Order of the Celestial Knights
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~ Gilbert Renoir Nightfield ~ 6146renderpandorahearts
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« Rien n'est plus ennuyeux qu'une suite d'accord parfait. »


[MIMIQUES INSENSÉES]

Nom : Nightfield.

Prénom : Gilbert. Renoir de son deuxième prénom.

Surnom :
Gil, pour les intimes (plutôt rares).
Se fait connaitre sous les pseudonymes de Rain, ou Raven, lorsqu’il veut se faire incognito.

Âge : 25 ans.

Taille : 1 mètre 86

Poids : --

Sexualité : Peu lui importe...

Seme ou Uke : Seme pour le plus souvent.

Date de naissance : 31 Mars.

Signe astologique : Bélier.

Groupe sanguin : A. Rhésus négatif.

Origines : Fils adoptif de Nathan Prince Nightfield et Lisa Nightfield. Originaire du grand empire Britannien.

Groupes souhaité : Chef de l’Elite de Sammael.

Liens :
• Lelouch Lamperouge ~ Ami d'enfance - Petit frère de cœur.


~*~

[INTIME COMEDIE]


« Le poète jouit de cet incomparable privilège, qu'il peut à sa guise être lui-même et autrui. »
[Baudelaire. Le Spleen de Paris]

« L'égalité entre les hommes est une règle qui ne comporte que des exceptions. »
[Laforgue]



Physique, premier degré... Ce n’est pas rien d’avouer que Gilbert se fiche de tout cela. Forcement, il est, comme tout le monde, sensible à la beauté et possède un sens esthétique développé. Mais il n’attache guère d’importance aux apparences. Il sait que l’habit ne fait pas le moine, et que ce n’est pas parce qu’une personne se retrouve infligé d’un physique ingrat qu’il en est de même à l’intérieur. En parlant de physique ingrat, il est clair et net que ce n’est certainement pas lui qui en est la victime ! Loin d’avoir un physique dit « banal » ou « passe-partout », c’est avec plaisir que certains s’amuse à le contempler et à le détailler, l’observant sous toutes les coutures. Et ce, sans que cela ne dérange nullement le concerné.

Mais d’ailleurs, qu’y a-t-il a vraiment à observer ? Pour commencer, des cheveux d’un noir de jais, aux étranges reflets gris-bleus et châtains foncés. C’est une couleur tellement spéciale que l’on serait tenté de se demander s’il n’est pas passé dans un pot de peinture étant petit. Toujours lisses et soyeux, donnant envie d’y passer inlassablement ses mains, ces cheveux mi-longs se séparent en plusieurs mèches rebelles lui tombant élégamment sur la nuque et le front. Il semble d’ailleurs en profiter pour cacher ses yeux. Allez savoir pourquoi il tient absolument à masquer ses iris d’une superbe et intrigante teinte dorée. Peut-être se sent-il concerné par ce proverbe qui dit que les yeux sont le miroir de l’âme… Et qu’il lui est insupportable de dévoiler ses pensées. C’est d’ailleurs un grand dommage car ses yeux sont sans doute la partie de son être qui semble la plus envoutante, capable de vous hypnotiser. Lorsqu’il pose sur vous ce regard si profond, clair comme un coucher de soleil, on a cette impression à la fois douce et désagréable qu’il peut lire en vous et qu’il est impossible de lui cacher quoi que ce soit. Le reste de son visage est évidemment fin et parfaitement proportionné avec le reste.
Son teint pâle, lui donnant presque l’aspect d’une peau de porcelaine, n’a aucunes imperfections de quelques sortes que ce soit. Pas le moindre grain de beauté, de rousseur, pas une seule marque ou boutons, encore moins de tatouages ou de piercing qu’il considère comme de la scarification et de l’automutilation. Seule une unique cicatrice lui barre le torse, partant de son épaule gauche pour échouer au-dessus du bassin, du coté droit. Loin de le défigurer, cette unique imperfection renforce le charme certain qu’il dégage, entretenant une impression de mystère. Plus grand que la moyenne habituelle des hommes, il est mince, voir svelte, ce qui ne l’empêche pas d’avoir une stature tout à fait honorable, ainsi qu’un corps parfaitement proportionné. Très endurant et physiquement fort, il est extrêmement agréable de l’observer alors qu’il est dénudé. Pourtant, toujours à cause de son horreur de se dévoiler, il ne se montre que rarement, voir quasiment jamais. Il cache toujours son corps derrière des vêtements très sombre, toujours noirs, bleus ou gris. D’allure distingué et charmeuse, il gante ses mains de blancs, qui est aussi la couleur de ses chemises en générale, qu’il surmonte de vestes élégantes. Mais tout cela ne sont que ses tenues d’aristocrate. En temps normale, lorsqu’il est seul, il aime les choses plus simple : Un bête pantalon noir et une chemise blanche sans cravate lui suffit, s’habillant d’un long manteau sombre et d’un couvre-chef à large bord lorsqu’il sort pour se fondre dans la foule. Il n’aime aucunement les bijoux ou décorations diverses, si ce n’est une rose noire ou bleue accroché à sa tenue de bal lors de diners mondains. Enfin, il affectionne de nouer de temps en temps ses cheveux avec un simple ruban de soie bleu.



~*~

[FUTILE PSYCHO-ANALYSE]


« La mort des autres nous aide à vivre. »
[Jules Renard. Journal]

« Se faire tuer ne prouve rien ; sinon qu'on n'est pas le plus fort. »
[Laforgue. Nouvelles pensées philosophiques]



Que la vie est ennuyeuse. Que les jours sont lassant, se ressemblent et s’assemblent, pour former des semaines, des mois, des années… Que la vie est monotone est futile. Qu’elle est ironique et cruelle, sans lendemain pour ceux qui n’arrive point à prêcher l’espoir et l’amour. Qu’il est stérile de se poser des questions sur l’avenir, sur le futur ou le devenir de l’homme. Que la vie est quotidienne… Elle nous empêche de jouir pleinement de l’instant présent, nous forçant à en accepter les conséquences. Et malgré cette cage qu’elle forme autours de nos êtres, on ne peut s’y soustraire, tel une malédiction qui refuserais de nous laissais libres de tout. Qui a décrété que si la vie nous offre l’amour et l’amitié, une personne peut être comblée ? Mensonge. L’argent et le pouvoir sont les moteurs du monde. Si l’on as point le soucis du pain à gagner, nous sommes libres et le temps nous appartient. Nous n’avons qu’à vouloir. Mais il nous manque de pouvoir…

Voila à première vue le résumé de sa façon de penser. Guère réjouissant et plutôt négatif comme point de vue. Malgré tout, Gil est un être complexe, et ce n’est certes pas grâce à des mots tels que « négatif » que l’on peut cerner toute l’étendue de sa personnalité. Pour commencer, c’est une personne d’apparence peut-être trop froide, du moins avec les inconnus. Calme et posé, il sait garder son sang-froid. Il ne s’énerve jamais, ou du moins rarement, haussant peu la voix. De toute façon, il a assez de charisme pour se faire écouter de n’importe qui dans le silence le plus religieux. C’est un homme composé et cultivé, féru de philosophie et aimant discuter de science et d’art. Il n’a pas d’égal en ce qui concerne les débats auxquels il apprécie de participer malgré son silence habituel. Il semble par contre ne porter que peu d’intérêt en la race humaine, même s’il aime observer ses congénères pour mieux se rendre compte de l’ignominie de leurs actes. Il considère la vie comme horriblement ennuyeuse, n’apportant que peu d’intérêt. Cet état d’esprit s’est peu à peu ancré en lui après maintes désillusions. Il sait se tenir en société, charmant n’importe quelle personne et ce, un peu malgré lui. Il arrive parfois que l’on ressente chez lui une aura de ténèbres, qui se retranscrit par une sorte de tristesse indéfinissable et une mélancolie omniprésente. Mélancolie qui génère un magnétisme auquel il est difficile de se soustraire. Et malgré une part étrangement sombre qu’il ne montre jamais, il semble se sentir très concerné par la notion de justice. Ce n’est pas qu’il ne supporte pas le crime, mais si une personne se retrouve en tord devant lui, il n’hésitera pas à l’aider, ce qui semble plutôt étonnant compte tenue de son statut et de son véritable rôle au sein de la société. C’est un leader à part entière et un maitre dans l’art de la torture, aussi bien mentale que physique.

Et pourtant, tout cela fait surtout partie du masque qu’il porte en quasi-permanence. En réalité, Gil est une personne peu assurée. Légèrement maladroit, il n’est pas très doué en relations humaines. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il se cache derrière un mur de froideur. Il connait les réalités de ce monde et les trouve injustes, c’est pour cette raison qu’il préfère se tenir si éloigné des autres, instaurant sans cesse une distance difficile à franchir. Il a du mal à exprimer ce qu’il ressent sincèrement. De cette manière, il ne diras quasiment jamais les mots « Je t’aime » à quelqu’un. Loin d’être une preuve de désintérêt, c’est juste qu’il est trop gêné pour dire ce genre de chose. Pourtant, lorsqu’il s’attache à quelqu’un, il se montre un peu plus affectif, du moins en privé. Il est d’une fidélité sans bornes quand il confie sa confiance à quelqu’un et mieux vaut ne pas le trahir car c’est un homme vindicatif et velléitaire. Il ne supporte pas la trahison et peu rendre tout au centuple, appliquant à la lettre l’adage « La vengeance est un plat qui se mange froid ». La fausseté l’insupporte de la même manière. Il reste tout de même, loin des regard indiscret, quelqu’un d’étonnement adorable qui, bien qu’aimant la solitude et le silence, reste franc. Son double-jeu d’identité, -voir triple-, entre le Gilbert chef des Sammaël, le Gilbert fils de noble et le « vrai » Gil fait qu’il est difficile de savoir sur quel pied danser. Il refuse de se l’avouer mais peut-être attend-t-il la personne capable de guérir ses blessures.



~*~

[FRAGRANCES INUTILES]



Signe Particulier :
Rien qui n’a pas été déjà dit…

Aime :
• Lire.
• Cuisiner. En particulier la cuisine d’origine italienne et les pâtisseries.
• Écouter du classique.
• Être au calme.
• Les animaux.
• Les jeux intellectuels (comme les échecs, le go)
• La pénombre.

Déteste :
• Le mensonge.
• Les personnes bruyantes et contradictoires
• Les nobles, bien qu’il en soit un lui-même.
• L’obscurité totale.
• Les trahisons.
• Se sentir inutile.
• A du mal avec les chats...
• Être saoul en présence d'un tiers

Couleur : Le noir et le bleu.
Devise : « La fin justifie les moyens. »


~*~

[HORS DE LA BULLE]

Prénom ou Surnom : Kohané
Expérience RPG : Pour ceux qui me connaissent, je pense que je n'ai plus besoin de faire mes preuves. Pour les autres, cette fiche est là pour cela.
Comment avez-vous connu le Forum : Hum, dois-je vraiment répondre ? Les coupables se reconnaitrons...
Code du Règlement : Code validé par Gallahad Pendragon


Dernière édition par Gilbert Renoir Nightfield le Mar 27 Oct - 17:27, édité 12 fois

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Je t'annonce que tu es validé! Belle fiche et bienvenu parmi nous! ^^

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Bonjour à vous Sir Nightfield *s'incline*
Permettez moi de vous souhaiter la bienvenue sur ces Terres qui sont nôtres.

J'éspère que vous trouverez ici ce que vous cherchez.

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~*~

[RÉÉCRITURE PASSÉE]


« Si les anges pouvaient voir ton visage, ils te raviraient à moi. »
{* Chapitre Premier ~ Temps d’innocence et Torture *}



Il fait froid. Il fait sombre. Pourquoi ? Où suis-je ? Papa, maman, je veux sortir d’ici ! Laissez-moi sortir ! Qu’est-ce qu’il se passe ? Je ne me souviens plus. Il n’y a plus rien dans ma mémoire. Pourquoi personne ne vient ? Pourquoi on me laisse ici ? Je n’ai rien fait. C’est humide, il n’y a pas de fenêtres et je n’arrive même pas à apercevoir la porte. Depuis combien de temps suis-je là ? Je n’arrive pas à me souvenir de ça non plus. Je n’entends rien non plus. Il y a une odeur désagréable et persistante, un peu celle de la chair en décomposition en moins fort. Ca devrait me rendre malade mais c’est comme si je m’étais habitué. Ca doit vraiment faire un moment que je suis dans cet endroit si sombre. J’ai peur. J’ai peur mais je n’arrive pas à crier, ma gorge me fait trop mal. Je reste assis contre le mur gluant, tremblant de froid et de terreur. Pourquoi personne ne vient ? Pourquoi on me laisse pourrir ici ? Et puis… Qu’y a-t-il dehors ? C’est horrible, je ne me rappelle même pas de ça !

Nous sommes en l’an 342 a.p.t.c. Voici les souvenirs les plus anciens de la mémoire de Gilbert, 7 ans. Enfermé dans une cellule sombre d’une cave, il n’arrive pas à se souvenir de quoi que ce soit d’autre d’avant son emprisonnement. Il se souvient de comment compter, parler, écrire… Mais en ce qui concerne son passé, ses parents, ses amis… Rien. C’est le noir total ! Il ne sait même pas comment réagir face à cela… Ce n’est qu’un enfant apeuré et fatigué, complètement déboussolé. Le temps passe, impossible de dire s’il s’agit d’heures ou de minutes… Quand soudain, un bruit énorme se fait entendre, loin au-dessus. Un bruit sourd, comme une explosion. Puis des cris, des bombardements, des impacts secs de balles… Tout un tumulte, un vrai capharnaüm infernal durant prés de cinq minutes ! Inutile de décrire l’état de peur intense dans lequel était perdu le petit garçon. Et d’un seul coup, comme si quelqu’un avait coupé le son brutalement, plus un bruit. Et s’en crier gare, des pas semblent résonner, une clé tourne dans une serrure et un lourd grincement d’une porte qui s’ouvre retentit. La lumière envahie la pièce. Oh, ce n’est pas grand-chose. Juste de pauvres rayons blafards diffusé par des lampes à huile. Mais pour Gilbert, prisonnier de la pénombre depuis un temps inconnue, c’est une véritable agression pour les yeux. Pourtant, cette lumière, aussi douloureuse soit-elle, est comme une libération. Elle lui semble si chaleureuse à cet instant ! Il arrive à peine à distinguer la silhouette qui lui tend la main, mais il n’hésite pas. Il serait capable de suivre n’importe qui pour le moment. Une voix douce lui susurre qu’il n’a plus à avoir peur, qu’à présent tout irait bien, qu’il n’avait pas besoins de continuer à lutter. Puis ce fut l’inconscience totale, victime de la fatigue.

~*~


Une cavalcade se fit entendre dans l’immense demeure des Nightfield. Un petit groupe de suivantes court, affolées, à travers les couloirs.

« Jeune maitre ! Jeune maitre Gilbert ! Montrez-vous ! »

« Bon sang mais où est-il passé ? »

« C’est la troisième fois ce mois-ci qu’il se cache pour échapper à ses cours de violon. Le maitre va s’énerver ! »

« Voir même nous punir… »


A cette dernière réplique donnée sur un ton faussement apeuré, les trois servantes se dandinent dans tout les sens en gloussant. Elles savent que le maitre Nightfield est trop bon et ne les punirais pas pour cela. Malgré tout, il est vrai qu’elles feraient mieux de se dépêcher de trouver le garnement sinon cela risquerait tout de même de chauffer pour elle. Car l’intendante du gigantesque manoir n’est certes pas aussi aimable et affable. La partie de cache-cache reprend donc. Elles se séparent pour chercher plus efficacement. L’un d’elle passe en trombe devant la bibliothèque sans y entrer, persuadé que l’enfant ne pouvait pas se cacher là. Et pourtant… Après qu’elle soit parti, la porte s’ouvre doucement et le garçon s’enfuit prudemment. Ce n’est pas qu’il n’aime le violon, au contraire ! Mais il est comme tout les enfants de 10 ans, il préfère largement jouer dehors qu’être enfermé avec un vieux crouton en guise de professeur !

Cela fait déjà trois ans que Nathan, le chef de la famille Nightfield, à adopter Gilbert, après l’avoir sorti de cette cellule sombre et froide. Après ça, Gilbert est resté une semaine dans l’inconscience. A son réveil, il n’avait toujours pas retrouvé sa mémoire et une peur phobique de l’obscurité à commencé à s’ancrer en lui. Nathan a fait du garçon son seul héritier, étant dans l’incapacité d’avoir un enfant avec sa femme Lisa. Le couple était tout à fait adorable, aimé de tous. Lisa s’est conduit dés le début comme une vraie mère ; quelques fois sévère mais toujours juste et douce. Les Nightfield étaient tout à fait ravie de considérer Gilbert comme leur fils, et lui ont même donné le second prénom de « Renoir » , hommage au patriarche de la famille décédé peu avant d’une crise cardiaque. Depuis, Gil s’est remis de ses blessures physique et morale grâce à l’amour de ses nouveaux parents. Il est bien sur curieux de connaitre la vérité mais Nathan n’a jamais rien voulu lui dire. Alors à force, il a apprit à oublié, à enterré cette histoire et à vivre l’instant présent. Les jours se suivaient, paisible et heureux. On lui apprenait à la fois à être cultivé, suivant des cours de philosophie, de mathématique, d’histoire… Il s’est rapidement trouvé une passion pour les arts en général, et tout particulièrement pour la peinture et la musique. Un précepteur se chargeait de lui enseigner les bases de l’escrime et du combat. Quand à Nathan et Lisa, ils s’occupaient avec joie de lui inculquer les grands classiques de la littérature ainsi que les manières à suivre en société. Pour se faire, On le faisait participer aux diners mondains, bals et autre opéras. Forcement, cela ennuyait fort le garçon… Mais il voulait tellement faire la fierté de son père et de sa mère qu’il était capable de faire n’importe quoi. Mais revenons un peu au temps présent…. Et au fait que malgré son envie d’être un fils modèle, il ne pouvait se résoudre à travailler par un temps si splendide ! C’est ainsi qu’une grosse voix menaçante tonna dans le dos de Gil.

« Et bieeeeen ? Cela fait presque une heure que tout le personnel du château s’est mis en branle pour vous retrouver. Auriez-vous oublié votre cour Jeune maitre ? »

Il s’arrête instantanément et se retourne très lentement. L’intendante semble la proie d’une colère sourde. Un sourire crispé se forme un il laisse échapper un rire nerveux.

« Je… Euh… Ah, c’était aujourd’hui ? »

Grand sourire charmeur. Mais la tactique ne marche pas. La harpie le ramène à son professeur par la peau des fesses, insensible aux protestations.

C’est ainsi que se déroulait la vie paisible des Nightfield. Rien à redire… Ce fut quelque chose de calme et sans histoire. Au fil des années, Gilbert prit en assurance et en charisme. Avec l’adolescence, il commença à devenir attirant voir irrésistible et charmant sans même s’en rendre compte. Il était devenu la cible de bien des jeunes demoiselles de bonnes familles, bien que cela ne l’intéresse pas. Car avec le temps, il est aussi devenu plus distant et froid avec son entourage, sans pour autant être agressif ou désagréable. Mais il est vrai qu’il préférait largement passer ses soirées à lire tranquillement qu’à assister à un de ses événements de la haute société. Il s’est vite rendue compte à quel point les nobles peuvent être narcissique et faux.

~*~


Année 351. L’année des 16 ans de Gilbert. Un soir de décembre, Nathan est Lisa propose à leur fils de l’accompagner à une fête le lendemain. Après détail, il s’agirait du dixième anniversaire d’un des enfants de l’empereur Britannien. Autant dire qu’il n’y a rien de très réjouissant… Les Nightfield furent conviés à cet anniversaire, étant amis de la famille de l’empereur depuis plusieurs décennies et ne pouvais évidemment pas refuser. Seulement, cette années, la présence de Gilbert été également requise. Après tout, le jeune homme avait déjà commencé à se faire des relations et se devait de les entretenir…

Aussi tôt dit, aussi tôt fait. Le lendemain, la fête battait son plein au palais des Vi Britannia. Des dizaines d’invités discutaient joyeusement, de tout âge. Gilbert reconnu plusieurs personnes qu’il salua rapidement. Quel ennuie… Il ne connaissait même pas celui qui faisait le centre d’intérêt de ce jour. Sans doute un sale gosse pourrie gâté et qui n’a jamais connu la difficulté. Lui, à son âge, il commençait à peine à oublier ce traumatisme qui le poursuivrait toute sa vie. Il soupira. Bientôt seize heures, le thé allait être servi. Le jeune noble s’en fichait. Il restait là, adossé à une colonne, repoussant quelques demoiselles souvent plus âgées que lui, allant faire la conversation à un ami de la famille de temps en temps… Bon sang, il se demandait vraiment quand cette fête allait prendre fin. Surtout qu’il était usant de voir toutes ses personnes agglutiné comme des mouches à chaque membres de la famille impériale. C’était à tel point que Gil n’arrivait même pas à les apercevoir. D’un coté, il s’en fichait. Ce n’était pas comme si faire ami-ami avec eux pouvait l’intéresser. Au bout d’un moment, il préféra s’éclipser à l’extérieur. Il faisait froid et il neigeait malgré la clarté de la journée. La neige… Gilbert aimait bien ça. Il la trouvait douce, pure et apaisante. D’une bien meilleure compagnie que les pingouins qui se pavanait à l’intérieur en tout cas ! Il resta là, dans le jardin, le visage observant les nuages d’un air neutre. Puis, alors qu’il ne s’y attendait pas le moins du monde, il entendit un rire léger dans son dos. Il se retourna sans se presser pour se retrouver face à un jeune homme blond, sans doute plus âgé que lui de trois ou quatre ans, tout vêtu de blanc. Le contraste était saisissant avec lui qui était entièrement habillé de noir de jais. L’inconnu semblait affable et paraissait étrange à Gilbert…




Dernière édition par Gilbert Renoir Nightfield le Lun 26 Oct - 23:02, édité 2 fois

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« Vous n’avez pas froid ainsi ? Nous sommes en plein mois de décembre vous savez ? »

Le brun resta muet à la remarque. Il savait que s’il répondait, il risquerait de dire quelque chose de déplacé malgré sa politesse habituelle. Car il pouvait être très cynique quand il le voulait.

« Vous êtes un invité ? Je vous comprends, l’ambiance est vraiment étouffante à l’intérieur. »

Hum, ravi de voir qu’il n’est pas le seul à penser ça… Il soupire longuement. A la base, il voulait simplement passer un moment tranquille et seul…

« Quel désintérêt ! Vous n’avez pas l’air de beaucoup vous amuser. »

« En effet, pas vraiment… »

« Dans ce cas, que diriez-vous d’une partie d’échec ? Je n’ai guère que mes frères comme adversaires et j’avoue que cela me ferait du bien d’en trouver un autre. Qu’en dite-vous ? »


Pourquoi pas ? Il accepte sans se poser plus de question. Il suit le blond à l’intérieur mais à peine ont-ils posé le pied sur le lourd tapis que des voix crissantes retentissent.

« Regardez ! C’est le prince Sneizeil ! »

« Oh, prince ! Où étiez-vous ?! Vous m’aviez promise une dance ! »

« L’héritier des Nightfield est avec lui ?! »

« J’ignorais que ces deux-là se connaissaient. C’est superbe ! »

« Messieurs, nous ferez-vous l’honneur de votre présence ? Prince, ma fille apprécierait vraiment d’entretenir une correspondance avec vous. »


« Ce serait un honneur Madame. Mais voyez-vous, j’ai déjà un engagement. »


Il s’excuse avec élégance et entraine Gilbert à travers le palais, sous les plaintes incessantes des femmes. Ainsi, cet homme n’était autre qu’un des ainés de l’empereur ? Gil ne réagit pas outre mesure devant telle révélation. Ce n’était pas son genre n’est-ce pas ?

« Excusez-moi pour le dérangement. On dirait que ces demoiselles ne savent plus se contenir parfois. » Tout en discutant, il ouvre la porte d’un bureau et s’installe confortablement devant un échiquier, indiquant au brun de le rejoindre.

« Ce n’est rien… Je suppose que c’est normal face à une personne telle que vous. »

Et sans plus de cérémonie, la partie débute. Ils n’avaient eu besoins d’aucunes autres directives. Sneizeil, ayant pris les blanc, eu le privilège de commencer la partie, qui dura un bon moment. Le tems s’écoulait sans que les deux jeunes hommes n’en aient conscience. Le jeu était serré. A chaque fois que l’un réussissait à piéger l’autre, une parade était démontrée, enfilant stratégies sur stratégies. Quand soudain, une tempête sembla débouler dans la pièce, se jetant sur le prince et dispersant le plateau de jeu du même coup.

« Grand frère, je t’ai cherché partout ! C’est l’heure des cadeaux, tu viens ? »

Silence gêné. Le garçon se rends compte de se qu’il à fait en voyant les pièces à terre. Il s’excuse platement.

« Sois plus prudent la prochaine fois. En tout cas, bravo, c’était une belle partie. Je ne sais vraiment pas qui aurait gagné si mon frère n’était pas intervenu de la sorte. »

Il rit gentiment en désignant l’enfant. Des grands yeux améthyste et des cheveux aussi noirs que les siens. Gil comprends tout de suite qui il est. Il n’a pas le temps de dire un mot que Sneizeil s’agenouille devant son cadet.

« Désolé, j’ai promis une danse à une jeune femme. Mais j’arrive dés que possible. Par contre, je suis persuadé que le jeune homme ici présent se fera un plaisir de t’accompagner. »

Et il s’éloigne rapidement, sans un regard un arrière. L’enfant reste un moment silencieux, semblant bouder, avant de se tourner vers celui qui devait se coltiner le rôle de la nounou…

« Je suis Lelouch Vi Britannia ! Et toi ? »

Un sourire radieux éclaire le sourire du jeune prince tandis que Gil reste imperturbable.

« Gilbert… Gilbert Renoir Nightfield. »

Par la suite, Lelouch sembla se prendre d’amitié pour le jeune homme. Malgré sa froideur habituelle, Gil avait l’air de l’apprécier aussi, le trouvant bien mature pour son âge. Il s’était rendu compte que l’idée qu’il s’était fait de lui différait de la réalité. Il se surprenait à aimer discuter avec lui, même s’il gardait quand même un esprit assez gamin. Chose d’ailleurs logique du haut de ses dix ans. Mais tout doit avoir une fin, même cette journée. Gil retourna vers ses parents, le jeune prince sur ses talons.

« Tu reviendras ? »

« Je ne sais pas. Mais si un jour tu veux venir chez les Nightfield, n’hésite pas. »


L’enfant acquiesça, satisfait, et Gilbert s’éloigna après l’avoir gratifié d’un simple sourire. Ce fut Lisa qui, sur le chemin du retour, revint sur cette histoire d’un ton amusé.

« Et bien, on dirait que le prince Lelouch et toi êtes devenus amis ? Cela me fait vraiment plaisir pour toi. »

« Mère, il n’a que dix ans… Ce n’est qu’un enfant, comment pourrait-il être un « ami » ? Je lui ai juste servis de distraction, rien de plus. »

« Crois-tu vraiment que l’âge soit important ? De plus, les enfants sont toujours purs et sincères. Ils ne sont pas capables de côtoyer une personne uniquement pour le lâcher après, pas comme le font les adultes. »

« … »


Gil préféra garder le silence. De toute façon, demain serait un autre jour et il était quasi-persuadé de ne jamais revoir le petit prince.

Force était d’avouer que le jeune homme avait tord en pensant une telle chose. A partir de ce jour, les Nightfield recevait régulièrement la visite de Lelouch, parfois seul, parfois avec une ou plusieurs de ses sœurs. Généralement, il restait toute l’après-midi pour rester avec Gilbert. Ce dernier ne rechignait jamais à la tâche malgré le fait qu’il soit mal à l’aise en présence d’enfants, et c’était sous l’œil attendri de Lisa et Nathan que les deux garçons jouaient aux échecs ou faisaient de la musique. Parfois, ils étaient accompagnés d’un des meilleurs amis de Gil, un blondinet répondant au nom d’Oz Bezarius. Cette période dura environ un peu plus de six ou sept mois, puis soudain, plus aucunes nouvelles du jeune prince. Après s’être informé, Gilbert apprit l’assassinat de l’Impératrice Marianne ainsi que le reniement de Lelouch et Nanaly Vi Britannia. En ce qui concernait Marianne, Gilbert ne ressentait absolument rien, si ce n’est un peu de pitié naturelle envers les proches de la décédée, qui devaient subir les salamalecs hypocrites des connaissances. Par contre, il était plus affecté par le bannissement des deux enfants, bien que cela ne le plonge tout de même pas dans une tristesse infinie… Disons qu’en un sens il trouvait ça… Dommage. Oui, c’était le mot. Il trouvait ça dommage de ne pas avoir pu passer plus de temps avec le petit prince, comme il se plaisait à l’appeler depuis quelques temps. Il avait entendu dire que le crime avait été orchestré par un groupe appelé l’Elite de Sammaël. Ceux-ci faisaient parler d’eux depuis plusieurs années déjà, et semblaient avoir pour but d’annihiler les trois royaumes pour une raison inconnue. Gilbert trouvait cela répugnant ! Organiser des assassinats et des complots ! Une manière de faire horriblement puérile et injuste pour un objectif qui l’était encore plus ! Pourtant, aussi étrange que cela puisse paraitre, ce nom lui semblait familier… Trop d’ailleurs. Cette impression le mettait mal à l’aise mais il n’en a jamais parlé à personne. Après un mois d’intenses interrogations intérieures, il laissa tomber. Plus personne à présent n’avait de nouvelles des Vi Britannia et beaucoup étaient persuadés que ces deux-là étaient morts. Gil lui, restait neutre. Cette histoire ne le concernait pas de toutes manières. Il avait passé de bons moments avec le garçon mais comme il l’avait dit auparavant, il était persuadé de n’avoir été qu’une distraction, un jouet parmi tant d’autres. Cette façon de penser n’était certes pas très honnête mais lui permettais de vivre sans se poser trop de questions…

Et vivre, c’est d’ailleurs ce qu’il continua à faire, le plus normalement du monde…



Dernière édition par Gilbert Renoir Nightfield le Lun 26 Oct - 23:02, édité 4 fois

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« Il n’y a aucune mort digne. La mort est toujours une horreur. »
{* Chapitre Second ~ Temps d’infortune et Tristesse *}



Cinq ans plus tard, alors que cette histoire avait été oubliée par beaucoup, rien n’avait changé au Manoir Nightfield. Ou tout du moins, peu de chose. Gilbert était entré dans sa vingt-et-unième année depuis déjà trois mois. A présent courtisé par toutes les femmes du pays, il rechignait à prendre épouse, toujours peu intéressé. Il partageait ses jours entre son ami Oz d’un coté et son père de l’autre. Ce dernier était le directeur d’une entreprise bien connu de l’Empire Britannien, et séparée en trois secteurs d’activités distincte : la fabrication de jouet, la fabrication de mécanismes d’horlogerie de luxe, et le commerce d’épice. Les trois sociétés se portaient à merveille et Nathan se faisait une obligation d’apprendre à son fils comment bien géré tout cela. Ses périodes de temps libre, Gilbert les passaient donc avec Oz, plus jeune de deux ans. C’était une personne énergique, avec le cœur sur la main et peut-être un peu trop innocent, mais qui pouvait parfois se révéler terrifiant ! Il pouvait se targuer d’avoir un pouvoir certain sur Gil, usant d’un chantage peu catholique pour obtenir ce qu’il souhaitait… Le tout sans aucunes intentions méchantes aucunes ! Un exemple de ce « chantage » ? Disons que Gil est difficile à apprivoisé se laissant difficilement apprivoiser. Pourtant, Oz à déjà réussi cet exploit, allant même jusqu’à gagner nombre de gestes d’affections de la part de son ainé. Sa tactique pour obtenir quelque chose ? Bouder en refusant de se laissait toucher. Là, c’est sur que Gil ploit à tous les coups ! C’est d’ailleurs pendant une de ses chamailleries insouciantes que Lisa arriva dans la piece, un chaud soir d’été. Celle-ci avait une santé fragile ses derniers temps. Elle ne sortait plus beaucoup et son visage semblait constamment fatigué. Pourtant, elle n’avait toujours pas perdu son doux sourire.

« Gil ? S’il te plait, pourrais-tu monter au bureau principal ? Nathan souhaite te parler. »

Les deux jeunes hommes s’arrêtèrent net. Oz bascula la tête en arrière pour voir le visage de son ami, celui-ci le tenant de dos, encerclant ses épaules de ses bras. Le concerné se redressa et lâcha le blond d’un air inquiet.

« Oh, bonsoir Oz. Je ne savais pas que tu étais ici. »

« Bonsoir Madame Nightfield. »

« C’est… »

« Oh non, rien de grave ne t’inquiète pas. Seulement, c’est une affaire urgente dont il aimerait discuter avec toi. »


Il acquiesça, soulagé. Nathan semblait dans le même état que Lisa ces temps-ci, et Gil avait toujours peur de l’annonce d’un quelconque malheur.

« Très bien, je ferais mieux d’y aller alors. »

Il prit rapidement congé pour frapper à la porte du petit bureau de son père. Il entra après en avoir eu l’autorisation et s’assit dans le fauteuil que Nathan lui indiqua. Il était en train d’écrire une lettre, qu’il avait rapidement cachetée à l’arrivée de son fils.

« Vous vouliez me voir Père ? »

Le plus âgé resta un long moment silencieux, puis soupira avant de prendre la parole.

« Gil, je ne vais pas tourner autours du pot. Je sais que tu méprises autant que moi la langue de bois alors écoute. »

« Oui… »

« Je ne me sens plus comme avant tu sais ? Et je sais que je n’en ai plus pour longtemps… »

« Pardon ? Veuillez m’excusez mais c’est stupide ! Vous n’avez même pas atteint les cinquante ans. Vous avez encore du temps devant… »


L’intéressé leva la main avec un léger sourire pour stopper son fils.

« Ta sollicitude fait chaud au cœur. Seulement, je ne parle pas d’un bête décès par vieillesse. De plus, je me dois de penser à l’avenir. Par du miens, mais de celui de ceux qui me sont chers. Mais ce n’est pas de ça dont je voulais parler de toute façon. Je voulais juste t’annoncer que je n’ai plus mes capacité d’il y a dix ans. Dans cette enveloppe, il y a mon testament. A ma mort, tu hériteras de tout. Les terres, l’argent, les titres, tout. Tout… Et bien plus encore… Cet héritage, c’est un véritable cadeau empoissonné, et je m’en excuse… »

Son visage s’assombrit. Gilbert n’arrivait pas à comprendre où son père voulait en venir. La fortune ne l’intéressait pas mais il savait qu’en temps que fils, tout lui reviendrait de droit. Les propos de Nathan étaient vraiment plus qu’étrange… Il voulut dire quelques choses mais le chef de famille le congédia.

« Il est tard, tu ferais mieux d’aller te coucher. Et n’oublis pas l’opéra de demain soir. »

La conversation fut coupé net et aucun des deux ne reparla plus de ce testament… Jusqu’à cette tragédie, un soir de fin de décembre…

~*~


28 décembre, un après-midi pluvieux… Pour une fois, c’étais Gil qui était passé chez Oz. Le brun avait de mauvais pressentiments depuis le matin. Il avait hésité à quitté la demeure, et une inquiétude presque palpable planait au-dessus de lui. Assis devant la cheminée, contemplant les flammes, il fut sorti de sa rêverie par une main s’agitant devant ses yeux.

« Coucou ? Il y a quelqu’un ?! »

« Ah… Pardon… »

« Tu n’as pas l’air bien, tu es sur que ça va ? Tu es fatigué ? Malade ? »

« Non, rien de tout ça… »


Mais à peine eu-t-il dit ça que le blond posa sa main sur le front de son ami d’un air inquiet pour prendre sa température. Gil retira la main et se leva.

« Désolé, je pense que je vais rentrer… Il y a quelque chose qui me tracasse… »

A peine cinq minutes plus tard, il était déjà dans la calèche, en route pour rentrer. Il se rongeait les sangs pendant tout le trajet. Son appréhension s’était transformer en angoisse et il n’avait pas ressentit cela depuis des années ! A peine arrivé, il trouva une raison à sa peur. Des bruits de balles se firent entendre et des jets de lumières s’échapper du manoir, s’en doute du à de la magie. Les serviteurs fuyaient en hurlant, plusieurs corps gisaient à terre. Gil en reconnu plusieurs. Il n’attendit même pas que le véhicule s’arrête et sauta au sol, fonçant en direction de la maison. Une bataille semblait avoir lieu. Il arriva à l’intérieur, trempé par la pluie, appelant ses parents. Parmi les cadavres, certains étaient vêtus d’armures blanches et ne semblaient pas originaire du royaume Britannien. Gilbert comprit qu’il s’agissait de cette unité spéciale envoyé par le roi pour faire face à l’élite de Sammaël. Mais que pouvaient-ils bien faire ici ? Ce n’était pas logique !

Il oublia rapidement cette question quand il entra dans la salle de bal de la demeure. L’endroit était dévasté, les colonnes, brisées, les décorations, lacérées. Au centre gisaient deux corps sur le carrelage maculé de sang. Et autours d’eux, trois hommes en armures blanches… Dés que Gilbert reconnu les deux êtres affalés à terre, son sang ne fit qu’un tour. Sa main saisit un des sabres d’apparat décorant le mur et il se jeta sur eux avant qu’ils n’aient pu se rendre compte de sa présence. Visant les points sensibles de bases lors d’un combat contre un adversaire en armure, tout ne prit que quelques secondes. Quelques secondes qui furent pour lui les plus longues de sa vie. A terme, trois corps de plus rejoignirent les deux déjà à terre. Gil respirait fort, le souffle difficile et saccadé, comme essoufflé. Il observait tour à tour les soldats morts et son arme souillée de cette teinte cramoisie. Son regard débordé d’une incompréhension vague. Il resta là, sans réaction, pendant plusieurs secondes, avant de lâcher instinctivement l’épée pour porter secours à Nathan et Lisa. Il retourna Lisa, qui jusque là avait été face contre terre. Ses yeux étaient grand ouverts et un filet de sang s’échappait de sa bouche. Elle ne respirait plus… Gilbert refusa d’admettre la fatale vérité. Il appelait doucement sa mère, persuadé qu’elle allait lui répondre. Mais l’œil vitreux ne permettait aucuns doutes. Ce fut un geste à coté qui fit revenir le jeune homme de ses funestes pensées. Il reposa doucement la femme et s’approcha de Nathan, qui semblait encore conscient. Une plaie béante avait prit la place de son cœur, maculant son élégant habit de rouge. Il implorait le nom de Gil avec un calme stupéfiant. Celui-ci le redressa légèrement, ne sachant que dire ou que faire. Trop de choses, trop de questions, se bousculaient dans sa tête. Nathan forçait le respect devant démonstration de tant de sang-froid. Il sourit difficilement.

« Papa ! Que s’est-il passé ?! Que faisaient ces hommes ici ? »

« Ils… L’Elite de Sammaël… C’est eux qu’ils pourchassent… »

« L’Elite ? Mais c’est ridicule ! Les Nightfield n’ont rien à voir avec tout ça ! Pourquoi le Roi… ? »


Nathan coupa son fils en levant la main. Il respirait difficilement et ses paroles étaient insoutenablement lentes.

« Gilbert… A présent… C’est toi le… chef de la famille Nightfield… Ainsi que… Celui de l’Elite… De Sammaël. Pardonnes-nous à Lisa et moi… »

Le jeune homme ne comprenait strictement rien ! Et pour le moment, la santé de son père l’inquiétait plus qu’autre chose.

« Tais-toi, tu vas aggraver tes blessures ! Je vais appeler quelqu’un ! »

« Inutile… Tu l’as bien compris non ? Tout est fini… Je savais que ça finirais ainsi. »

« C’est… C’est ridicule ! Je… »

« Gil ! Reprends-toi. Ta conduite n’est… Pas digne d’un Nightfield. »


Le ton de Nathan s’était fait plus autoritaire et l’interpellé resta silencieux. Il n’arrivait plus à analyser les choses correctement. Le contact d’une main sur sa joue ne suffit pas à calmer les tremblements et l’appréhension qui l’habitait. Son père avait raison ; C’était la fin.

« Lisa et moi t’avons toujours vraiment considéré comme notre enfant à part entière... Toujours depuis ce soir d’il y a 14 ans… »

Silence. Gilbert venait d’entendre les dernières paroles de son père… Il était, sans avoir encore réussit à s’en rendre compte, devenu celui qui allait tout changer dans ce monde pourri et corrompu.



Dernière édition par Gilbert Renoir Nightfield le Lun 26 Oct - 23:03, édité 9 fois

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« La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu'il n'existe pas. »
{* Chapitre Troisième ~ Temps d’imaginaire et Renaissance *}


« Oh, Sir Nightfield ! Cela faisait un moment que l’on ne vous avez pas vu ! »

L’interpellé se retourne pour se retrouver face à une bourgeoise d’âge avancé l’observant avec surprise et intérêt. Il s’incline légèrement en signe de salut.

« En effet. Veuillez m’en excuser. Mais voyez-vous, les affaires… »

« Oh oui ! Il est vrai que vous devez à présent gérer les entreprises de feu votre père… Cela fait combien de temps depuis ce regrettable événement ? 3 ans ? 4 Ans ? »

« 4 ans en effet. »

« Déjà. Que le temps passe vite. Voila déjà 4 années que vous voila devenu le chef de la famille Nightfield… Dire que quand je vous ai connu, vous n’étiez qu’un petit garçon et moi une jeune demoiselle ! Vous voici devenu un magnifique jeune homme que les affres du temps ont épargné. »

« Il en est de même pour vous. Les années n’ont fait qu’augmenter votre charme Madame. »

« Et je vois que ce cher Nathan vous a parfaitement appris les bases de la flatterie. »


Gloussement. Il s’excuse pour pouvoir s’en aller. Il lâche un soupir las. Il déteste la fausseté des apparences et voila qu’il use des même stratagèmes. Loin de la réception, il s’assoit sur une rambarde dans le jardin extérieur et repense à toutes ces années. Cela fait en effet déjà quatre ans depuis la tragédie du manoir Nightfield. Quatre longues années depuis l’assassinat de Nathan et Lisa. Il se souviendra de ce jour-là toute sa vie. De même qu’il se souviendra toujours de la mâtiné où le notaire l’avait reçu pour lui parler des droits de succession. Il lui avait passé une lettre sous scellé, que Gil reconnu immédiatement. C’était avec un regard vide qu’il en avait commencé la lecture.


Page 1

15 Mai, Année 360 a.p.t.c

Je soussigné, Nathan Prince Nightfield, douzième chef de famille Nightfield, que je désigne mon fils Gilbert Renoir Nightfield comme étant l’unique bénéficiaire de tout mes biens, quel qu’ils soient, ceux-ci comprenant toute ma fortune fiduciaire, les terres, les propriétés ainsi que la totalité des titres. Le legs devra se faire le plus rapidement possible et devra prendre effet moins de vingt-quatre après la déclaration officiel de mon décès. Plusieurs mesures urgentes seront à prendre.



Page 2

A G. R. Nightfield.

Voila plus de dix ans maintenant que nous t’avons recueilli, ma chère Lisa et moi. A l’époque, tu n’étais qu’un petit garçon tremblant de froid et de peur, fatigué et perdu. Aujourd’hui, tu es sans doute ce que l’on peut appeler l’un des « meilleur parti de l’Empire ». C’est ce qui circule en ce moment à ton sujet, et pour moi qui te connais depuis tout petit, j’avoue que cela me fait sourire. Quand je vois toutes ces années passés, entouré d’une famille heureux, cela me met tout en joie. Mais certaines nuits, il m’arrive de ne pas réussir à trouver le sommeil quand je repense au fait que j’aurais pu passer auprès de tout ce bonheur.

J’ai toujours refusé de te révéler quoi que ce soit sur ton enfance –Je parle évidemment de celle d’avant tes sept ans- et je te remercie de n’avoir jamais cherché à fouiller dans ce passé. Seulement, si tu as cette lettre entre les mains aujourd’hui, c’est que fatalement, tu dois être mis au courant.

Il y a une vingtaine d’années, j’avais un ami qui m’était très cher. Son nom je ne le donnerais pas, par respect pour lui. C’était quelqu’un de passionné qui était capable de tout pour respecter ses convictions. En ce sens, je le trouvais admirable. Il faisait partit d’un groupe de chevaliers ayant pour but de protéger les trois royaumes. Je l’y avais suivit. Au bout d’un moment, sans aucun signe précurseur, il s’est mis à agir bizarrement et à être souvent absent. Au bout d’un moment, j’ai découvert qu’il avait fondé un petit groupe de rebelles appelé l’Elite de Sammaël. Leur but semblait être de semer la pagaille sur les trois royaumes. Cette découverte m’a scandalisé ! A cette époque, ce groupuscule n’avait pas les moyens et la célébrité qu’elle possède aujourd’hui mais je trouvais le concept vraiment détestable. J’en suis venu à haïr mon ami, tout en faisant semblant de ne rien savoir. Mais au bout d’un moment, après avoir appris que des recherches actives ont été entreprises pour tuer les membres de ce groupe, j’ai voulu des explications… Qu’il m’a tout de suite donné.
La femme qu’il aimait avait été violé, puis massacré par des membres des Chevaliers Céleste (car c’est ainsi que l’on nous avait renommés), avec l’aide de hauts magistrats des autres royaumes et justice n’a jamais été rendu, pour la simple raison que cette pauvre femme était un élément gênant dans une sombre affaires de pots-de-vin entre les aristocrates. Il souhaitait donc se venger, et par amitié, j’ai fermé les yeux.
Des années plus tard, j’appris que cet ami avait eu un fils avec cette femme, mais je ne l’avais jamais vu.
Puis, les Chevaliers Célestes trouvèrent le QG de l’Elite. Je faisais parti de l’attaque. En tant qu’ennemi… Nos supérieurs avaient eu vent que le chef de l’Elite avait un enfant. Le but était de le retrouver et de l’éliminer.
Je fus celui qui trouva le premier l’endroit où se trouvait le garçon. Enfin… « Séquestré » est un mot plus juste… Au début, je comptais vraiment accomplir ma mission et le tuer, même s’il était le fils de mon ami. Je me disais que ce serais le moyen le plus sur d’arrêter ces affrontements stupide. Car mon ami allait sans doute mourir, et cet enfant devrait lui succéder, continuant à répandre le chaos. Pourtant… Quand j’ai ouvert la vieille porte de bois vermoulue, quand j’ai vu ce petit être recroquevillé dans un coin de la pièce, me regardant de ses grands iris d’or… J’ai immédiatement changé d’avis. Je me disais que peut-être, si jamais je m’engager à l’élever correctement, en lui cachant son véritable statut, peut-être qu’il n’était pas nécessaire de lui ôter la vie… Je suis donc remonté avec l’enfant dans mes bras, voulant le montrer à mes supérieurs. Pourtant, quand j’ai vu le massacre, quand j’ai vu tout les hommes de l’Elite impitoyablement torturés puis tués, les corps pourrissant à terre, j’ai aussitôt changé d’avis en ce qui concerné les Chevaliers Célestes. A mes yeux, ils sont devenus les vrais monstres… Et je me suis promis d’élever ce garçon loin de tout ça, et de tout lui révéler à ma mort, car cela aussi fait parti de son héritage. Ca plus que tout autre chose.

J’en avais longuement parlé avec Lisa, et elle à toujours été d’accord avec moi. Nous avons tous fait pour t’éduquer le plus sainement possible, pour que tu gardes tout de même la tête sur les épaules le jour où tu prendrais la tête à la fois de la famille mais aussi de l’Elite de Sammaël. Car c’est bien de cela dont il s’agit. A présent, te voila l’unique maitre de ce groupe qui fait aujourd’hui trembler les royaumes. Ne laisse pas ce pouvoir te monter à la tête et sois toujours intègre, quels que soit tes choix ou tes actes.

Attendre et Espérer.

Nathan P. Nightfield.



A l’époque, Gil avait été comme sonné après les révélations de cette lettre. Ainsi, Nathan avait été un Chevalier Céleste ? Il avait pour mission première de le tuer ? Pour finalement le prendre sous son aile et le ramener au sommet de l’Elite de Sammaël à ses 21 ans ? Tout cela avait vraiment du mal à trouver un sens dans son esprit, et il avait eu du mal à analyser tout ça pendant quelque temps. Après réception de ce message, il avait directement été proclamé treizième chef de la famille Nightfield, et la nuit suivante, un homme le contacta, disant faire parti de l’Elite. Depuis toujours, l’Elite de Sammaël avait gardé un œil sur lui… Aujourd’hui, il a accepté tout cela. Il s’est juré de venger la mort de ses parents. Il occupe sa fonction avec sérieux. Souvent, il organise des assassinats de personnes influentes, des opérations de kidnapping en tout genre…

Il fera tout pour faire sombrer les trois royaumes dans la déchéance…


Dernière édition par Gilbert Renoir Nightfield le Lun 26 Oct - 23:03, édité 1 fois

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~ Bienvenue Gilbert ~
Voilà une très belle fiche ^^
L'histoire est vraiment palpitante, je n'ais rien à redire.
Tu es officiellement Validé
Amuse-toi bien !

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Merci beaucoup.

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