tenait sa flûte.

« - Si je ne me trompe, ceci vous appartient. »

Haryon se décida enfin à regarder cet homme dans les yeux du moins de l’endroit où il était. Il ne pouvait que voir une partie de son visage et ce n’était pas vraiment son visage qui l’intéressait. Cet homme n’était pas ce qu’il semblait être et ses manières ne plaisaient guère à Haryon. Bien sur, Haryon était un tueur et le contraire aurait été plus logique. Que ce soit ses manières à lui qui ne plaisent guère aux autres mais là situation actuelle inversait les positions. Ce n’était qu’un vol dont il s’était aperçu trop tardivement à son goût. Mais encore une fois, même si cet objet était magique et donc extrêmement coûteux dans certains endroits, les souvenirs et la mémoire d’Haryon qu’il représentait, étaient bien plus précieux. Tellement de questions lui trotter dans la tête à ce moment-là qu’il en oublia temporairement son estomac qui l’avait mené en hâte à oublier son précieux bien.

Haryon regarda le dessin de nouveau puis sa flûte. Est-ce que cet homme croyait qu’un simple dessin avait la même valeur qu’un souvenir ? Haryon devait arrêter de penser à son bien pour le moment, il devait rester calme et attendre les explications de cet homme. Il ne voulait pas avoir des problèmes… une fois de plus pour son attitude impulsive. Il soupira un peu et se passa la main dans ses cheveux pour se calmer les nerfs. Il avait été … aimable non ? En demandant son bien à cet homme. Il n’y avait aucune raison qu’il refuse de la lui rendre sauf si bien sur, cette personne s’était rendu compte de la magie qui émanait de sa flûte. Haryon se doutait que cette personne s’en doutait. Après tout, si Haryon n’avait pas senti la présence de cet homme lorsque ce dernier lui avait dérobé sa flûte, il y avait de grandes chances que cette personne possède un quelconque moyen de reconnaître un objet magique. Haryon attendit donc les explications de l’homme qui se tenait non loin de lui avec une certaine impatience.

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L'homme à la flute avait quitté les lieux sur sa monture et James avait entammé l'air qu'il jouait. Bien entendu, ce n'était qu'une façon d'établir le contact, de lui faire savoir qu'il n'était pas seul et qu'il ne s'en était pas apperçu. Lorsque l'individu l'interpella un sourire se dessina sur le visage de James. Il demeura dans l'arbre et cessa d'interpréter la mélodie précédemment entendue. Constatant qu'il avait mit l'accent sur le mot "oublié", le chevalier réprima un rire avant de lui répondre.

«Un oubli...»

La malice dû se lire sur le regard de James qui songeait à ne pas faire l'échange contre le dessin et la flute. Le sourire de notre chevalier s'élargit alors qu'il pouvait lire dans son interlocuteur un certain inconfort relié à l'instrument de musique. Pourquoi donc s'en faisait-il autant ? James jouait avec la flute de laquelle il pouvait sentir une certaine puissance. Un instrument de canalisation comme pour certains la baguette pouvait être mais la flute était plus discrète. Certains faisaient circuler une certaine énergie via la musique et certains instruments particuliers, comme cette flute, semblaient y être plus sensible. Celui qui tantôt se dissimulait derrière un couvert de feuilles d'arbre descendit pour se retrouver les deux pieds sur terre pour pouvoir jetter un coup d'oeil plus détaillé à Haryon. Affichant une mine sympathique, il sourit à la lame noire.

«Une belle journée n'est-ce pas ? Dommage que ça sente autant le cadavre...»

Souriant d'avantage à la pensée de l'instrument à vent, lui jettant un petit coup d'oeil il avait tout de même tenté une approche un peu moins discrète. Après tout, s'il était réputé pour être un joyeux fanfaron, il était tout de même sympathique. Enfin, il tentait de l'être malgré tout... Et là, étrangement, une lueur diabolique transparaissait dans son regard. Devrait-il vraiment lui rendre sa flute ? À quel point comptait-elle vraiment pour lui ? Qu'en fait-il ? James songeait à interroger l'instrument sur son propriétaire. Parce que oui, les objets retiennent toujours une parcelle de ceux qui l'ont touché, de leurs propriétaires précédents ou actuel alors il serait intéressant de savoir qui était cet homme. Ce joueur de flute. Joignant l'acte à la pensée, James ferma les yeux et se concentra. Une seule question parcourut ses lèvres sous forme d'un chuchottement à peine audible.

«Qui es-tu ?»

Du noir... un choc... Lorsque James ouvrit les yeux il se trouvait assis au sol la flute en main. Il regarda l'instrument, ressentant encore le choc qui l'avait percutté lorsqu'il avait interrogé l'instrument. Il fronça les sourcils. Un sortilège protégeait l'instrument des intrusions psychiques. Une question, pourquoi ?

«Hmm...» murmura-t'il sans interagir avec le propriétaire de la flute.

James se releva doucement, jettant de nouveau un regard suspect à la flute, puis à son propriétaire.

«Je me présente, James, pour vous servir. Vous êtes ?» fit James en tendant une main vers la lame noire.

La curiosité faisant partie des défauts les plus grands de James, ce dernier avait du mal à imaginer qu'on puisse appliquer à un si petit objet un sortilège qui puisse résister à ses intrusions. D'ordinaire, par psychométrie il pouvait savoir exactement à qui il avait affaire. L'art de tirer des informations via un objet qu'une personne touche juste avant vous était une matière des plus intéressantes. Un simple toucher pouvait suffir à en savoir d'avantage.

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La première impression qu’Haryon eut à l’égard de cet homme fut qu’il n’était pas très bavard. Cela ne dérangeait nullement Haryon seulement s’il voulait une explication cela risquait de poser quelques petits problèmes, non ? D’un autre côté, Haryon aurait voulu que tout se finisse très vite. Récupérer sa flûte et vite se rendre en ville pour satisfaire son estomac. A croire qu’il ne pensait qu’à peu de chose. Tuer, manger, dormir… la routine. Il n’avait pas une vie passionnante. Soupirant de nouveau quand l’homme se décida enfin à descendre de son perchoir, Haryon planta son regarda sur l’homme. Ce que dit l’homme aurait mis mal à l’aise plus d’une personne seulement pas Haryon. Après tout, il venait de massacrer un village entier juste pour s’amuser alors qu’il était sensé remplir une mission. Bon, il avait rempli cette mission mais il avait quand même massacré tout un village pour satisfaire ses envies. Haryon ne mentionna bien évidemment pas cela. Il n’était pas non plus stupide, loin de là. Il n’aimait pas non plus se vanter et puis cet homme ne lui inspirait pas confiance du tout. Haryon ne faisait confiance à personne. C’était une des règles les plus importantes qu’il avait apprise que ce soit de ses parents ou de ses supérieurs.

« - Peut-être que l’odeur qui flotte dans l’air vient de cet arbre. Après tout, c’est une légende bien connue et commune à bien des royaumes que sous ces arbres qui fleurissent sans donner de fruits, il y a des cadavres. Cette légende raconte que c’est le sang, dont se gorgent les racines, qui donne cette couleur aux pétales. »

Haryon n’inventait rien seulement cette légende n’était pas seulement connue pour ce genre d’arbre mais aussi pour bien d’autres fleurs. Notre élite n’avait pas non plus envie de parler légende avec cet homme. Il n’aimait pas la façon dont il le regardait ou la façon dont il regardait sa flûte. Haryon savait qu’il avait vu juste quand l’homme se retrouva au sol. Cet homme n’était pas un homme banal. Haryon le savait depuis qu’il s’était aperçu que sa flûte était entre les mains de quelqu’un d’autre. Haryon ne savait pas ce que cet homme cherchait mais il ne trouverait rien. Sa flûte était protégée de bien des manières. Il devait la protéger aussi bien de ses compères que des étrangers et de ses ennemis. Personne ne devait savoir. Ses secrets devaient rester ce qu’ils étaient : des secrets. Haryon posa les yeux sur sa flûte et eut un sourire angélique. Il posa alors yeux sur l’homme qui se relevait.

« - Vous êtes un très vilain garçon. D’abord vous me volez et maintenant vous essayer de savoir des choses qui ne vous concerne pas. C’est très décevant. »

Perdant son sourire angélique pour remplacer son amusement par de la tristesse dans ses yeux, Haryon regarda sa flûte nostalgiquement. Tout ce qu’il voulait c’était la récupérer et reprendre son chemin. Cela semblait compromis pour le moment. Ce James était bien trop curieux au goût d’Haryon. Est-ce qu’il était comme ça avait tous les gens qu’il croisait ? Est-ce qu’il essayait de toujours tout savoir ? Mais étant le jeune homme bien élevé qu’il était, Haryon se décida alors à répondre à son interlocuteur.

« - Je m’appelle Haryon. Je suis un voyageur. Puis-je récupérer mon bien ? Même si pour vous ce n’est qu’un objet, pour moi c’est quelque chose qui est rempli de souvenirs qui me sont précieux. »

Est-ce que James avait compris maintenant ? Cette flûte était protégée pour préserver ses souvenirs enfin en partie. Mais cela devait être suffisant pour qu’il la lui rende non ? Haryon l’espérait en tout cas. Il n’avait aucune envi de raconter sa vie à cet homme alors que personne parmi ses supérieurs et camarades ne savait rien de lui. Il voulait demeurer une énigme jusqu’à ce qu’il retrouve sa famille. Et puis il devait aussi se dépêcher de rentrer pour faire un rapport sinon certains de ses camarades risquaient de débarquer et finit la tranquillité. Il voulait aussi repartir rapidement en mission pour un bon nombre de raisons, la première sur sa liste : trouver des informations sur sa famille. Haryon regarda James puis la main de celui-ci. Croyait-il qu’Haryon était stupide au point de serrer sa main ? Même si ses gans étaient préservés par le même sortilège que sa flûte, il ne voulait pas prendre le risque de serrer la main de James. Dieu seul savait ce qui pouvait bien se passer ? Parano ? Non prudent.

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