Order of the Celestial Knights
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L’imprévu d’un instant perdu... [PV Seth]

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Le voyage… Es-ce un choix de vie ou une fuite ? Pour chacun de nous ce mots à sa propre définition. Une définition qui signifie pour certain être libre et pour d’autre être prisonnier de soi-même. Car oui, ce n’est pas parce qu’on à aucune attache à un lieu particulier qu’aucune chaine n’entrave notre être intérieur.
Tout ce qui est dit n’a sans doute aucun intérêt à vos yeux, mais quand est-il de la vision de notre demoiselle ? Oui, vous avez raison, ce n’est pas une question simple la concernant et cela même si l’on a tendance à vouloir faire un choix… Seulement, réfléchissez-y : inconsciemment, sa mémoire enfuie ne la pousserait pas vers l’autre choix ?
C’est encore un peu trop incompréhensible, il faut bien l’avouer, mais le temps joue en notre faveur car un jour, tout ce qui est sombre finira par s’éclaircir et à devenir bien plus limpide que la plus pur des sources…

En revenant doucement et un peu plus dans l’histoire qui s’écrit en cette heure, nous apprenons, que la petite troupe Woldam, revient sur les terres du royaume de Gaïa. Des terres qu’elle n’a plus foulées depuis près de seize mois. Mais que voulez-vous, entre leur choix de vie et les frontières qu’il devient de plus en plus difficiles à traverser, même pour des gens du voyage… Ils ne peuvent décemment pas changer de royaume tout les quinze jours. D’ailleurs, si cela était possible, leurs numéros en deviendraient moins attrayants.
Alors passons… La frontière traversée, ils se sont tout naturellement dirigé vers une ville où ils pourraient faire une courte halte dans leur voyage sans fin, à la destination incertaine. Et ainsi présenter leur travail, à des gens qui recherchent le divertissement que peuvent leur procurer des saltimbanques. Un divertissement qui leurs permettent l’espace d’un instant d’oublier leur vie et de sourire, qu’importe le monde qui les entourent.

Allant de ville en ville, traversant, s’engouffrant dans le royaume, ils finirent par atteindre la ville principale de ces terres, installant comme à l’accoutumer, leur campement à l’extérieur de cette dernière. Pourquoi agissait-il toujours de la sorte ? Tout simplement par sécurité et simplicité. Car il était ainsi plus simple pour eux de s’organiser et de préparer leur représentation future en ces lieux.

Par ailleurs, cette première représentation, eu, comment dire… un accro.
Etant arrivé la veille au soir, il n’avait put faire leur entré en scène le jour même, mais dès le lendemain matin, tout le monde se répartie les tâches qui précédaient tout spectacle. Et le moment venu, à tour de rôle, ils dévoilèrent leur savoir faire à une foule qui s’était rassemblé soit par ouïe dire, soit par le hasard du passage qui les avait amené jusqu’ici.
Tout se passé comme à chaque fois, mais, en plein milieu de son numéro, Ozelys resta interdite, comme si le temps s’était figer autour d’elle, plus rien ne bouger en elle, si ce n‘était ses yeux, son regard qui semblait lorsqu‘on y portait attention, tremblé.
Es-ce que cela faisait partie de son spectacle ? Bien sur que non, mais la foule ne le comprit pas tout de suite. Ce fut Eliandre, le chef de troupe, qui entra dans le spectacle de sa protéger pour la faire sortir, comme si ce qui venait de se passé était tout à fait normale. Mais à peine le spectacle reprenant avec les autres protagonistes de la troupe, que la jeune femme, en dehors des regards s’effondra, quelques larmes tombant de ses yeux verts… Taln pour soutenir sa maitresse, s’était enroulé autour d’elle comme pour lui transmettre sa chaleur et ainsi essayer de l’apaiser, mais elle resta perdue dans le vide de ses pensées, jusqu’à ce que Nirah la rejoigne.

« - As-tu mal quelque part ? Ta blessure s‘est-elle réveiller ? »

Relevant la tête pour regarder la doyenne, elle sentit une de ses larmes tomber sur le dos d’une de ses mains. Soulevant sa main pour voir cette unique goutte d’eau qui avait perler loin de ses yeux, elle l’observa un instant avant de porter cette main au niveau d’un de ses yeux, comme si elle se rendait compte pour la première fois depuis le début de son trouble qu’elle avait laisser échapper ce liquide à la fois doux et salé.

« - Tu n’as pas à t’en faire Nirah, je vais très bien.
Es-ce que tu peux dire au chef que je m’excuse pour avoir encore gâché le spectacle. »


Ozelys se relevait déjà, comme si rien n’était arrivé, prenant Taln, pour le faire rentrer dans sa cage.

« - Il va bientôt sortir de scène, tu pourras le lui dire toi-même à ce moment- là, tu ne crois pas… »

« - Je sais, et je le ferais, dès que je reviendrai. »

Fermant la cage, elle s’approcha de la vieille femme et lui déposa un baiser sur la joue pour ensuite s’éloigné et lui sourire, avant même que cette dernière puisse répliquer quoi que ce soit pour la retenir. Mais bon, elle la connaissait, et savait qu’elle n’avait d’autres choix que de la laisser filer, si elle voulait la revoir sur scène dès le lendemain en pleine forme et remplit de cette énergie qui lui est propre…

Tout en s’éloignant du lieu de représentation de la troupe, elle ne put s’empêcher de trébucher sur un des pavées de la place avant de se relever et de disparaitre à la vue de la doyenne ainsi que de Taln, nerveux.

Ses pas et son regard qui semblait sans cesse à la recherche d’une chose qu’elle seule paraissait avoir remarqué, la menèrent sans qu’elle n’en prenne conscience dans le coupe-gorge de la ville. Mais elle était tellement concentrée sur sa recherche qu’elle n’y prêta pas la moindre attention. S’enfonçant dans les profondeurs des bas-fonds, jusqu’à ce qu’elle perde à nouveau de vue ce qu’elle avait poursuivit jusqu’ici.

Là, elle se retourna, faisant le tour d’elle-même dans l’espoir de repérer un détail qu’elle aurait manqué et qui lui permettrait de poursuivre sa course. Mais elle ne trouvait plus aucune trace… Ce retrouvant à la place, face à une grosse brute qui la regardait de toute sa hauteur, l’obligeant à levait la tête pour voir le visage de celui qui lui barrait la route. Elle lui sourire et se mit à le contourner pour continuer son chemin.
Seulement, le bonhomme, lui barra la route avec un de ses bras, la repoussant en arrière assez violemment, la faisant de par ce fait, bousculer une autre personne. Se relevant tranquillement, elle dépoussiéra sa robe, puis regarda celui qu’elle avait involontairement bousculé, s'inclinant légérement.

« - Je m’excuse, j’espère que vous n’avez rien de par ma faute. »

Sa voix douce ne semblait pas avoir était chamboulé par le coup de la grosse brute, aucune peur ou inquiétude ne transparaissait dans ses mots. Puis, elle se retourna vers celui qui semblait vouloir lui chercher querelle.

« - Vous ai-je fait quelque chose ? »

Inconscience ou surplus d'assurance ? Quels termes pourraient le mieux convenir..? A moins que les deux finissent par dire la même chose...

descriptionL’imprévu d’un instant perdu... [PV Seth] EmptyRe: L’imprévu d’un instant perdu... [PV Seth]

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Seth était fatigué. Et encore, c'était un bel euphémisme qui était employé là. Épuisé, harassé, sur les rotules, les expressions allaient bon train, mais on pouvait résumer l'ensemble par une simple phrase: il ne rêvait que de rejoindre son lit cette nuit. Le rejoindre, s'allonger, s'entortiller dans ses draps à la manières d'une chenille en pleine chrysalide, et ne plus en bouger jusqu'au petit matin... Voire la fin de l'après midi. Oui, surtout la fin de l'après midi. D'ordinaire, Seth se levait toujours tôt, mais en l'occurrence ce soir, la soirée avait été un peu trop remplie à son goût. Le jeune homme n'avait rien contre un peu d'action, ca égayait l'existence, mais là...

Tout avait commencé en début de soirée, alors qu'il rentrait chez lui. Les quartiers "nobles" étant généralement calmes, et le brun aimant se promener la nuit, il était rentré à pied. C'est alors qu'il n'était qu'à quelques pas de chez lui qu'il avait croisé un groupe de coupe-gorges spécialisés en nobles, bourgeois et autres riches possédant décidément bien trop de richesses de leur point de vue. Seth ne disais pas qu'il était facilement effrayé, voire battu, mais tout de même à cinq contre un alors que leur poids moyen, c'est cent vingt kilos face à ses soixante dix kilos tout mouillés, ca faisait quand même un peu beaucoup. Est ce pour autant qu'il avait paniqué? Non, tout de même pas. Mais en tout cas, cela l'avait fortement agacé. Quoi qu'il en soit, il en vint rapidement à bout, remercions tous sa fidèle dague au préalable enduite de poison qui vint raccourcir dramatiquement l'espérance de vie de ses "agresseurs". Cela avait duré un quart d'heure, et l'avait laissé transpirant et couvert de sang. Non, vraiment, c'était pas une vie. Il y avait des heures pour agresser les gens! Un peu de décence tout de même!

Tout en pestant contre les hommes, la stupidité, le temps, les dagues, le sang, les vêtements qui se salissaient, et, sommes toutes, le genre humain dans son ensemble, Seth était enfin rentré chez lui avec l'intention de se laver, et de dormir, seulement, comble de malchance, il se souvint que c'était Samedi, et que, hormis que c'était le jour de Saturne, c'était également le jour où le comte de Signac se rendait dans les bas quartiers et visitait une certaine maison close, et plus généralement les employées qui y officiaient. Soupirant, le brun dû se résigner à effectuer une simple toilette de chat là où il aurait rêvé se laisser infuser dans de l'eau brûlante pendant une heure et quelques, puis, après avoir enfilé des vêtements sombres, s'était rendu à cette maison close, qui, quelle chance (!), employait aussi des jeunes hommes, minces de préférence à la peau blanche et à l'allure fragile. Possédant toutes ces capacités, il n'avait pas eu de mal à se faire embaucher. Et à se faire remarquer par sa cible. Il fallait remarquer qu'il avait rapidement sut acquérir la réputation d'être un "employé" particulièrement zélé à la tâche.

Quoi qu'il en soit, il offrit au comte de Signac un allez simple pour le paradis, pas celui qu'il était venu chercher à l'origine d'ailleurs, et était alors partit dans les rues, fermement décidé à rentrer chez lui. Il détestait ces endroits puant la débauche à plein nez, il détestait ces gens, et les regards lubrique qu'ils faisaient courir sans pudeur sur les corps des gens, les violant du regard. Il avait appris à ne pas aimer son travail, pas plus qu'à le détester, mais tout de même, il était content que cette ordure n'ait plus jamais l'occasion de toucher qui que se soit... Il y a une semaine, il avait du réconforter un de ses "collègues" pendant toute la soirée parce qu'il avait eu l'honneur d'échouer entre ses mains expertes, et sous la morsure de son fouet. Encore plus maintenant qu'avant, il avait envie de se laver, se débarrasser de ces regards exhalant les miasmes de la dépravation humaine

Pour se passer les nerfs, il avait dégusté sur le chemin une pomme. C'est bon les pommes. Et tandis que le goût acidulé agaçait délicieusement ses mâchoires, il observait la lune qui pointait entre deux maisons, se laissant envahir par la plénitude que l'astre lunaire lui apportait... Qui sait, peut être qu'il rentrerait chez lui l'esprit au calme, serein et détendu, prêt à aborder une nuit, et une journée, de sommeil paisible...
Qui sait...

...
BAM... *splotch*

«Je m’excuse, j’espère que vous n’avez rien de par ma faute. »

Et ben non.
Seth regardait d'un air presque endeuillé sa pomme qui trônait à présent fièrement en plein milieu d'une flaque de boue. Définitivement impropre à la consommation.

-Ma... pomme...

C'était pas possible... Un complot, un cauchemar, une mauvaise blague cosmique. Oui, c'était ça. C'était pas vrai. Il dormais encore, il avait mangé quelque chose qu'il n'avait pas digéré, et le résultat était qu'il cauchemardait à présent.

« Vous ai-je fait quelque chose ? »

Lentement, très lentement, le brun se retourna, fixa le duo cause de son malheur. Rapidement, il estima que la femme qui lui avait rentré dedans était innocente, et reporta son attention et ses intentions de meurtre sur l'armoire à glace. La vue de son regard obscène et rendu vitreux par l'alcool suffit à le conforter dans l'idée que cette nuit, un homme ne rentrerait pas chez lui.

Il fit quelques pas vers eux, son visage totalement fermé, et ses yeux lançant des éclairs glacés qui auraient rendu la banquise plus ardente que les flammes de l'enfer en comparaison.
Dans sa tête, il se demandait quel serait le mode opératoire... Poison? Non. Il avait nettoyé sa dague et n'avait pas eu le temps ni la patience de la ré enduire de poison. Strangulation? Non plus. Ce soir, il était énervé, il voulait voir le sang couler, tapisser le sol. Son sang plus précisément. Oui, il allait le saigner comme un porc, le larder de coups de dagues tous aussi douloureux et humiliants que non mortels, avant, lorsqu'il se serait enfin passé les nerfs, de l'achever proprement, tranquillement. Et ensuite, il se laverait intégralement, se raclerait la peau jusqu'à ce qu'il en saigne si il le faut pour ne plus à sentir leur fluides vitaux, leurs regards et leurs laideurs courir sur sa peau.

Calmement, froidement, comme un équarrisseur qui observe le bétail qu'on lui envoie, il détailla l'homme qui les surplombait. Une vraie force de la nature. Il devait faire facilement vingt centimètres de plus que lui, et pourtant, Seth n'était pas très petit de nature. A côté de lui, on aurait pu croire qu'un simple coup de vent allait l'emporter et le faire voler au loin. Le pire dans tout ça, c'est qu'il donnait l'impression de n'être fait que de muscles. Ses cheveux, hirsutes et sale, semblaient êtres châtains, même si, entre la crasse et l'obscurité, on était sûr de rien. Son visage était couturé de cicatrices, ainsi que des stigmates d'une vérole passée, et sa peau ressemblait à un parchemin tant elle avait été tannée par le soleil. Peut être un ancien marin... Il ne l'avait pas vu marcher, sans doute que sa démarche chaloupée le lui aurait indiqué. Dans ses yeux luisait la lueur bovine et abêtie qui criait que l'homme possédant ses yeux avait assez de jugement pour essayer de voler le miel d'un ours sortant d'hibernation.

Et pourtant, malgré ces attributs, qui, en comparaison, faisaient paraître Seth bien chétif, le brun ne ressemblait pas à un faible agneau face à un taureau enragé. Plutôt un loup qui le fixait sans peur, juste avec calme et réflexion.

[voilà ^^ Si tu veux que je rajoute des choses à la fin, dis le moi, je le ferais de ce pas =D]

descriptionL’imprévu d’un instant perdu... [PV Seth] EmptyRe: L’imprévu d’un instant perdu... [PV Seth]

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Se retrouvant face à une montagne humaine, sa situation actuelle, ne semblait pas à première vue à son avantage, surtout que nous ne savons toujours pas ce que ce bonhomme a à lui reprocher. Encore que… Avons-nous vraiment besoin de le savoir en sachant où nous nous trouvons ? Car qu’importe la raison, puisque la finalité, au vue de son geste de départ envers notre demoiselle, ne peut pas être des plus agréables. N’es-ce pas évident ?

Mais remettons les choses au clair. Elle n’avait put finir son spectacle avec Taln, soudain troublé en plein milieu de ce dernier, par une présence qu’elle avait entre-aperçut dans la foule de cette grande place où la troupe avait décidé de faire leur représentation. Et que quelque chose en elle, ressentie un attachement à cette ombre, un attachement, lié à son passé. Cette présence… pouvait-elle être une connaissance ? Non, ça serait vraiment trop beau… Pourtant, elle ne se posa pas de plus amble question, partant à sa recherche, dès qu’elle l’aperçut de nouveau, abandonnant, sans doute, pour quelques heures, la troupe.
Elle parcourut bien du chemin, sans faire attention aux rues et ruelles qu’elle put emprunter, son seul objectif étant de ne pas perdre de vue l’ombre qu’elle poursuivait. Et ses pas finirent par la mener dans le quartier le plus mal famé de la ville médiéval. Un détail qui n’apparut à son attention que lorsqu’elle perdit la trace de sa recherche et qu’elle se retrouva face à cet homme aux manières, si peu délicate. Un homme qu’elle essaya d’ignoré, pour pouvoir continuer son chemin, malheureusement, ce dernier en avait décidé autrement.

Lui demandant ce qu’il pouvait bien lui vouloir après avoir été brusquement repousser en arrière percutant par la même un passant, ce dernier eux un sourire horrible, qui déformait avec déplaisir les traits de son visage. Son air de brutes patibulaire, lui allant beaucoup mieux, mais bon, ce n’est qu’un goût personnel, n‘allons pas lui gâcher son soudain sursaut d‘expression. Hum...

« - Peut-être bien, alors suis-moi. »

Elle avait laissé son regard s’échapper vers l’homme qu’elle avait malencontreusement bousculer à cause de l’homme-montagne, et qui s’était rapproché d’eux pour ensuite reporter son attention sur le géant. Il faut dire qu’au vu de sa taille personnelle, il n’est pas difficile de voir le bonhomme comme un géant.
Mais alors, que pouvait-elle fait face à cette homme démesuré ? Car elle n’avait vraiment aucune envie de le suivre. L’affronter, lui était impossible. Lui dire non, lui compliquerait les choses. Alors autant lui dire :

« - Bien sur ! »

Euh… Était-ce raisonnable de sa part ? Surtout le côté enjoué et plein d’aplomb qui semblait entouré cette brève prise de parole. C’était à se demander, si elle était consciente de la situation dans laquelle, elle se trouvait.

« - Mais j’ai une condition, sinon, cela ne serait pas amusant. »

Une condition ?

« - Laquelle, je t’écoute. »

Elle fit un signe au bonhomme pour qu’il se baisse à son niveau. N’était-elle pas dégouté de devoir s’approcher si près de l’odeur des plus refoulant qui se dégager du géant ? En tout cas, si elle l’était, elle ne le montra pas, lui parlant au creux de l’oreille, de sa condition. Puis quand elle sembla avoir fini, elle recula d’un pas et l’homme se redressa.

« - Vous avez plus de chance et davantage de votre côté, alors…
vous acceptez ? »


« - J’accepte. »

« - Et bien, que le jeu commence. »

Elle lui sourit avec la simplicité et la sincérité qui lui était propre, avant de se détourner de lui et de prendre l’inconnu qu’elle avait bousculé par le bras en lui soufflant dans un murmure « désolé de vous entrainer la dedans… ».
Entrainant le jeune homme à sa suite, elle courut un petit moment pour s’arrêter dans une petite ruelle hors de vue du géant, enfin pour l’instant tout du moins. Mais au moment où elle s’arrêta relâchant sa prise sur la manche de l’inconnu, elle s'emmêla les pieds et s’étala contre le mur qui lui faisait face. Au moins, pour une fois, c’était contre un mur et non par terre.

S’écartant du mur, qui venait de faire sa connaisance, elle se retourna vers le jeune homme et s’inclina très bas.

« - Désolé, vraiment désolé. Mais je ne pouvais pas vous laisser là-bas… »

Puis dans un murmure à peine audible

« - Pas avec ce regard… »

Elle ne se redressa pas tout de suite, attendant la réponse de celui qu’elle avait plus où moins poussé à entrer dans son 'jeu' avec le géant.

descriptionL’imprévu d’un instant perdu... [PV Seth] EmptyRe: L’imprévu d’un instant perdu... [PV Seth]

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La naine (si si, naine), loin de se démonter, semblait avoir conservé son aplomb. Cela plut au jeune homme. Un peu d’audace dan ce monde de soumis en déplaît jamais après tout. Disons plutôt que dans son était d’esprit, toute forme de défi, moquerie, rébellion ou toute autre forme de violence diverse envers plus fort, plus fort, plus musclé, ou plus moche que soi lui plairait. Il continuait à vouloir le sang couler, mais avant tout, il fallait détruire son aplomb, cette attitude concupiscence. Marre de tous ces gens qui se croient supérieurs, de toutes ces ordures qui abusent de leur carrure pour instaurer une forme de pseudo-tyrannie sur plus petit, plus faible, ou tout simplement moins bestial. Attention, voici venue l’heure révolutionnaire, Seth Dreamare est dans la place et s’apprête à renverser l’ordre établit pour le meilleur, et surtout le pire ! (Je tiens à préciser que la créatrice est fatiguée et en déficit de sommeil au moment d’écrire ces mots, ca ne vient pas du personnage. Lui est encore sain d’esprit, pour le moment du moins.) Certes, il était un petit peu excessif au moment de penser cela, mais il y avait tout de même un fond de véracité dans ces pensées. Il suffisait de voir les types de personnes qui fréquentaient les maisons de plaisir à présent, l’armoire à glace qui bloquait la rue, le cadavre encore chaud qu’il venait de laisser derrière lui…
Sa pomme qui trempait à présent dans la boue, qui le narguait… Sa pomme, sa jolie pomme verte au goût acide qui charmait ses papilles il n’y a même pas deux minutes plus tôt… Sa pauvre pomme innocente qui n’avait rien d’autre demandé à la vie que de se faire croquer, lacérer par ses dents blanches ses claires, ce joli fruit, image de la tentation exercée sur l’Humanité, il fut un temps…
Oui, Seth l’avait en travers de la gorge, ou plutôt dans la boue, parce qu’en travers de la gorge, il aurait bien aimé l’avoir, sa pauvre pomme actuellement. Et cela se voyait bien.

Son visage affichait assez clairement l’expression de l’homme à qui on vient d’ôter son unique plaisir sur terre, le seul jouet qu’il avait reçu à noël, et qu’on brisait à présent devant ses yeux. Le repas du condamné dans lequel on crachait. La bibliothécaire devant qui on incendiait le lieu de travail alors qu’elle venait à peine de tout ranger, classer, dépoussiérer… Et tout partait en fumée. Il avait voulu se reposer, on avait tenté de l’égorger dans une ruelle obscure. Il avait voulu se laver, il avait du aller plonger dans la marre de la dépravation humaine. Il avait désiré trouver un peu de saveur colorée pour percer ses idées noires, voilà qu’elle trempait dan une flaque de crasse liquide. Voilà à quoi se résumait sa soirée, et probablement une grande partie de son existence, et surtout, actuellement, son état d’esprit. Une flaque de crasse liquide. Il en était malade.

« Peut être, alors suis moi »

Seth haussa un sourcil. Ce gorille semblait pouvoir allonger une phrase cohérente, quelle surprise. Lui qui pensait qu’il allait bavouiller des insanités, une véritable torture grammaticale, laide, disgracieuse en prime, avec un air totalement creux, vide de la moindre lueur d’intelligence. L’armoire à glace semblait avoir été touchée par la grâce, le génie du mal. Non content de sembler être un porc crasseux, il possédait la trace de malignité qui le rendait cruel et intelligent lorsqu’il est question de faire souffrir et harceler ses victimes. De mieux en mieux décidément. Il avait du mal à savoir ce qui pourrait être pire cette nuit. A ce niveau, il était persuadé d’avoir touché le fond. Ne manquait plus qu’on lui apprenne que James venait de se faire tuer, ou tomber connement dans un escalier, et la coupe était pleine. Il se trouverait une poutre et une corde, ou bien juste un couteau et une baignoire… oh oui, une baignoire. Une belle baignoire pleine d’eau chaude, à l’eau chaude, si chaude, qui se colorerait lentement de rouge, tandis que le brun observerait, fasciné, les effluves avancer lentement dans l’eau, la colorer… et il partirait ensuite, sa cris ni fracas, sans fioritures. Il partirait, disparaîtrait sans bruit, et fin de l’histoire. Il n’y aurait personne pour le regretter… Sans doute qu’on découvrirait son cadavre lorsque l’odeur deviendrait insupportable. Un noble de bas étage qui se suicide, ca amuserait la cour quelques jours, on conjecturait sur les raisons de son geste, fatigue, stress, angoisses, rupture amoureuse, dettes… Ces serpents se sentiraient supérieurs aux autres, au peuple, à tous ces gens qui pensaient que la clé de ce monde ne résidait pas uniquement dans les affaires de cour, les hypocrisies quotidiennes, les coups portés dans le dos, les sourires faux, les tenues faramineuses et totalement inutiles. Si seulement ils se rendaient compte à quel point leur existence était vaine…

L’esprit du brun en était là à vagabonder vers les contrées obscures des idées noires lorsqu’il se fit tirer de son cortex psychédélique par une jeune qui l’en tira au sens littéral du terme. Le temps qu’il réagisse, il se faisait traîner dans les rues mal famées et boueuses. Un tas d’ordure, un enfant maigre aux yeux creux, un rat qui se battait avec un autre, une putain tenant son enfant vagissant contre son sein tournant vers eux un regard résigné avant de le reporter vers son marmot qui réclamait une pitance que ses mamelles fatiguées ne pouvaient plus donner… Et un oiseau fébrile qui s’écrasait comme un mur. Seth la fixa interloqué. Il n’avait pas rêvé, elle s’était bel et bien mangé un mur ! Non, c’était pas possible… Il admettait qu’il y avait des gens doués, mais tout de même…

« Désolé, vraiment désolé. Mais je ne pouvais pas vous laisser là-bas… pas avec ce regard. »

Seth pinça les lèvres. Ne pas craquer…

-Il fallait rester là bas et lui crever les yeux.

Il s’approcha et sortit de sa poche (non pas une arde de destruction massive, un canard en plastique, un joint, une paire de dés, des menottes à fourrure, maiiiiiiiiis….) un mouchoir en tissus d’un blanc immaculé qu’il lui tendit. Les murs n’étaient pas réputés pour être très propres, et même si l’obscurité lui empêchait de bien voir, il se doutait fortement que ce soit également le cas de ce spécimen.
Lorsqu’il avisa une tâche sombre, poussière, suie ou que sais-je d’autre encore qui faisait un petit rond sur son visage, il ne parvint plus à se mordre les lèvres et éclata de rire. Un rire léger, franc, comme si ils se trouvaient sur une place ensoleillée devant une tasse de thé, et non pas dans une ruelle sordide en pleine nuit en train de jouer à chat avec une armoire à glace et violeuse potentielle à fonction assassin en prime.

-Pardon. Mais vous avez l’air tellement...

Seth se mordit l’intérieur des joues, il fallait qu’ils restent discrets si ils voulaient gagner leur jeu. Peut être qu’il ne le tuerait pas, mais il pourrait toujours s’amuser à lui échapper… Qui sait, pour pimenter la chose, ils pourraient peut être ajouter une escouade de gardes armés jusqu’aux dents pour ne pas qu’ils s’endorment sur leurs lauriers…

-Il n’avait peut être pas l’air très intelligent, mais on devrait rester prudent…

Des éclats de voix, heureusement encore éloignés confirmèrent son impression première. Apparemment, l’armoire à glace avait des amis, et eux aussi avaient envie de jouer. Ce n’était pas sérieux tout ça, voyons. Que des enfants frustrés dans ces ruelles décidément.

descriptionL’imprévu d’un instant perdu... [PV Seth] EmptyRe: L’imprévu d’un instant perdu... [PV Seth]

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La situation dans laquelle elle se trouvait, n’était pas évidente à première vu et pourtant d’un certain point de vu, elle la compliqua encore un peu plus grâce à un jeu : une sorte de pari. Car après tout, si elle n’avait rien proposé de telle pour attiser d’avantage son détracteur, elle n’aurait pas eux ce faible espoir de pouvoir au finale sans sortir. Particulièrement toute seule face à cette montagne vivante. Mais après tout, c’était elle qui avait fait le choix de ne pas permettre à Taln de l’accompagner, en l‘enfermant dans sa cage. Chose pour laquelle, elle n’avait aucun regret, même si elle n’allait sans doute pas passer tranquillement et paisiblement cette nuit à dormir.

Le jeu commençant sur un mot, elle s’éloigna en courant de la scène de départ, emportant sur son chemin le jeune homme qu’elle avait bousculer, l’impliquant plus ou moins dans cette course folle qu’elle venait de provoquer. Un acte pour lequel, elle s’excusa bien bas après l’avoir attiré jusqu’à une ruelle un peu plus calme. Un calme qu’elle savait de courte duré, mais qui lui permettrait tout du moins de présenter ses excuses avant que tout se mettent réellement en marche. Ne prenant même pas le temps de faire attention à sa, si habituelle maladresse qui lui avait fait rencontrer un mur des bas-quartiers en pleine face.

La tête toujours baiser après avoir fait ses excuses, elle attendit d’entendre le son de la voix appartenant au jeune inconnu avant de se redresser et de porter sa main devant ses lèvres pour cacher un sourire amusé face à la réflexion qu’il venait de lui faire.

« - C’est une proposition fort intéressante, mais ceci serait lui faire payé bien trop chère une simple bousculade... »

* ...pareille... *

Tout à ce premier échange de parole, elle accepta un peu étonné le mouchoir qu’il lui tendit sans vraiment en comprendre le pourquoi jusqu’à le voir éclaté de rire en lui disant qu’elle 'l’air tellement'… Quoi ? Son rire sembla emporter le reste, à moins que ce soit elle qui est une tête si étrange qu’il ne pouvait en définir l’air exacte. Quoi qu’il en soit, elle comprit enfui grâce à ces quelques mots qu’elle n’avait pas était des plus propre dans sa rencontre avec le mur. Et son visage afficha un doux sourire à son encontre.

« - Je suis heureuse de pouvoir enfin voir un sourire plein de fraicheur sur votre visage. Je me suis donc inquiété pour rien… »

Puis alors qu’il reprenait la parole, elle s’essuyait le visage sans vraiment savoir où essuyer, n’étant pas face à une glace qui pourrait lui indiquer où elle devrait passer. Mais ça n’avait pas vraiment d’importance pour elle, car au finale, elle ne faisait pas ça pour retrouver un semblant de propreté… C’était plus une question de savoir vivre, vis-à-vis de celui qui lui avait si gentiment offert ce petit morceau de tissu. Tout en faisant cela, elle lui répondit calmement et tranquillement…

« - C’est bien parce qu’il n’en avait pas l’air que je lui ai proposé de demander à ses amis de le rejoindre dans ma chasse. Donc si vous voulez partir de votre côté, c’est le moment, car après tout, il n’en a pour l’instant qu’après moi. »

Rabaissant sa main, on pouvait remarquer qu’elle n’avait fait qu’étaler d’avantage la crasse qu’elle avait sur le visage, plutôt que de la retirer. Puis, elle le lui retendit dans l’attention de lui rendre son bien.

« - Merci et désolé de l‘avoir salit. »

Car oui, même si une partie de la saleté était toujours sur elle, une autre se trouvait sur le morceau de tissu.

« - Bon, je crois que je n’ai plus vraiment le temps de me reposer… Mais avant,… Es-ce que vous pouvez me dire comment sortir de ces quartiers. Je crois que je me suis perdu en venant ici. »

Elle était un peu gêné de faire une telle demande, surtout qu’elle ne voulait pas l’impliqué davantage dans son histoire. Malheureusement en regardant autour d’elle, et cela depuis qu’elle avait plus où moins reprit conscience d’autre chose que son objectif de départ, elle se trouvait incapable de dire où elle se trouvait en ville, ni comment revenir au campement. Rhaa… Pourquoi fallait-il toujours qu’elle agisse sur un coup de tête. Bah, après tout, elle était comme ça, n’es-ce pas ? Enfin, celle qu’elle était maintenant était comme ça.

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"Payer bien trop cher une simple bousculade?"
Une simple bousculade? Non mais c'était tout sauf une simple bousculade là! C'était le summum, la cerise sur le gâteau de l'horreur... la pomme dans la flaque de boue. Oui... La pomme... SA pomme... Son oasis, son ultime îlot de bonheur dans ce monde, la voilà qui avait disparût dans la boue, comme le bonheur et l'espoir l'auraient fait dans les miasmes de ce que l'humanité faisait de pire. Non, ce n'était pas une simple bousculade. C'était toute une soirée de merde qu'il avait passée et qui trouvait son apothéose, son feu d'artifice, son bouquet final à présent. Alors oui, ce n'était pas chez payé... C'était même très généreux. Sans doute trop généreux même. Sa gentillesse le perdra, il se l'était dit un nombre incalculable de fois.

Mais elle ne pouvait pas savoir, savoir qu'il avait passé un soirée de merde, comprendre le porc qu'il avait tué, et le dégoût qu'il ressentait à cause ce de geste, et d'avoir du approcher, sourire, jouer, faire semblant de n'avoir qu'une seule envie, celle qu'il le touche, devenir objet soumis à ses désirs et à son corps... Non, elle ne savait pas ce qu'il avait du faire, ce qu'il avait déjà fait et ce qu'il faisait pour atteindre ses objectifs, alors, dans un élan de magnanimité immense, il se contenta de se mordre les lèvres et ravaler sa verve contre productive ce soir. Parce que ca n'aurait rien fait avancer, parce que il ne devait pas en parler, parce qu'il ne voulait pas en parler. Fermer les yeux, encaisser, oublier. Jusqu'au jour où il ne parviendrait plus à oublier, et là, il achèvera le processus d'autodestruction qui s'était commencé en lui dix ans plus tôt. Il craquerait, cèderait, crierait peut être, sans doute même, puis il se supprimerait, à moins d'aller se livrer de lui même auprès de l'Ordre... Où il se ferait torturer, mais il ne parlerait pas, et finalement on l'exécuterais... A moins qu'il ne meure sur la table de torture... Qu'est ce qu'il en avait à faire? L'important était de mourir. Mourir sans être totalement oublié, juste pour qu'il ait l'impression que sa vie ne soit pas totalement vaine. Se réconcilier avec la vie au moment de mourir, c'est pas beau?

-Vous vous inquiétiez pour moi? Craignez plutôt pour votre sécurité, je pourrait être quelqu'un d'aussi malintentionné que notre ami à qui nous venons de fausser compagnie.

Même si, si c'était le cas, cela ne se voyait ni dans son visage, ni dans son regard. Seth avait son air distant qui lui était coutumier, avec une pointe de colère et de fatigue inhérente à la situation. Cela ajouté à la malice qui l'emportait, sans doute craquait-il à cause des émotions citées précédemment, et on avait un tableau assez saisissant de l'enfant insouciant qui s'amusait d'un jeu où sa propre vie était mise en jeu. Un jeu dont il connaissait les tenants et les aboutissants et dont il ne tirait qu'un amusement encore plus grand.

Seth récupéra son mouchoir, les coins des lèvres encore bien frémissants. Son expression était vraiment hilarante. Il sortit de sa poche une fiole pleine d'eau dont il se servit pour humecter le mouchoir dur un cpoté qui n'était pas encore sali.

-Inutile de me remercier...

La main qui ne tenait pas le mouchoir se saisit délicatement de son visage, tandis que l'autre montait et nettoyait doucement la crasse qui maculait son front. Quitte à le salir, ce pauvre mouchoir, autant que ce soit pour quelque chose d'utile, hein?

-Je ne suis pas comme eux, je ne vais pas vous laisser seule face à ces rebuts de l'espèce humaine.... Il s'interrompit avant d'ajouter avec un léger sourire torve. Et puis, je meurs d'envie de lier connaissance avec lui et ses amis...

Le froid métallique qui habitait ses yeux et sa voix au moment de prononcer ces mots ne laissait planer aucun doute quant à la manière dont il avait l'intention de les connaître tous autant qu'ils étaient. Seth en avait marre des salauds qui profitaient de leur force pour briser plus faible ou moins laid qu'eux. Il en avait tout simplement assez de l'humanité dans son ensemble. Il y avait des soirs comme ça où la tentation d'appuyer sur le bouton rouge commandant des missiles nucléaires qui n'existaient pas parce qu'Einstein n'avait pas encore fait briller ses lumières sur le monde de la connaissance se faisait très forte. Ce n'était pas pour cela qu'il l'avait rejointe, mais il devait bien reconnaître que grâce à l'Elite, il pourrait supprimer une bonne partie des nuisibles... qui sait, l'Humanité pourrait peut être être sauvée... Qui sait.

Le brun lui rendit son visage et rangea son mouchoir dans sa poche, son visage obscurcit par les brumes de la réflexion.

-Vous êtes mal barrée. Vous êtes en plein milieu des bas quartiers. C'est un véritable labyrinthe à moins de circuler sur l'allée centrale.

Tout en prononçant ces mots, Seth réfléchissait, son cerveau tournant à plein régime afin de trouver une solution qui les sortirait tout les deux du bourbier dans lequel ils se trouvaient empêtrés jusqu'aux narines. Si ce n'est plus haut. Sans doute plus haut. A moins d'un miracle, ou de savoir voler, il ne voyait pas... D'ailleurs les voix se rapprochaient de plus en plus... merde...
Voler?
Seth sourit d'un air victorieux et excité.

-Dites moi... Vous n'avez pas le vertige?

Vous vous inquiétez en vous demandant ce qu'il avait derrière la tête? Et bien vous n'avez pas tout à faite tort... Pas tout à fait. Et inutile de me demander d'où venait ce plaisir enfantin qui illuminait les traits du brun, je n'en sais rien moi même!

[nul, court, mais je suis crevée, j'arrive pas à faire mieux TT^TT]

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[Mais qu‘es-ce que tu racontes… Ah la la… Ne te dévalorise pas autant.]

Craindre pour sa propre sécurité plutôt que de s’inquiéter pour les autres, pour lui ? Oui, c’était normal de toujours penser à soi, en priorité dans ce genre de situation, et elle y avait pensé, même si sa situation lui importé peu temps qu’elle se savait déjà morte. Car au final, c’était peut-être se manque de souvenir et d’attache profonde qui fait d’elle une personne qui n’a pas peur d’aller de l’avant, en affrontant quelque peu inconsciemment ce qui peut se présenter à elle, aussi dangereux ou non que cela soit.

« - Je veux bien vous croire et qui sait… C’est peut-être cette raison qui m’a poussée à faire ce pari. »

Elle semblait lui accorder, avec bien trop de naturel, de calme, le fait qu’il pouvait être plus dangereux que le géant avec qui elle disait jouer en ce moment même. Alors pouvait-on croire qu’elle le pensait réellement plus dangereux ou au contraire… pas le moins du monde. La douceur du ton de sa voix, n’aidant pas à le croire, mais pourtant et à cause du regard qu’elle avait entraperçu un peu plus tôt, ainsi que des propres parole de l’inconnu, son inconscient ne pouvait nier une certaine évidence. Une évidence qu’elle ne semblait pas vouloir prendre en compte où qui ne l’inquiéter pas plus que cela.

Tout ça pour ensuite lui dire que c’était sans doute une raison de son petit ‘jeu’. Ce qui ne paraissait pas avoir beaucoup de sens, car s’il était réellement plus dangereux, pourquoi ne l’avait-elle pas tout simplement laissé régler le problème de la grosse montagne… Pour pouvoir ensuite rentrer tranquillement au camp où poursuivre sa recherche de l’ombre qui l’avait mené jusque dans ces quartiers. La réponse à cela ne voulant pas encore se dévoilé dans son entier, à moins que l’on désire penser qu’elle soit quelqu’un d’anti-violent. Malheureusement, ce n’est pas suffisant pour tout éclaircir, il n’y aura donc que les êtres sans la moindre réflexion qui s’arrêteront à une chose aussi basique que celle-ci.

A la suite, alors qu’elle avait rendu au jeune homme son mouchoir, ce dernier s’en servit pour la débarbouiller de lui-même. Cela l’étonna dans un premier temps, sans pour autant qu'elle ne montre le moindre petit signe de recule face à ce geste... Puis un léger sourire quelque peu nostalgique apparut sur ses lèvres. Un souvenir des ses débuts dans la troupe s’étant présenté à elle… Un souvenir qu’elle ne laissa pas l’envahir, car après tout, ce n’était guère le moment pour avoir l‘esprit tourné vers le passé, aussi important et précieux soit-il pour elle.

Ne pas la laisser seule… Il est vrai qu’elle n’ait pas des plus débrouillardes, mais quand même, elle s’était déjà sortie de situation plus ou moins similaire lors de ses dernières années. En tout les cas, c’était quand même gentil de sa part et s’il n’avait continué à parler, elle aurait eu bien envie de lui ébouriffer les cheveux, même si elle ne fit rien, en fin de compte.

« - Je crois que pour l’instant cela ne les dérangerai pas de faire également votre connaissance, malheureusement, si cela devait arriver en ma présence, je crains d’y perdre à nouveau la vie. Et cela m’ennuierai quelque peu… Particulièrement aujourd’hui. »

Les bas-quartiers… C’était donc là qu’elle se trouvait, ainsi que l’ombre de l’homme qu’elle avait poursuivit jusqu’ici. Qu’était venu faire cette ombre ici ? A moins qu’elle ne face que traverser ce quartier ? Elle ne saurait répondre à ses question pour l’heure, car aussi familière lui semblait cette ombre, le quartier, lui ne lui disait rien vis-à-vis de son passé enfoui.

Tout en pensant à l’ombre et à ce qu’elle était venu chercher ici, le jeune homme qu’elle avait en face de lui, lui posa une question qui la sortie de sa pensée, une pensée qui n’avait pas lieu d'avoir en ce moment mais qu’elle n’avait put retenir complètement enfermé.

« - Le vertige..? Euh… Non, pourquoi ? »

Mais alors qu’elle posait cette question, ses yeux s’échappèrent vers les murs qui les entourait et leur hauteur… Avant de revenir se poser sur son interlocuteur.

« - Vous voulez passez par les toits ?
Ce n’est pas une mauvaise idée… »


Un lèger sourire amusé s'étant discrétement faufiller sur ses lèvres à la suite de ses dernières paroles.
Et qui sait, peut-être que de là, elle pourrait retrouver la trace de l’ombre pourchassée… Encore que ce n’était vraiment pas le moment, elle devrait plus penser à gagner son pari contre le mastodonte plutôt qu’à tout autre chose, vous ne croyez pas..?

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Il n’arrivait toujours pas à comprendre pourquoi elle l’avait fait, ce pari. Non, en fait, ce n’était pas elle le souci, c’était même assez intelligent, s’accorder un délai qui pourrait lui sauver la vie, n’importe qui l’aurait fait en pareille situation, et il, ou elle, aurait bien eu raison. Ce n’était pas elle qui lui posait problèmes, mais bien le géant. Pourquoi avait-il accepté un tel pari, alors que la donzelle avait l’air d’être taillée pour courir vite et se faufiler dans plein de petits trous, comme une souris le ferait ? Il n’en savait rien, ne parvenait pas à comprendre. Il était sûr qu’il y avait une raison, mais il ne parvenait pas à la trouver. Certes, il avait l’air d’avoir bu, un peu, beaucoup, certes, il avait l’air un peu idiot, même habité par le génie du mal, certes, l’ennui semblait avoir décidé de prédominer sur tous et toutes cette nuit, mais tout de même, c’était totalement et profondément stupide et contre-productif d’avoir accepté pareil pari… Peut être que c’était là la réponse à ses questions. Il était stupide… La stupidité au front de bovin… A ce point, c’était possible ? La nature humaine ne cessait de l’étonner.

Elle sourit légèrement à sa toilette. Au moins ne s’effrayait-elle pas à un tel geste. Seth savait qu’il aurait sans doute eu du mal si on lui avait saisi le visage de la sorte. Il n’aimait pas trop qu’on le touche. Lorsqu’il connaissait la personne, ou du moins s’attendait à ce geste, et savait qu’il ne le menaçait pas, ce qui impliquait une forte part de confiance dans la chose. Alors forcément, ca limitait énormément les possibilités. Jusqu’à maintenant ( le point de départ était sa « mort » il y a dix ans de cela) il n’y avait que Silk et James pour lesquels il n’avait éprouvé aucune méfiance ou répugnance à leurs contacts. James parce qu’il faisait partie de son ancienne vie, Silk parce qu’il l’avait empêché de mourir et qu’il lui avait tout appris. Seth sourit en rangeant son mouchoir. Elle avait un beau visage. Doux, il était simple, pas surchargé de maquillage ou allumé d’une fausse lueur joyeuse, joueuse, taquine… Oui, ce n’était pas un visage de courtisane ou le visage intriguant d’une femme à la morale élastique, et c’était plaisant.

-Ce n’est jamais le jour pour mourir… Sauf quand la mort toque à votre porte. Dois-je comprendre que j’ai un mort-vivant en face de moi ? La Mort a été généreuse avec vous. Ajouta t-il avec un petit sourire en coin.

C’était intriguant tout de même. Lorsqu’on vous dit qu’on va mourir à nouveau, c’est tout de même étrange, non ? Certes, Seth ne pouvait pas se moquer, à ses yeux, lui aussi était mort. Mort il y a dix ans lorsque son monde lui avait été arraché, que sa famille, sa maison, son enfance avait été détruite devant ses yeux et dans son corps. Depuis, il ne vivait pas. Il respirait et avançait, œuvrait pour la destruction du monde de ceux pour qui il n’avait pas été encore détruit. Ce monde vide de sens qui n’était rien. Et il voyait les gens autour de lui y évoluer comme si c’était la chose la plus solide qui soit… Aussi solide et tangible qu’un… monde.

Seth sourit à nouveau. Elle comprenait vite et n’avait pas froid aux yeux. A ses yeux, c’était deux qualités plus que décisives. Vu comme elle courait, elle semblait être assez agile… Qui eut cru qu’une perle se cachait dans les bas fonds ? Pas lui. Il était le premier à être agréablement surpris. Un jeu est toujours plus agréable lorsque son partenaire de jeu est bien dégourdi lui aussi. Sinon, il devient ennuyeux, et très rapidement dangereux aussi. Oui, parce que jouer seul est difficile, mais jouer avec un boulet est carrément suicidaire, surtout vu le jeu qu’ils avaient initiés. On peut toujours s’en sortir aux cartes, mais à chat lorsqu’on parie sa vie, c’est une autre paire de manches, et là, même le meilleur des tricheurs ne peut grand-chose.

-C’est exactement cela.

Seth se colla un peu plus au mur lorsqu’il entendit un bruit de course, se dissimulant dans les ombres qu’il créait. Mais heureusement, le, ou la, coureur passa sans regarder dans leur direction.

-On ne pourra pas monter d’ici. Dans une ruelle voisine, il y a un mur à demi effondré que nous pourrons facilement escalader.

Surtout qu’il jouxtait une maison assez basse. De là ils pourraient aisément rejoindre les toitures un peu plus élevées, et aussi plus sûres. Depuis le temps qu’il empruntait le chemin des airs, Seth commençait à bien connaître le quartier. Comme sa poche, si ce n’est plus.

-Nous y allons ?

Il n’y avait nulle crainte ou stress dans ses yeux, et sa voix semblait insouciante. Comme un enfant qui s’amuse. Seth marcha à pas de loup vers la sortie de la ruelle et jeta un coup d’œil dans la rue pour vérifier qu’il n’y avait personne aux environs.

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Tandis que le jeune homme avait prit l’initiative de la débarbouiller de la crasse qui était venu rencontrer son visage, il lui parla… Lui révélant son envie d’aller à la rencontre de ceux qui les poursuivait dans cette course folle qu’elle avait provoqué. Une envie qu’elle refusait de lui accorder et dont si elle devait se produite, l’amènerait à sa mort une nouvelle fois. Car comme on pouvait le deviner par ses propre paroles, elle se serait mise entre eux et cela qu’importe que les personnes dont ils étaient en train de parler soit pour l’instant ses ennemis.

Suite à son intervention, il ne continua pas dans le sens de leur faire face, mais sembla plus s’attarder sur le mot ’à nouveau’ qu’elle avait prononcé de son naturel toujours présent.
Par contre, il m’est possible de dire qu’elle n’a pas dans l’idée que ‘ce n’est jamais le jour pour mourir’. Elle n'a jamais pensé en ce sens, bien au contraire, tout du moins jusqu'au plus loin qu'elle s'en souvienne. Pour elle, tout les jours qu’elle a vécut jusqu’alors ont toujours étaient bon pour mourir. Seulement, elle permet à ses souvenirs oublié de la poussait à vivre. Es-ce de la faiblesse de sa part ? Peut-être que certain le verront de la sorte, malheureusement pour vous, elle ne le voit pas sous cette angle.

A la suite de cette première partie de prise de paroles de son interlocuteur, il continua et elle le laissa continua jusqu’à la fin, avant de répliqué directement suite à ses derniers mots.

« - La Mort… généreuse ? Vous êtes en train de vous moquer de moi… Elle est incapable de l’être. Elle ne fait que ce jouer de nous, derrière cette soi-disant deuxième chance qu‘elle semble donner à certain. »

Pendant une fraction de seconde, lorsqu’elle prononça ses paroles, toutes la douceur qui avait semblé l’entourer jusqu’ici, disparut. Enfin, ce n’était pas vraiment ça… Car si l’on faisait vraiment attention à ses mots, à son ton de voix, sa douceur n’avait pas réellement disparut, mais s’était plutôt transformer en une sorte de froideur, non glaciale, mais plutôt comme celle que l’on peut avoir envers une personne que l’on est incapable de détester, malgré ce qu’elle aurait put nous faire. Une froideur qui peut précéder un pardon…

Alors, malgré ce bref changement de température dans son comportement, qu’elle ne put contrôler ou même dissimuler, on pouvait dire d’elle et de son ressentiment envers la Mort : qu’Ozelys serait prête à lui pardonner si cette grande dame lui offrait une explication.
Mais bon, est-il donné à tout le monde de comprendre cela en si peu de temps ? Peut-être… Seulement comme l’être humain n’écoute et ne prend conscience que d’un infime pourcentage de ce qui se passe réellement tout autour de lui, Il est possible que même elle-même n’est pas comprit tout cela.

« - Mais ce n’est pas pour autant que je dois lui en vouloir, n’est-ce pas ? Puisque qu’après tout, sans elle nous ne pourrions être telle que l’on est en ce jour et vivre…
Je suis bien vivante, et vous l’avez sans doute vous-même remarquer lors que vous m’avez touché… Ma peau est chaud, mon sang traverse tout mon corps pour le faire vivre, faisant palpiter mes veines. Je suis loin d’être un mort-vivant, même si je ne peux mentir sur le fait d’être déjà morte au moins une fois. »


Sa douceur et son sourire était bien revenu dans ses quelques mots, passant sur cela, comme elle semblait passer sur tout. Agissant plus par instinct que par réelle réflexion, même si l’on ne pouvait nier le fait qu’elle devait avoir par instant des pensées bien plus profond et sombre qu’il n’y parait au premier regard que l'on peut lui accorder.

Mais ne prenons pas trop en compte tout cela et revenons plutôt à notre ruelle et à un plan d’évacuation pour sortir de ses bas-fonds dans lesquels elle était entrée. Un plan qui prit forme par la simple solution de passer par les toits. Et elle était loin d’être contre ce plan, elle commençait déjà à penser au comment escalader le mur de cette ruelle, lorsque le jeune homme avec qui elle était lui indiqua qu’il y avait un peu plus loin un endroit où l’ascension vers les toits serait plus simple qu’ici.

« - Je vous suis. »

Amusé, elle le suivit aussi discrètement qu’il lui était possible pour une personne aussi normale qu’elle. Car après tout, même si elle s’introduisait depuis quelques années maintenant, dans certaines demeures, la discrétion n’avait jamais était son point fort, particulièrement avec sa maladresse. Mais comme elle n’était pas seule dans cette petite mésaventure, elle se devait de faire attention en ne créant pas davantage de problème à celui qui lui prêtait son aide. Le suivant de son mieux jusqu’à la ruelle dont il lui avait parler. Mais qu’es-ce que cela était dure de faire attention à ses moindres faits et gestes…

Arrivé dans la dites ruelles, elle regarda le mur et le parcourt qui lui permettrait de rejoindre tout en douceur les hauteur des bas-quartier.

« - Effectivement, ça à l’air bien plus simple par ici. »

S’approchant du mur, elle déposa une de ses mains dessus, avant de se retourner vivement vers le jeune homme, un sourire aux lèvres.

« - On fait la course jusqu’en haut ? »

Elle savait qu’il y avait facilement plus agile qu’elle dans ce genre d’exercice, mais après tout, n’aimait-elle ce genre de défi et de jeu..? Et cette fois, comme elle l’avait souvent fait, elle s’apprêtait à escaler ce mur grâce aux enseignements qu’elle tenait des acrobates de la troupe Woldam, Will et Tim.

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Seth sourit et répliqua d’une vois très douce.

-Vous vous trompez d’ennemi.


Il comprenait qu’elle s’insurge violemment contre la mort, et tous les tours qu’elle pouvait jouer, mais cependant, il n’était pas d’accord avec elle. Ce n’était pas la mort qui se jouait des hommes, pas plus qu’elle ne donnait de chances à qui que se soit. La Mort venait, et repartait avec son butin, un point c’est tout. Ce n’était pas la mort qui tourmentait les Hommes, les détruisait, et repartait ensuite faire souffler son vent de destruction sur d’autres âmes jusqu’alors innocentes. Lorsque cette faucheuse entrait, c’était doucement, elle murmurait à l’oreille de son nouvel amant, et repartait avec lui dans la douceur des derniers instants, sauf quand, joueuse, elle entrait et prenait son dû par surprise. La douleur, c’était le cerveau qui s’accrochait désespérément à la vie. La vie… Voilà la grande coupable. Catin sous les caresses de ceux qui la désirent, elle s’enfuit toujours au moment où on croit le mieux la saisir, revient et harcèle ceux qui la fuient. Seth ne parvenait à comprendre, enviait, ceux qui étaient en accord avec elle.

Son masque souriant et doux s’était brisé, effacé, était devenu autre. Cela fit sourire internement le brun. C’était un très vilain réflexe, mais il ne mouvait s’empêcher de toujours chercher à dépouiller les gens avec qui il parlait du masque avec lequel ils se cachaient. On en apprend plus sur quelqu’un en détaillant le masque derrière lequel il se cache. Mais en même temps, cela le peinait. Même après dix ans de non-vie, il se prenait encore à espérer. Espérer quoi ? Espérer le mieux, espérer qu’il existait encore des gens biens, que cette vie qui se prostituait n’était plus péripatéticienne, mais dame de haut rang, reine, princesse, mère et amante. Une douceur qui n’existait pas, de la même façon qu’elle avait été piquée par le froid sur le visage de son interlocutrice. Comme pour un vase communicant, c’était celui que Seth qui s’était fait doux, empli d’une tristesse à l’état de fantôme également.

-Vous êtes morte une fois, moi aussi. Et pourtant, je ne lui en veut pas. J'ai oublié d’en vouloir à quelqu’un … Et c’est probablement ce vide qui m’achèvera.

Il paracheva sa déclaration par un haussement d'épaules indifférent, signifiant clairement que, pour lui, la conversation sur ce sujet était close, et partit plutôt vers son bout de ruelle. Il avait l'intention de s'en sortir, aller prendre un bain, et se laisser mijoter pendant une heure au minimum, voire plus. Et ensuite, il se préparerait un immense gâteau... un parfait à la fraise... Oui, c'est ça! Un parfait à la fraise avec du thé blanc! Certes, ce n'était pas la panacée, et ce n'allait pas réduire à néant tous ses soucis et contrariétés, mais ça en réduirait une bonne partie, à défaut de les ôter. Peut être qu'il se dirait malade pour ne pas avoir à aller jouer le bon petit courtisant propre sur lui et dont le but premier dans l'existence était de plaire à plus riche et plus influent que soi. Hum, l'idée était plus que tentante.

L'air était frais sans être froid. Ça faisait un bien fou. Les conditions auraient été idéales si seulement l'air n'était pas saturé d'une odeur viciée, mélange mesquin et idéal de crasse, de relents d'égouts, de boue, d'humidité, de sang, et de mort. L'odeur mis à part, Seth adorait ces moments là, des moments où les conventions et les faux semblants s'effaçaient dans les ombres nocturnes. Les sons étaient différents, la manière de toucher les objets, ou de ressentir les évènements également. On était plus fébrile, plus prêts à basculer dans le cauchemar, bien que le rêve ne soit pas pour autant présent pour euphoriser ce petit esprit fertile. Ça aurait été trop beau dans le cas contraire.
Par chance, ils arrivèrent sans encombre, et c'est au pied du mur qu'elle lui proposa un nouveau jeu. Décidément, c'était quelqu'un de particulièrement inconscient, ou bien de très joyeux. Voire les deux à la fois... Oui, sans doute même. Un nouveau sourire naquit sur le visage du brun.Un sourire joyeux, sourire excité, sourire d'enfant.

-Mais naturellement!

Quitte à y aller, autant y aller en s'amusant, non? Surtout que l'objectif était tout de même de monter et si la compétition les faisait aller plus vite, c'était tout bénéfices. Seth observa le mur pour repérer les prises, et rapidement, un itinéraire apparut à ses yeux. Les pierres étaient grosses et carrées des prises très pratiques, et le mur était sec, il ne glissait pas. Même un manchot aurait pu le monter, avec plus de difficultés que si il avait eu tous ses membres, certes, mais il aurait pu tout de même.

-A vos marques...

Évidemment qu'on allait faire ça à la loyale. Il le prendrait mal si sa victoire serait remise en cause pour un départ prématuré, et il se doutait bien que l'inverse était de mise également.

-Prêts?

Un bruits de pas se fit entendre.... Une centaine de mètres? Peut être plus, mais pas de beaucoup du moins... Le sourire du brun s'accentua. Rien de mieux pour vous donner des ailes que de sentir l'haleine du diable dans votre nuque!

-Partez!

Et Seth commença à grimper avec une agilité indiscutable. Escalader des murs, des arbres ou se promener sur des toits constituait une constituante majeure de son emploi du temps, il était inutile de nier, alors rapidement, il avait su prendre la main, et le résultat se voyait à présent. Il ne restait pas plus de deux secondes sur le même appui, et évoluait comme si le sol qui s'éloignait de plus en plus de lui ne l'attirait pas inexorablement, et qu'au contraire, le ciel l'aimantait.

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Se tromper d’ennemi..? Qu’elle réplique amusante, pour quelqu‘un comme elle qui n‘a jamais vu en personne la moindre trace d’un ennemi. Même le géant qui les poursuivait et qui était leur soi-disant ennemi suite à leur rencontre, n’en était pas réellement un pour elle, qui le comparerait plus à un compagnon de jeu qu’autre chose…
Seulement, il ne doit pas bien avoir comprit ce que signifiait vraiment les mots et le sens ce qu’elle voulait dire derrière ce qu‘elle a put prononcer dans son élan. Car la Mort, malgré le tour du destin qu’elle lui a joué, n’a jamais était un être qu’elle puisse haïr. D’ailleurs, elle l’a dit elle-même : qu’elle ne lui en voulait pas.

Pour dire toute la vérité, la Mort est pour notre jeune amnésique, pareille à cette montagne humaine qui les poursuit. Un être, aussi imaginaire soit-il pour certain, avec qui elle a fait un pari. Le plus important de tout les paris qu’elle n’ait jamais fait depuis aussi loin qu’elle puisse s’en souvenir. C’est pourquoi elle ne peut être que sérieuse envers celle qui aura sans doute le dernier mot, et cela même si elle fini un jour par gagner ce pari. Un pari que certain pourrait prendre pour une faiblesse s'il l'analysait, mais qui à la fois, lui à donner cette force… Une force qui n’ai pas forcément visible, ni simple, mais qui fait d’elle ce qu’elle est en cette nouvelle existence.

Alors, tout comme lui, elle en resta là sur le sujet, n’ayant rien à ajouter s’il le prenait tel quel. Car après tout, chacun de nous à droit à sa propre vision des choses, aussi lumineuse ou sombre, aussi simple ou torturé soit-elle… Et puis, ce n’était pas vraiment non plus le moment de trop s’attarder dans le coin s’ils ne voulaient pas se faire rattraper par tous les hommes que le mastodonte avait put rassembler pour les poursuivre et les attraper.

* le vide… *

Fermant un instant les yeux sur les mots de clôture du jeune garçon, elle sourit très légèrement, presque comme un brin amusé par tout cela. Mais était-ce de ces mots à lui ou des siens, à moins que plus vraisemblablement, cela soit plus du à l’ensemble de cette situation…

Il fallait dorénavant y aller et ne plus perdre de temps si elle ne voulait pas se faire prendre et accorder son gain à la montagne humain avec qui elle jouait. Car après tout, c’est toujours mieux de gagner, même si pour l’instant elle semblait prendre, plus cela pour un jeu qu’un réel défi.

Arrivé prêt du mur qui les mènerait vers les toits des bas-quartiers, elle lui proposa un jeu. Un jeu tout simple qui consistait tout simplement à faire la course jusqu’en haut. Aimait-elle les jeux, les paris à ce point ? C’était à le croire… Comme si la nervosité de la mésaventure dans laquelle il se trouvait ne la touché pas, comme si tout cela était naturel. A croire qu'elle est complètement insousciente de sa situation actuelle... Mais il ne faut pas penser pour autant qu’elle n’a jamais connu la peur, car elle l'a connu, même si ce n’est pas encore le moment d’en parler…

Il accepta ce petit jeu et au même moment, elle déchira sa robe sans que la moindre hésitation n’accompagne son geste.

« - Je sens que je vais me faire gronder en rentrant… »

Elle rigolait avec chaleur, comme si cette simple petite pensé ouvertement dites à haute voix, n’était autre que la preuve qu'elle rentrerait bel et bien chez elle.
Maintenant libérer de ses entraves vestimentaires, qui pour une femme n’est autre que tout ses jupons qu’elle peut mettre en nombre, même si elle n’en possède pas beaucoup étant donné sa pauvre richesse de saltimbanque. Seulement pour sa tenue de scène, elle en a toujours plus qu’en temps normale et cela devient une gêne pour faire quelque petite acrobatie. Ah, Ah, elle aurait mieux fait de se changer avant de partie à la poursuite d’une ombre sans doute lier à ce passé oublié. Mais bon, passons et poursuivons, cela lui apprendra juste, enfin peut-être, à ne plus se précipiter tête baisser vers les morceaux de ce puzzle qu’elle essayait tant bien que mal de rassembler. Malheureusement, c’est une cause peine perdu et lui faire entendre raison sur ce point là, ne serait qu’une perte de temps bien inutile…

« - Je suis prête, c’est quand vous voulez… »

Sa tenue, avait quelque chose de gênant, même si cela ne semblait pas plus la perturber plus que ça, de se retrouver avec simplement la première couche de tissus qui recouvre normalement le corps d’une jeune femme de cette époque.

Mais cela n’avait pas son importance, le compte à rebours avait commencé et elle s’apprêter à escaler ce mur, comme elle avait put en escaler quelqu’un ses derniers années. De plus, ce derniers lui offrait plein d’ouverture et d’appuie… Il l’invitait vraiment à bras ouvert à le gravir.
Le départ lançait, elle s’élança de prise en prise avec la légèreté et la délicatesse des prises acrobatiques qu’elle avait put assimiler au côté de la troupe, sa famille d’adoption. Tim et Will, avait vraiment fait du bon travail avec elle, même si à cause de sa maladresse cela ne fut pas une mince affaire de lui apprendre ce genre de tour…

Sans vers attention au jeune homme avec qui elle était, ne se focalisant que sur son but, elle gravit sans encombre le mur pour se retrouver tout en haut. Malheureusement, une fois arrivé, elle ne put s’empêcher de trébucher, s’étalant de tout son long sur le toit. Ce qui brisa complètement l’effet de sa montée. Es-ce qu’elle l’avait fait exprès ? Euh… Non, à mon grand désarroi…
Se redressant rapidement, comme si elle n’avait pas fait attention au fait d’avoir chuté, elle regarda autour d’elle à la recherche du jeu homme qui l’accompagnait. Car après tout, elle avait été si concentré lors de sa monté qu’elle n’avait pas fait attention à ce qui se passait autour d’elle.

« - Puis-je vous demandez qui a gagné..? »

Un léger sourire aux lèvres, elle n’avait pas conscience que ce n’était pas le genre de question à poser, montrant ainsi qu’elle n’avait pas fait attention à leur ascension respective et qu’elle le laisser par le biais de cette simple phrase choisir qui était le vainqueur de ce petit pari...

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L'espace d'un instant, Seth avait tout oublié. La personne qui grimpait à côté de lui, celle qui leur courait après, celle qui approchait, celle qu'il avait tué, celles qu'il avaient tuées, celles qui voulaient le tuer, celles qu'il voulait tuer, celles qu'il côtoyait sans le vouloir, James, la seule qu'il voulait côtoyer, Silk, celui qu'il avait côtoyé, celui qu'il aurait voulu ne jamais croiser accompagné de ceux qui lui avaient ravis son enfance, ceux qui appartenaient à présent à cet être nébuleux sans visage que l'on appelait Passé. Tout avait purement et simplement disparu, même Seth. Il n'y avait que son corps, ce corps qu'il faisait évoluer à la verticale, le ciel sans limite au dessus de lui dans lequel il voulait tomber, le sol sous lui qui l'aguichait pour qu'il descende l'embrasser avec la violence qu'ont les amoureux, et le mur qui le faisait progresser. C'était tout. Tout ce qu'il fallait. Un endroit où avancer, un autre à fuir, et enfin un support pour progresser. Le risque de tomber faisait monter en lui des poussées d'adrénaline délicieuses, poussées qui montaient en puissance à chaque fois qu'une de ses mains dérapaient, ou même qu'il s'amusait à bondir, se retrouvant l'espace de quelques secondes avec rien à saisir, juste le vide pour l'envoyer rejoindre la Terre nourricière et meurtrière. Vide qui avait pris possession de ses pensées, et qui y était resté installé, même lorsqu'il avait enfin rejoint le haut de son toit, et donc la sécurité relative d'un support horizontal, ou du moins incliné de manière moins radicale qu'une paroi verticale.

Ne penser à rien était vraiment agréable. Sentir que son esprit n'est orienté que vers la voûte céleste, ou le prochain appui plaisamment reposant. Plus de plans, de meurtres, de mensonges à préparer, de soucis quotidiens, de pensées contradictoires ou agaçantes. Juste un brouillard blanc qui pourtant était moins envahissant encore qu'une écharpe de brume. L'expérience était grisante. A renouveler. Le sourire éclatant de bonheur insouciant qui avait fleuri sur son visage durant l'ascension ne s'était pas fané lorsque la jeune femme s'était vautrée lamentablement à la fin de sa montée, et contre toute attente, le brun rit légèrement. Ce même rire léger et cristallin, totalement insouciant et libre qui semblait s'élever directement vers cet œil argenté là haut qui s'était élevé il y a quelques instants plus tôt. Plusieurs fois dans la même soirée. Décidément, il devait couver quelque chose de pas net. Derrière ce rire, Seth lui sentait que son cœur s'était quelques peu emballé, lorsque la vision de son corps désarticulé quelques mètres plus bas s'était imposée d'elle même à son esprit. Vision qui ne se réalisera pas, puisqu'elle avait eu la présence d'esprit de ne tomber que sur le toit et de ne pas improviser et retourner goutter la saveur des dalles plus bas.

-Hmmmm... Je sais pas...

Son sourire avait doucement muté, se parant d'une lueur mutine et joueuse. Bien sûr qu'il le savait, puisqu'il s'était assis pour la regarder finir son petit mètre qu'il avait gagné sur elle.

-Disons que c'est un match nul?

Il ne voulait pas de la victoire. Elle ne lui servait à rien du tout, et il était plus plaisant de mettre tout le monde d'accord. Pas de gagnants, pas de perdants. Un bon compromis était un accord qui rendait toutes les parties mécontentes.

Soudain, les bruits de pas se rassemblèrent, accompagnés de voix et de cris. En passant la tête par dessus le rebord du toit, Seth vit que leurs opposants s'étaient regroupés et discutaient à vive voix, s'interpellant par moments avec des noms d'oiseaux assez osés, pour ne pas dire grivois. Il fallait croire qu'ils feraient chou blanc ce soir. Négligemment assis en tailleur, Seth les regardait qui en arrivaient aux mains avec un sourire qui n'avait rien de compatissant. La tentation de leur balancer des tuiles sur le coin de la figure était horrible. Il aurait eu des parpaings sous le coude qu'il n'aurait pas hésité une seule seconde. Il aurait plu à sa sauce. Une sauce carmine à l'atterrissage.

-Vous avez dit que vous allez vous faire gronder en rentrant, où vivez vous?

Le brun était tranquille, heureux même, on pouvait le dire, et rapidement, cela s'était senti dans son discours, adoptant un franc parler qui évitait les faux détours et les mensonges. Le brun était plus ouvert, moins froid, et la nature des questions qu'il posait s'en voyait de ce fait modifiée. Ainsi, c'était, certes, pour la raccompagner chez elle sans encombres qu'il avait demandé son lieu de résidence, mais également pour nouer le dialogue quelques peu.

Sa tenue légère, que certains coincés définiraient même d'indécente n'attirait pas le moindre de ses regards. Seth n'était pas fasciné par les courbes des corps féminins, fussent elles charmantes, ce n'était pas le lieu pour cela, encore moins la situation ou la personne. Pour qu'un semblant de confiance s'installe, il ne fallait pas qu'il la rabaisse en la regardant comme une friandise sur une étagère. Et puis soyons francs, il préférait les corps masculins à ceux du beau sexe, bien que souvent moins gracieux. En parlant de corps masculins, il se remit à penser à l'un d'entre eux en particulier, et ses joues se colorèrent légèrement, avant qu'il ne se rende compte d'où son esprit partait, et qu'il ne se gifle mentalement pour rester encore dans les limites de la décence, le brun ayant une imagination assez fertile, surtout lorsqu'il se mettait à penser à son ami.

-Vous n'avez pas froid?

C'était un retour à la réalité comme un autre, et puis c'était vrai qu'en tenue légère, il y en a beaucoup qui auraient déjà frissonné sous la caresse de l'air nocturne. Vicieux l'air nocturne, oui. Seth était habitué à la nuit, c'était devenu sa première compagne, et ce fond d'air parfois frisquet ne le dérangeait plus le moins du monde, devenant plutôt un moyen de garder les yeux grands ouverts pour contempler les merveilles du monde que la lune complice plaçait alors devant en évidence.

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L’ascension du mur qui leur permettrait d’avoir l’esprit plus tranquille dans cette poursuite qu’elle avait plus ou moins provoqué, se termina par une maladroite et irréelle chute de sa part. A se demander comment elle avait put arriver aussi facilement en haut, sans tombé du mur avant cela… Et c’est bien souvent dans ce genre de situation qu’on arrive à penser et à croire qu’elle se montre intentionnellement maladroite, qu’elle contrôle ce soi-disant défaut pour on ne sait qu‘elle raison. Malheureusement pour elle, ce défaut est bien réelle…

A l’abri de leur poursuivant pour l’instant… Enfin le temps qu’un d’eux ne pense à regarder ailleurs qu’à même le sol et toute autre endroit, bien trop évident. La conversation entre nos deux protagonistes reprit. Elle reprit avec le dénoue de leur propre mach : A savoir, qui avait bien put monter et arriver en haut le premier. Ozelys qui n’avait pas du tout suivit l’ascension du jeune homme qui l’avait accompagné, lui demanda donc le résultat de ce jeu. Et la réponse qu’elle reçut en retour lui firent venir une légère moue sur le visage, comme si pendant un instant elle avait était déçu de ce résultat.

« - Bien, j’accepte cette conclusion, mais la prochaine fois faites en sorte de vous battre pour gagner. Car je préfère encore perdre, plutôt que de revivre une égalité avec quiconque. »

Elle souriait, mais son sourire n’était pas fait pour apaiser, comme ceux plein de chaleur et de douceur qu’elle avait pu avoir jusque là… Non, ce sourire, était une sorte de défi à lui seul, un défi lancer à la fierté qu’elle semble renfermer en elle et qui fait d’elle, celle qu’elle semble paraitre, sans l’être… Tout ceci n’a sans doute aucune logique première, mais qui sait ce qu’il pourrait en être.

Quoi qu’il en soit, ce petit défi était fini, il fallait donc passer à la suite, qui se manifesta en tout premier par des voix provenant de la ruelle qu’ils venaient juste de quitter et qui se trouvait bien bas sous leur pieds. Elle regarda tout comme le jeune homme qui l’accompagné, ce qui pouvait bien s’y passer… Que d’agitation, il semblerait qu’elle ne soit pas tombé sur une simple montagne à court de ressources, s’en était des plus attrayant d’un certain côté, malgré le risque que cela pouvait signifier pour elle. Arriverait-elle à trainer encore dans cette ville lorsque la nuit et le pari serait terminé ? Où le mastodonte chercherait-il à la retrouver pour se venger même si elle arrive ce soir à s’en sortir ? Seule la suite de toute cette histoire pourra le lui dire. Enfin, une telle finalité de devrait pas arriver puisqu’après tout, il avait accepté les termes qu’elle avait fixé…

Tout à sa contemplation, elle se demandait aussi s’il ne fallait pas mieux qu’elle redescende pour ne pas qu’ils en viennent à s’étriper de par la faute de son simple pari. Même s’il lui était impensable d’abandonner un défi en cours de route.

Tournant la tête vers celui qui l’accompagnait dans cette course poursuite, au moment où ce dernier lui demanda où elle vivait, elle se redressa quelque peu.

« - Je vis pour l’instant en dehors de cette ville, près de la porte… Ouest si je me souviens bien. C’est là, que nous avons posé notre campement pour la durée de notre séjour. »

Elle semblait jusqu’alors des plus joyeuse, mais son visage, changea très vite d’expression, quand elle se rendit compte qu’elle avait oublié quelque chose, même si cela ne dura qu‘une fraction de seconde, le temps pour elle de reprendre la parole.

« - Ah !
Avec tout ça j’en ai oublié de me présenter, je suis d’une impolitesse. »


Amusé d’elle-même, elle s’inclina avec de grand geste, comme elle pouvait le faire, quant elle ne se raté pas, lors de son spectacle.

« - Ozelys, dresseuse de fauves de la troupe Woldam. »

Disait-elle la vérité ? C’était difficile de voir une personne telle qu'elle, en train de faire faire ce qu’elle voulait à des animaux sauvage… Encore que peut-être pas quand on voit la façon dont elle fait face sans faillir à ses propres jeux. Mais, ces soi-disant fauve, ne sont peut-être qu’un chat, ou un chien, ou bien encore un volatile… Rien de bien dangereux en somme.

Se redressant dans la fraicheur nocturne, elle leva son visage vers les cieux nocturne, laissant la brise caresser son visage, comme si cela ne lui faisait rien d’avoir une réponse à sa présentation. Ce qui était le cas, elle s’était présentée, mais s’être ainsi détourner de son interlocuteur, montré bien qu’il n’avait aucune raison d’en faire autant s’il ne le voulait pas, car après tout, ce n’est pas un nom qui lui permettrait de savoir qui il est.

Puis, elle l’entendit lui demander si elle n’avait pas froid, et sans pour autant qu’elle détourne le regard des cieux, elle lui répondit.

« - Peut-être un peu, mais ça n’a pas d’importance, je n’aurais qu’à me réchauffer auprès de Taln, lorsque je rentrerai. Même s’il doit m’en vouloir à l’heure qu’il est. »

Le son de sa voix, ne pouvait tromper personne, même si elle semblait rigoler de ce qu’elle venait de dire. Elle devait vraiment tenir à ce Taln… Comme si ce dernier, était plus proche qu’un simple ami, comme s'il s'agissait d'une ersonne chère à ses yeux et à son coeur.

Puis, elle se retourna soudainement vers le jeune garçon et lui lança une réplique des plus surprenantes.

« - Dites, me permettriez-vous de vous adopter ? »

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Seth haussa un sourcil et éclata de rire. C'était bien la meilleure. Il avait annoncé le match nul pour ne pas la froisser et voilà qu'elle lui remontait les bretelles pour son acte de galanterie! Quelle attention délicate. Cependant, Seth ne parvenait pas à s'offusquer de cette attitude. Il trouvait ce franc parler et ces sortes de micro-caprices bien trop rafraîchissants et agréables pour les rejeter. Si seulement toutes ces "grandes dames" de la cour pouvaient être comme elle, il y irait presque avec plaisir. Mais politique et franchise ne pouvaient aller ensemble tant elles étaient antinomiques. Vous voyiez vous en train d'annoncer avec un grand sourire joyeux quoiqu'un peu désolé qu'on allait vous planter une dague dans le dos et vous laisser vider de votre sang derrière une tenture? Non, bien sûr que non. Pas plus qu'on pouvait déclarer qu'on couchait avec votre concubine et qu'il avait bien raison de l'avoir choisie parce qu'elle était délicieuse au lit, ou bien même qu'on ne vous léchait les bottes que pour l'argent, et nullement pour la beauté de votre visage que vous aviez équivalente à celle d'un rat atteint de gale putréfiante.
Seth passa une main dans ses cheveux et les ébouriffa, comme si le vent nocturne qui dansait sur les toits n'avait pas pris la peine de le faire pour lui.

-Et bien soit. Vivement le prochain défi, je me ferais un plaisir de vous battre à plate couture, déclara-t-il en esquissant un sourire carnassier.

Il se fichait comme de sa première aiguille de savoir si son rire avait été entendu ou pas. Qu'ils les trouvent, de toutes manières, ils étaient bien trop lourd pour parvenir à escalader le mur assez rapidement pour être dangereux ne serais-ce qu'un seul instant, et même si ils parvenaient à grimper jusqu'en haut, ce dont il doutait fortement, le temps qu'ils arrivent, ils seraient déjà loin. Ou bien ils auraient eu le temps de se déguster des tuiles tombées du toit préparées avec amour par Seth.

Un séjour, hein. Alors c'était une troupe de nomades... En y réfléchissant bien, il avait le souvenir que ce matin la place du marché était en effervescence à cause d'un cirque ambulant qui s'était installé, ou quelque chose d'approchant. Était-elle avec eux? Après avoir entendu ses paroles, c'était fort probable. Le regard de Seth balaya les toitures, cherchant le chemin le plus indiqué pour rejoindre la porte ouest. Dans ce quartier, il y avait une maison qui avait été construite contre le rempart. En descendre serait un jeu d'enfant. Seth connaissait plus les toits que les rues de la ville en elle même, ca frisait presque le ridicule.

A son exclamation, le brun tourna la tête vers elle d'un air interrogateur. Elle était encore tombée? Elle s'était cassé un ongle? Elle s'était enfoncé une épine dans le doigt? (notons qu'il est tout à fait normal de trouver une plante ou quoi que ce soit d'autre équipé d'épines sur un toit des bas quartiers) Elle s'était foulé la cheville?
Ah non. Elle avait oublié de se présenter. Seth esquissa un sourire amusé.

-C'est sûr qu'avec les évènements récents, la chose est un peu passée au second plan...

C'est à ce moment qu'elle choisit de lui faire une grande révérence emplie de majesté, et une certaine emphase employée lors des jeux de scènes, ou les satires burlesques. A l'annonce du reste de son patronyme, à savoir "dresseuse de fauves", de la troupe Woldan étant passé à la trappe, Seth, un tantinet impressionné, haussa les sourcils. Et bien oui, il n'était pas blasé au point de dire "dresseuse de fauves? Pff, petite joueuse!". Disons aussi qu'elle n'avait pas le physique pour l'emploi à première vue. Elle respirait le calme et la douceur, l'imaginer donner des ordres et transformer une bête de plusieurs quintaux en un gros, bon, d'accord, très gros, chat ronronnant à ses pieds était tout de même à même de faire sourire tout le monde. Et pourtant, en même temps, on pouvait se dire que c'était plausible. Peut être. C'était parfois les personnes les plus douces qui savaient le mieux se faire obéir. Allez savoir comment ça se fait, il y a parfois des choses qui ne s'expliquent pas. Mais tout de même, Seth était assez surpris. Si elle ne lui avait pas dit, il n'aurait très probablement jamais deviné cela tout seul.

C'était peut être très malpoli, sans doute même, mais Seth ne lui donna pas son nom en retour. Tout d'abord parce qu'elle ne semblait pas l'attendre, ensuite parce qu'il n'aimait pas le crier sous tous les toits, étant un fervent amoureux de l'anonymat, et ensuite parce qu'il ne voyait pas trop ce qu'il pourrait répondre. "Seth Dreamare, Assassin et courtisan à temps partiel"? Allons donc. Seth était peut être parfois un peu irréfléchi, mais pas encore suicidaire, merci bien.

-Taln? C'est votre compagnon?

Étrangement, il avait pensé à un gros tigre tout plein de poils et de dents, mais il s'était dit que tout de même, c'était un peu gros. Et puis il serait certainement moins ridicule à demander si Taln était un homme qu'un tigre. Seth se leva en s'étirant doucement. En dessous, ça virait à la bataille rangée, et Seth aurait pu prendre un plaisir pervers à les regarder se distribuer des gifles et autres marques d'affection pendant des heures, mais cela aurait pu passer pour du voyeurisme. Et puis il ne pouvait décemment pas laisser la charmante demoiselle dompteuse de fauves que voici mourir de froid sur ses tuiles. Cela aurait été indécemment inconvenant.

Sa demande le prit pour ainsi dire au dépourvu. L'adopter? En quel honneur? Et pourquoi? Et qu'est ce qu'elle voulait dire par l'adopter? Que de choses qu'il ne savait pas...

-M'adopter? Heu... Si vous voulez...

Seth fit un petit sourire mal à l'aise, et en même temps très doux.

-Et en quoi consiste cette adoption?

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Quand il lui répondit de la sorte, elle ne put qu’en être heureuse, car après tout, cela signifié qu’elle ne pouvait s’attendre qu’à des défis des plus intéressant à partir de maintenant. Des défis qui pourraient renfermer une vraie volonté, même si elle ne pense pas faire un nouveau pari dans l’instant…

Son regard d’un vert profond, se dirigea naturellement vers ceux de son interlocuteur, alors qu’il était en train de lui donné cette réponse. Des yeux qui ne firent que le fixer quelque instant comme pour juger de cette volonté qu’il en ressortait, puis après un sourire, elle détourna son visage du jeune homme pour regarder quelque instant la ruelle bien plus bas sous leur pied.

Tout à cela, elle répondit à sa question, lui disant qu’elle vivait en dehors de la ville au niveau de la porte ouest de cette dernière. Un lieu tout à fait approprié pour des gens du voyage comme la troupe Woldam, qui comme toute troupe ne peut entrée en ville avec leur calèche pour y installer un campement, au risque de déranger et d’obstruer les routes et ruelles. Ne pouvant donc pénétrer la ville qu’avec une seule calèche, celle qui leur permet de mettre en place leur spectacle.

Peu après sa réponse, elle se rendit compte qu’elle ne s’était pas présenter et rattrapa son erreur, lui dévoilant son nom et sa profession actuelle, car elle ne pouvait et n’avait pas d’autre réponse à lui donné que celle-ci.
Et comme elle l’avait pressentit, il ne se présenta à sa tour. Une chose dont elle n’avait que faire d’ailleurs, et cela elle l’avait bien montré, en ne faisant ressortir aucun signe d’attente de ce côté-là passant à la suite de la discussion tout naturel. Une suite qui poussa le jeune homme à lui demander si Taln était… son compagnon ?
Elle souriait amusé, ses yeux tournait vers l‘astre lunaire qui les entouré de sa douce lumière en cette nuit quelque peu mouvementé.

« - Non, il n’est en rien mon compagnon dans ce sens là, même si sa façon d’être à mon égard pourrait faire penser qu’il est plus que mon fils. Car c’est-ce qu’il est, un fils surprotecteur, un ami de cœur, un confident, mais cette relation n’ira jamais plus loin… malgré tout l’amour que je lui porte. »

Son fils, elle avait quel âge pour avoir déjà un gosse ? Non, la question, n’est pas là… Mais il est vrai qu’elle le considère et cela depuis la première fois où elle a décidé de le sauver, comme son fils. C’est un peu n’importe quoi d’être la mère d’un tigre pour un humain, surtout qu’à l’heure actuelle et en considérant les années de vie de l’animal, il est sensée être en cette instant plus âgés qu’elle.
Seulement qu’importe, à ses yeux, c’est ce qu’il représente et représentera toujours. Même si pour Taln, leur relation est plus liée qu’elle ne l’ait normalement pour une mère et son petit de son espèce.

Son regard qui même s’il était resté des plus calme et joyeux jusque là, ne put transmettre que plus d’apaisement face au pensées et paroles qu’elle avait envers Taln. Comme si cet être si chère, représenter aussi une sorte de refuge.

Puis soudain, sans même y réfléchir, elle lui lança une demande d’adoption à son encontre… Pourquoi ? Le savait-elle, elle-même ou agissait-elle encore instinctivement ? Mais même si cette demande n’avait rien de réfléchit, il devait bien avoir une raison pour avoir enclenché une telle phrase..? Sans doute… Et la connaissant je crois avoir ma petite idée dessus, même si elle n’y a pas encore sérieusement réfléchit.

Et aussi étrange que cela puisse paraître, le jeune homme lui répondit… positivement.

« - C’est vrai..? »

Un sourire des plus rayonnants s’afficha sur son visage à l’annonce de son accord. Elle était et cela se ressentait au travers de tout son être, sincèrement heureuse de cette réponse.
En quoi consister cette adoption ? Sa tête se pencha légèrement sur le côté comme si elle ne se mettait qu’à l’instant à y réfléchir : ce qui était totalement juste.

« - Et bien à rien de bien particulier, je crois seulement que je t’ai pris pour un petit animal sauvage et n’ai put m’empêcher de vouloir m’occuper de toi, de te voir évoluer encore plus pour pouvoir voir ce que seule une mère peut voir… »

Juste après ses quelques mots, son sourire s’effaça quelque peu, répondant un peu plus discrètement...

« - Mais je ne devrais peut-être pas demander une telle chose, car vous devez déjà avoir une famille qui vous attend et une mère qui s'inquiéte et vous apporte sa douceur, non ? »

Elle se redressa complètement avant de poursuivre sur sa lancer, ne laissant pas le temps au jeune garçon de répondre, comme si elle voulait éviter ou plutôt changer de sujet après avoir prit conscience qu’elle avait sans doute était quelque peu impolie envers lui et sa famille. Car normalement, tout le monde possède déjà une famille, une mère, donc à quoi bon deux…

« - Bon, et si nous y allions avant que je n’attrape réellement froid… »

Prêt à partir et à aller de toit en toit pour rejoindre l'extérieur de la cité, on ne pouvait pas ignorée le fait qu'elle essayait de cacher sa gêne face à ces propres paroles qu'elle pensait des plus déplacées, maintenant qu'elle en avait prit conscience.

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[Sorry si ma réponse a un peu taré, mais je l'ai perdue au moment de la poster, et je ne me sentais ni le courage, ni la motivation de la taper à nouveau... *s'incline bien bas* Par la même, je m'excuse si elle est assez courte...]

Et visiblement, ça n'avait pas raté, Sorrow s'était trompé. Le dit "Taln" n'était pas son compagnon, félicitations, vous venez de passer pour un benêt. Mais le ridicule ne tuait pas -heureusement- et les erreurs étaient après tout bénéfiques. C'est en se trompant qu'on apprend, c'est fait pour avancer. Ça, c'était la version officielle. Celle où une petite erreur ne tue pas, à la limite elle retarde un peu dans l'ensemble, mais rien de plus grave qu'un désagrément passager, et puis zou!, elle est déjà oubliée. Mais Seth connaissait une autre version. Une version où la moindre erreur, le moindre battement de retard, le moindre pet de travers ne faisaient pas du tout avancer, bien au contraire, elles vous poussaient dans le gouffre létal qu'elles avaient creuse elles-même, vous et toutes les personnes qui étaient impliquées avec vous dans l'opération. Alors d'un côté, avoir la possibilité de se tromper, en avoir le droit avait quelque chose de relaxant.
Et puis, vu comment elle l'avait décrit, il semblait bien que sa relation avec ce "Taln", était source de plaisir et de satisfaction. Seth ne put s'empêcher de sourire d'un air un peu rêveur pour cela.

-Je vois. Je vous envie un peu.

Avoir quelqu'un sur qui s'appuyer, à qui on peu se confier, passer du temps ensemble sans compter, apprécier sa compagnie, c'était quelque chose qu'il n'avait pas, et n'aurait certainement jamais.

Qu'elle se présente en quelques sortes comme la mère d'un homme, ou d'un gros matou de deux ou trois quintaux ne le dérangeait même pas, le faisait tiquer encore moins. C'était un peu idiot, mais étrangement, il voyait bien Ozelys, ça faisait drôle de connaître son nom à présent, dans le rôle d'une mère. Elle en dégageait la chaleur et la douceur, que ce soit dans sa manière de se mouvoir, de regarder les gens, de réagir, parler ou gronder. Si si, gronder. Tout cela lui faisait penser à une figure maternelle, présente de par sa chaleur et sa douceur, mais aussi sa fermeté quand il le faut. Ironique que ce soit un orphelin qui pense cela.
Le brun planta ses yeux dans les siens en haussant un sourcil. Il admettait être un menteur, mais tout de même. Surtout qu'il n'aimait pas mentir quand il n'en était pas obligé. A force de se lever la bouche pâteuse de mensonges, de se gargariser avec à longueur de journée, d'avaler les miasmes de ceux des autres pour les recracher encore plus avilis, il en venait à adorer la saveur simple et colorée de la vérité. Simple, toute nue sans accompagnement superflu pour en masquer le goût. Il ne faut pas mettre de sel dans un plat quand on n'en a pas besoin.

-Il faut bien croire, oui.

Seth cligna des yeux, quelques peu aveuglé par le sourire qu'elle avait subitement lancé sans prévenir. C'étaient parfaitement les genres qui remplaceraient sans problèmes une bombe au poivre en cas d'agression du fait de leur puissance, leur luminosité et leur chaleur. Il y avait des êtres qui appartenaient au gens de "gens soleils". Des gens qui illuminaient leur quotidien et celui des autres de par leur simple façon d'être, des êtres admirables car ils étaient ce qu'ils étaient, et le restaient quand bien même la laideur des humains qui les entouraient les s'enveloppaient, les couvraient parfois, mais un soleil ne meurt pas, il ne peut qu'être occulté, et encore partiellement. Seth les admirait d'autant plus qu'il n'était qu'une âme errante qui contemplait la blancheur de son enveloppe se faire lentement dévorer par les ténèbres qu'elle traversait.

Il pencha la tête sur le côté en souriant d'un air amusé.

-Déformation professionnelle sans doute.

Animal sauvage n'était peut être pas le terme exact, mais c'était vrai qu'il en était bien proche pour le décrire. La même propension à ne pas apprécier le contact des inconnus, et même de certains connus.

Et il cligna à nouveau des yeux. Après l'aveuglement d'une lumière trop vive était venue la cécité causée par une plongée trop brutale dans les ténèbres. Oui, il faut savoir ce qu'on veut dans la vie, oui, on sait.
Seth la fixa encore un instant, avant de tendre la main vers sa droite.

-C'est par ici. Faites attention, les tuiles sont glissantes.

Il avait remarqué l'emploi soudain du tutoiement. Le mode d'expression que l'on employait état, certes, banal, presque anodin, et pourtant, il recelait énormément d'informations et de signification. Il commença à marcher, il fallait bien s'activer un peu, tout en restant à côté d'elle, et la guettant du coin de l'oeil. Il avait déjà pu faire l'expérience de ses dons d'acrobate, et il ne voulait pas avoir à contempler son corps désarticulé quelques mètres plus bas. Alors il se tenait sur ses gardes, prêt à la rattraper au moindre dérapage.

-Ma mère est morte. Tout comme ce qui pouvait encore me tenir lieu de famille ou d'enfance.

Il avait un petit peu hésité avant de se décider à lui dire. Et ce n'était que vérité. Il avait dit cela d'un air indifférent. Il n'y a plus que cendre, et la cendre est froide. Elle laisse une petite marque noire, mais il suffit de passer un coup de main dessus pour qu'elle s'en aille, jusqu'à ce qu'on la sollicite à nouveau. Il n'y avait plus rien... Sauf James, qu'il croyait lui aussi perdu jusqu'à très récemment d'ailleurs. James était tout ce qui lui restait... Ça fait pas grand chose quand même.

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[Tu n'as pas à t'excuser, car après tout, c'est toujours moi qui met le plus de temps à te répondre. Et parfois, je me demande vraiment ce qui me passe par la tête lorsque j'écris un message avec Ozelys. * se moque d'elle-même *]


L’envié un peu… Il faut dire qu’à ce niveau là, elle n’avait jamais eu à se plaindre, car cette relation si particulière, était une des sources qui lui permettait d’être telle qu’elle était à ce jour. Sans lui, elle ne se serait sans doute pas autant ouverte à la troupe, qui l’avait recueillit, autant qu’elle le fait maintenant. Et cela même si ça ne comble en rien le vide qu’elle ressent toujours au plus profond de son être, mais au moins l’apaise un temps soit peu.

Puis vient ensuite sa demande irraisonnable sur le fait de l’adopter, son accord, sa confirmation qui ne fit qu’illuminer son sourire et son enthousiasme. Même si ces derniers ne restèrent pas lorsqu’elle prit conscience qu’il avait peut-être déjà une famille. C’est sans doute pour cela que gêné et avec une maladresse évidente, elle fini par essayer de changer de sujet pour se reporter sur leur départ de ce premier toit et ainsi commencer leur route vers la fin de cette escapade mouvementée. Car plus ils s’éloigneraient, plus vite elle en aurait fini avec ce petit jeu qui était toujours en cours avec le géant, même si elle l’aurait presque oublié à cet instant.

C’est alors qu’il se mit à lui répondre. Lui répondre sur quoi ? Sur sa gêne précédent, juste avant qu'elle ne change de sujet à cause de cela. Lui révélant, alors qu’ils cheminaient sur les toits et qu‘elle était toute concentré sur le bonne équilibre à maintenir sur certains, qu’il n’avait plus de mère, ni même la moindre famille…

Suite à ces dernières paroles, elle s’arrêta net dans sa démarche au milieu des toits de la ville. Et resta ainsi quelques secondes avant de se retourner subitement vers le jeune homme, pour ensuite, sans crier gare, lever la main et lui ébouriffer la tête avec chaleur.

« - Merci… »

Ce fut le seul mot qu’elle prononça peu après cette révélation sur sa situation familiale. Une révélation qui bien qu’elle fut dit d’un air indifférent la toucha et cela peut-être bien plus que s’il y avait mit de l’émotion. Elle ne le comprenait pas vraiment elle-même, mais cela la troubla… Y avait-il une raison à ce trouble ? Elle ne le pensait pas, à moins que… Non, ce n’était pas le moment d’y penser, elle avait d’autre chose plus importante à avoir à l’esprit que son propre égoïsme vie-à-vie d’elle-même.

Puis elle se retira, s’éloigna, ne voulant pas le déranger davantage suite à la brusquasse de son geste qui était sans doute mal venu entre deux personne qui ne se connait que depuis peu, même si elle lui avait déjà proposé d’être sa mère, chose que l’on n’est pas sensée demander au premier venu. Seulement, comment aurait-on put l’en empêcher. Elle n’en fait qu’à sa tête et ne semble obéir qu’à elle-même.

« - C’est donc décidé… : Je t’adopte, même si je ne peux pas rester à tes côtés bien longtemps, car ma vie est pour l’instant sur les routes et que la tienne est ailleurs. Je te laisserai donc vivre de tes propres ailes, même si tu dois aussi garder au fond de toi que maintenant, il y aura quelqu’un qui te considérera comme un membre de sa famille… qui espérera pour toi… »

Elle avait dit tous cela de sa voix sûre, douce et chaude, même si elle continuait son chemin de toits en toits, sans s’être retourné pour lui dire tout cela droit dans les yeux. Mais était-ce nécessaire ? Non, car c’est ainsi qu’Ozelys le ressentait.

S'arrêtant de nouveau en pleine marche, elle leva la tête vers le ciel nocturne...

« - Humm... Il va quand même falloir que je te trouve un nom, si je veux parler de toi avec ton frère... As-tu une préférence ou puis-je choisir n'importe quel nom qui me passera par la tête ? »

Elle ne devait pas être très sensée comme personne pour accepter les choses aussi facilement sans se poser d'autres questions. Et encore une fois, elle ne le forçait pas à lui révéler son identité, juste à lui en donner un nom qu'importe qu'il soit réelle ou imaginaire. Mais elle préférait sans doute lui proposer ce choix avant qu'elle ne le décide elle-même et lui donne un nom qu'il ne pourrait pas aimé...

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[Ca y est !! Après un combat harassant avec Chronos, j’ai réussit à taper cette répooooonse !!!! *s’envoie des fleurs* Saleté d’emploi du temps de ministre…]

Il fut surpris par le fait qu’elle lui ébouriffe les cheveux. Il ne l’avait pas vu venir le moins du monde, ne l’avait pas moins prévu. Des orphelins, il y en avait des milliers, des personnes ayant vécu sa situation, peut être un peu moins, mais il y en avait tout de même un bon paquet mine de rien. Si on devait prendre le temps de s’apitoyer sur le sort de ceux qui n’avaient pas eu de chance, plus rien n’avancerait, et tout le monde stagnerait dans les eaux saumâtres de l’improductive compassion. Seth ne voulait pas de la compassion ou de la pitié des autres, pas plus qu’il ne voulait de la reconnaissance ou de la vengeance. Il ne voulait rien en fait. C’était bien cette absence d’objet de désir, un trop plein de volonté sans exutoire qui l’avait amené dans la situation où il se trouvait à présent. Enfin, nous n’avons pas fait le monde, c’est lui qui nous refait. Toujours.

Mais en attendant, il s’attendait juste à ce qu’elle se remette à sourire, et retrace son petit bonhomme de chemin tranquillement, pas qu’elle exécute ce geste, peut être désagréable, mais chargé émotionnellement et significativement. Et c’est ce qu’il l’amena à la fixer d’un regard candide et un peu vide sur les bords, surpris, toute la morgue de son attitude, sa nonchalance et son indifférence criée à la face du monde oubliées totalement l’espace de quelques instants. Enfin, il se reprit, ou plutôt se donna quatre ou cinq paires de gifles mentales au point d’en avoir des bleus à l’âme.

Et la voilà qui repartait, et par automatisme, il lui emboîtât le pas, faisant attention à ne pas être trop éloigné de sortes à l’empêcher de faire le grand plongeon. Mais encore une fois, il duu s’arrêter, un peu planté sur place, cloué au sol. Elle était sérieuse ? ! Il pensait que ce n’était qu’une lubie, mais il semblait bien qu’elle avait décidé de le prendre pour fils. Lui, le rat d’égout croisé à un coin de caniveau qui avait voulu dépecer un homme qui faisait trois fois son poids, et qui à présent la faisait passer par le chemin des voleurs et des assassins, pourquoi pas des deux en même temps. Elle n’était pas stupide, elle avait pu le montrer… Mais alors elle était quoi ? Folle ? Peut être, qui sait…

-Je… merci.


Sa gorge était un peu beaucoup nouée par l’émotion. C’était bien la première fois qu’on lui disait qu’on l’acceptait sans condition, sans idées derrière la tête, volonté cachée, et sans même chercher ses défauts et les ombres de son passé. Et il s’en sentait un peu retourné. Effrayé aussi. Dès qu’il commençait à ne plus pouvoir considérer quelqu’un comme une vague connaissance, il avait peur, question de principe, ou d’habitude, qui sait avec lui ?

Seth se mordit la lèvre, un peu gêné. Il ne pouvait pas lui dire ce qu’il faisait, ce qu’il voulait, ce qu’il avait fait, ce qu’il allait faire. Il ne pouvait pas lui dire qu’il ne pouvait se permettre de s’attacher, ni non plus qu’il était trop craintif pour parvenir à la considérer comme une mère et un être cher tout de suite dans la minute qui suit. Et il ne parvenait pas à exprimer la reconnaissance qu’il éprouvait à son encontre. Cela provoquait un mélange de frustration et d’affliction assez douloureux.

-Le nom que j’utilise est un faux… Il ne veut pas dire grand-chose. Je pense qu’un nom que vous auriez choisit aura plus de valeur que n’importe quel autre que je pourrais vous donner.

Un nom était mortellement important, il le savait autant, et même bien plus que quiconque, et il estimait aussi que si c’était elle qui le choisissait, celui-ci serait plus important dans la mesure où il n’appartiendrait qu’à elle. Et qu’il ne serait pas salit par les éclaboussures de ses horreurs ordinaires.

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Elle l’avait dit et décidé comme s’il était naturel de tenir de tel propos sans se préoccupé du reste. Avait-elle conscience de ses propres dires ? Il faut croire que oui, car sa voix ne montré aucun doute, aucune hésitation, mais plus une certain détermination et chaleur qui lui était propre et qui faisait que ces paroles ne pouvait être que considéré comme tel, et qu’il n’y avait rien d’autre à entendre ou voir au travers de ses derniers qu’une sincérité des plus direct. Ce qui n’était pas toujours bien prit, mais il ne faut pas croire non plus qu’elle accorde ce genre de proposition à tous venant… Elle est certes très impulsive dans sa façon de faire, mais elle n’en est pas pour autant dénuer de sens commun. Enfin, dans un sens dirons nous, car après tout, elle est humaine…

Sa réponse, la réchauffa et tout en prenant conscience qu’il manquait encore quelque chose dans toute cette histoire, elle s’arrêta net pour lui demander son nom quel qu’il puisse être, réelle ou inventé… Elle ne voyait en cela aucune importance temps qu’elle pouvait le représenter par un simple mot qui lui serait propre à lui-même.
Et sa réponse fut qu’elle le lui en trouve un, un qui ne soit pas comme le faux nom qu’il disait posséder actuellement. Pour que ce dernier est ainsi plus de valeur. Elle ferma les yeux en entendant ses mots, même si lui ne pouvait le voir dans la situation où il se trouver, l’un derrière l’autre sur le chemin sinueux des toits de la ville.

Puis, les réouvrant, elle se retourna vers lui et s’approcha à nouveau du jeune homme, même si cette fois-ci, elle ne fit aucun geste vers lui, ne faisant que s’approcher, près, très près de lui. Arrivé à son niveau, elle leva la tête tout en se mettant sur la pointe des pieds pour le regarder de ses yeux printaniers et s’enfoncer dans les siens plus sombres. Après quelques secondes où elle ne fit que fixer l’immensité de son regard, elle se remit à plat et recula d’un pas.

C’est là qu’un sourire réapparut sur son visage, un sourire des plus doux et chaleureux qu’elle lui offrit en penchant légèrement la tête de côté et cela avant de reprendre la parole. Car elle avait à lui donner une réponse, plus précisément un nom. Chose qu’il n’est pas facile de donner. Allait-il aimer le nom qu’elle voulait lui donner ? Elle ne savait pas et elle ne le saurait pas avant de le lui faire entendre. Ce qui ne tarda pas…

« - Hum… Je pense avoir trouvé ton nom. »

Elle lui fit signe de se baisser avec la main pour qu’elle puisse ainsi atteindre son oreille et lui souffler ce qu’elle avait en tête ; ce qu’elle avait bien put trouver pour lui.

« - Que dis-tu du nom de Kald..? »

S’éloignant de son oreille, elle continua à prononcer une dernière phrase avant de lui laisser la parole s’il avait quelque chose à redire là-dessus.

« - J’ai eu le sentiment qu’il te correspondait, mais n’hésites pas à me le dire s’il te dérange que je t’appelle ainsi. »

Oui, il était possible qu’il n’aime pas se nom… Car après tout, à elle aussi on avait donné un nouveau nom, même si elle se rappellait l‘avoir apprécié dès le début. Mais cela était sans doute dû au faite qu’elle n’avait jusqu’alors aucun souvenir, aucun nom auquel elle aurait put se raccrocher et que cela avait été, comment dire... une sorte de bouée de sauvetage qui lui avait permis de remonter légèrement à la surface pour affronter la réalité de sa situation et de ce qu‘elle pouvait en faire. Contrairement à lui qui semblait posséder déjà un nom qu’importe qu’il soit faux ou non. Car un nom est lié à tellement de chose…

Tout cela faisait remonter à la surface les souvenirs de son réveil et du gosse qui lui avait donné le nom qu’elle porte aujourd’hui. Du moment précis où il prononça les trois sonorités de son nom, de ses propres sentiments à ce moment là… Alors qu’elle avait tout perdu et qu’il lui était permis de revivre sous ce nom qui était dorénavant et dans cette vie, le sien : Ozelys.

Ces souvenirs la rendirent quelque peu nostalgique et elle se retourna brusquement pour ne pas montrer ce visage, qui n’avait pas lieu d’être, à celui qui l’accompagnait, son second fils adoptif. Car après tout, il ne faut pas oublier Taln dans toute cette histoire, il en serait jaloux le connaissant.
Malheureusement pour elle se court instant d’inattention, réveilla sa maladresse qu’elle avait essayé de contrôler jusque là par un surplus de concentration sur ses gestes. Et alors qu’elle se retournait, on put constater qu’elle penchait légèrement sur le côté et que si elle ne se rattrapait pas dans les secondes à venir, elle risquait encore de perdre l’équilibre qui leur était nécessaire pour traverser les toits en toute sécurité et cela jusqu’à destination.

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Lorsqu'elle s'approcha de lui et planta son regard dans le sien, il ne fit rien, se contentant de la fixer calmement en retour, avec indifférence même. Ce n'était pas la première fois qu'on venait le fixer de manière aussi insistante en collant presque son visage au sien. Et puisque c'était lui qui l'avait demandé, il n'allait pas protester pour un fait dont il était le seul auteur. Et également, fait non négligeable, il n'estimait pas la présence de la jeune femme insupportable. Je ne disait pas qu'il l'appréciait, mais il la supportait, chose qui, chez Seth pourrait presque relever de la déclaration d'amour au vu du peu de temps qui s'était écoulé depuis leur dernière rencontre. Quoi qu'il en soit, il affronta pacifiquement son regard sans rien faire, dire ni montrer autre chose que son regard le plus neutre qui puisse exister.

Ce n'est que lorsqu'elle se remit à plat qu'il se rendit compte que c'était un petit bout de femme mine de rien. Au vu de l'assurance et de la confiance qu'elle dégageait, c'était une impression qu'on avait pas. Qu'elle ne donnait pas eut été un terme plus approprié. C'étaient des petits détails, la posture, la voix, le port de tête, la manière de tenir ses épaules, la lueur dans le regard... Tout cela plus simplement, et de loin que des talons de trente centimètres qui parfois n'avaient pour effet que de donner l'impression de contempler une grenouille sur échasses. Certains appelaient cela le charisme, d'autre la prestance. Seth s'en fichait. Qu'importe que ce soit telle ou telle chose, chance, don ou talent d'actrice, supercherie ou naturel. Ce n'était qu'un compétence qu'on pouvait exploiter. Oui, c'est bien malheureux de toujours en revenir à ce point. Et pourtant. Ça sert il faut croire. La preuve, Seth était toujours en vie malgré les aléas de la vie et du hasard, surtout de la poisse, et des trahisons.

-Kald?

Un air nostalgique envahit sa voix et ses traits. Pour de multiples raisons. Premièrement parce qu'adopter un nouveau nom, un nom qui n'était pas inventé dans le feu de l'action alors qu'il était en train de monter un mensonge plus gros que lui s'entend, le laissait souvent avec une drôle de sensation au creux du cœur, d'être mort et d'avoir renaquit en quelques secondes, quelques millièmes de secondes, le temps de la réalisation du nom, le temps qu'il lui faut pour cesser d'être une idée de de devenir une identité. Ça, c'était la première raison, la plus superficielle, et la plus incomplète.
La seconde, et bien...

Mais voilà qu'elle allait se casser la gue** cette cruche! N'écoutant que son courage, et surtout en l'occurrence ses réflexes sur l'instant présent, Seth combla la maigre distance qui les avait séparés autrefois et passa un bras autour de sa taille, l'attirant ainsi contre lui. Une fois cette action faite, et leur stabilité à tous les deux assurée, Seth put valider son sauvetage avec une réussite de 100% et un taux de perte égal à zéro.
Il attendit quelques secondes qu'elle se stabilise bien, et en profita pour glisser à son oreille:

-Kald me va parfaitement... Il ressemble au nom qu'on m'a donné à la naissance.

Et bien la voilà la seconde réponse. Kald lui faisait penser à Cael. Et plus que la sensation de changer de nom et d'identité, c'était bien cette similitude à ses oreilles et à son cœur qui l'avait fait battre différemment à d'habitude.

-Fais attention où tu mets les pieds, petite mère. Ici les chutes sont traîtres.

Une mère d'adoption s'était imposée à lui, il aurait été dommage de la ramasser à la petit cuiller, n'est ce pas?

Estimant qu'elle était à nouveau stable sur ses jambes, il lui rendit doucement sa liberté, et lui offrit un petit sourire. Il ne pouvait pas faire les siens, si brillants et éclatants, mais ces petits sourires simples, et très doux avaient eux aussi leur impact. Ils ne touchaient pas de la même manière, caressaient et touchaient alors que les autres éblouissaient et frappaient.
S'était-il rendu de la dimension affective du surnom qu'il venait de lui donner? Non, pas du tout. Il était venu comme ça, tout seul, s'était imposé de lui même, et avait franchi ses lèvres, porteur de douceur et d'une once de taquinerie sans même qu'il ne s'en rende compte, et qu'il ne puisse esquisser le moindre geste pour le retenir. Comme si on pouvait retenir un murmure.

Il se recula légèrement, assez pour ne pas qu'elle se sente oppressée, suffisamment près pour la rattraper au cas où son équilibre restait malgré tout précaire.

-Je ne pense pas être le fils idéal, ni présent, ni aimant, mais je promet d'être là et d'être de secours dans la mesure de mes possibilités...

Il ne savait même pas pourquoi il avait promis une telle chose. Après tout, elle n'avait rien exigé, pas de réponses en retour ou de promesses, s'était contenté de donner, juste donner... Mais ça lui avait semblé une nécessaire obligation... Lui même ne saurait l'expliquer.

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Alors que par un geste d’inattention maladroite qui pouvait facilement la caractériser, elle s’apprêtait à chuter comme à son habitude, même si cette fois, cela semblait un peu plus dangereux au vu du lieu où elle se trouvait. Elle fut rattrapé au vol par celui qu’elle avait décidé quelque courte minutes plus tôt de prendre pour fils (le second si on compte Taln.)

Seulement, elle n’en prit pas tout de suite conscience, son esprit se troublant sous ce geste qui l’amenait vers, contre cette être du nouveau nom de Kald. S’effaçant de sa vision, ce fut une tout autre présence qu’elle cru voir à travers lui, mais ce n’était pas tout, le décor, ses sensations et sentiments semblaient différents, troublé pour elle ne savait quel raison. Puis pour rajouter à ce désordre, une douleur, une douleur vive, comme si sa blessure s’était réveillé d’un long sommeil, encore plus virulente qu’elle ne l’avait jamais été. Dans cette vision des plus déstabilisantes et incompréhensible qui semblait vouloir l’enfoncer vers le fond, elle cru voir en la silhouette qui lui faisait face l’ombre qu’elle avait poursuivit jusque dans ses quartiers malfamés, qu’elle était justement et normalement en train de quitter. Mais c’était impossible, son esprit devait lui jouer des tours. Il était impossible que la silhouette de son souvenir et l'ombre qu’elle avait poursuivit soit la même personne… Après toute ses années, elle avait du se trompé et croire à l’impossible.
Pourtant lorsque cette image emplit de douleur l’envahir, elle ne put s’empêcher de s’agripper au jeune homme qui l’avait rattrapé, comme si elle avait eut peur et qu’elle avait essayé de par ce geste de se rassurer, de reprendre pied. Mais nous qui avons put voir sa pensé d’une fraction de seconde, savons que ce n’était pas la peur de la chute, mais plus l’affluence de tout cette douleur qu’elle avait du ressentir à travers ce souvenir des plus flou et énigmatique pour la jeune femme qui l’avait fait agir ainsi.

Puis, elle entendit la voix du jeune homme qui l’avait accompagné jusque là. Une voix qui était lointaine, mais qui lui permit de sortir de cette image. Une image qui devait être très proche de l’instant de sa première mort… C’était troublant, mais elle ne pouvait se laisser gagner par ses réflexions en cet instant, elle devait mettre de côté ce qu’elle avait put voir et ressentir pour y revenir plus tard, lorsqu’elle se retrouverait avec elle-même. Peut-être y trouverait-elle des indices pour la suite de ses recherches sur son passé.

Que lui avait-il dit… Il acceptait le nom de Kald, c’est vrai ? Réalisant sa réponse avec un petit temps de retard, elle se sentit soulager. Il avait accepté le nom qu’elle lui avait trouvé. Un nom qui s’était étrangement imposé à elle, sans qu’elle n’eut à faire défiler un nombre incalculable de nom dans son esprit.

Et lorsqu’il continua sur sa lancée en l’appelant « petite mère », elle ne put que relever la tête en affichant en doux sourire… Un sourire qui était bien plus discret que les précédents mais qui n’avait pas perdu en chaleur, seul son regard montré encore des traces d’un trouble, d’une douleur qui allait en s’atténuant mais qui pourtant restait présente. Et toute personne qui ne la connaissait pas suffisamment penserait sans doute qu’il s’agirait des résidus de la peur que la chute avait provoqué. Mais réfléchissez bien. Avait-elle déjà montré de la peur face à un danger qui pourrait l’amener à une mort certaine ? Je vous laisse seul juge de la réponse à avoir.

Relâchant la prise de sa main sur les vêtements du jeune Kald, elle s’éloigna légèrement de lui lorsqu’il lui rendit sa liberté. Reprenant le minimum de concentration nécessaire à l’attention qu’obligeait le chemin des hauteurs qu’ils parcouraient.
En le voyant sourire ainsi, elle le trouva adorable… Il avait si facilement accepté sa proposition déraisonnable d’adoption, alors qu’ils ne se connaissaient que de cette nuit. Elle avait conscience qu’elle pouvait avoir des idées étranges ou déplacées par moments et d’ailleurs ont le lui rappelé souvent, mais là, pour la première fois on acceptait une de ses pensées égoïstes. Oui, en un sens, cela l’était, même si elle avait jusqu’alors plus reçu des refus que des acceptations… Mais attention, il ne faut pas croire qu’elle ait demandé à tout le monde si elle pouvait l’adopter ou non, elle n’a pas que cela en tête tout de même. Ce jeune homme n’est que le deuxième, le premier vous le connaissait déjà sous le nom de Taln.

Suite à cela, elle était enfin prête à reprendre le chemin, mais avant ça, Kald lui adressa à nouveau la parole pour lui dire un tas de bêtises. Des bêtises qui étaient loin d’être désagréable mais qui la firent réagir. Elle revint d’un pas vers le jeune homme et lui envoya une légère petite pichenette sur le front.

« - Tu es adorable, mais n’inverse pas les rôles je te pris. »

Elle avait semble-t-il retrouver tout son aplomb et sa fermeté. Sa voix ne serait trahir.

« - Je ne t’ai pas choisit pour me servir de toi, je ne suis pas aussi faible que cela, même si je peux en avoir l‘air par moment.
D’ailleurs, ça ne devrait pas être le rôle d’un fils. »


Elle avait déjà Taln comme fils surprotecteur. Un fils qui n’en faisait qu’à sa tête et qui restait par ailleurs intrangissant sur ce point.

« - De plus, tu n’as pas à être un fils idéal, parfait… Ça n’aurait aucun sens.
J’aime l’imperfection de l’être que l‘on est vraiment, la perfection et sa recherche nous rendent bien trop ennuyant à mon goût. D'ailleurs comme tu as put t'en rendre compte, je suis moi-même loin d'être un mère comme il le faudrait... »


Ozelys lui sourit, puis elle se retourna, comme prête à reprendre son chemin sans rien ajouter, mais elle n’avança pas plus et continua à prendre la parole…

« - Si tu veux que j’attende quelque chose de toi, cela serait que tu vives ta vie sans regret. Que tu trouves ce que tu recherches en ce monde et que cela t’apporte ta propre liberté. »

Suite à cette dernière prise de parole, elle reprit lentement sa route…

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L'espace d'un instant, l'espace avant et pendant sa chute, elle sembla perdue, égarée dans les confins obscurs d'une quelconque douleur intérieure. Seth ne paniqua pas, mais néanmoins, il se sentit assez inquiet. Après tout, elle l'avait adopté, alors il pouvait bien s'inquiéter pour quelqu'un qui affichait une telle expression de perte et de douleur, n'est ce pas? Oh, et puis zut, tous les sentiments ne peuvent être expliqués au détails, avec tous les tenants et les ressortissants, même le meilleur des psychanalystes n'en est capable! Seth s'inquiétait donc, mais il la devinait assez fière pour ne pas vouloir de son inquiétude, et il se savait bien trop fermé pour demander, dans la mesure où il ne pourrait sans aucun doute pas l'aider, et qu'il n'avait de ce fait pas l'envie, ni la motivation de s'embarrasser d'informations inutiles.

Il préféra donc se contenter de la serrer tant qu'elle en avait besoin, et ensuite la relâcher sans l'encombrer de questions elles aussi inutiles. Il laissa donc couler tranquillement, et enchaîna avec sa sublime déclaration qui chez lui sonnait presque comme une capitulation, il l'acceptait dans son entourage émotionnel, c'était ce qu'il voulait dire, il ferait tout pour l'aider, tant que ça ne le mettrait pas entre le marteau de ses sentiments et l'enclume de ses activités illégales motivées par un besoin de quelque chose, pas de vengeance ou de haine, ni moins de destruction. Juste quelque chose pour combler le vide qui s'était créé dans son existence.

Il se frotta le front en la fixant d'un air mi contrit mi penaud, ne comprenant pas très bien la remontrance. Il estimait que le rôle d'un fils était de protéger les siens. C'était pour cela qu'il avait été un mauvais fils, il n'avait pu sauver sa famille, il n'avait su les protéger, il n'avait pas été capable de mourir avec son sang, et s'était laissé souiller par l'un de leurs assassins, outrage ultime à la mémoire de ceux qui avaient eu le soin de mourir décemment. Ses joues avaient néanmoins légèrement rosit au terme "adorable", nouvel indice qu'il laissait sa muraille de froid cristallisé se fendiller pour la laisser entrer, jeter du moins un œil. Il laissait ses émotions sortir, s'étaler sur son visage.

Je ne t'ai pas choisit pour me servir de toi. C'était bien la première fois que quelqu'un lui disait ça. Ses rapports les uns aux autres sont toujours basés sur un principe de lucrativité entre les deux parties. Si il n'y avait rien à obtenir, alors il ne fallait flirter avec l'autre, sous peine d'y laisser des plumes.

-Une mère comme il en faudrait, il n'y en a jamais. Une mère présente et qui se définit en temps que mère est déjà plus que suffisant.

Sa voix était enrouée, légèrement ténue. Il ne le dirait pas, et ne voulait pas le montrer, mais ce qu'elle venait de lui dire l'avait vraiment touché. Ému, il voulait la remercier à sa façon, n'étant pas pas capable de produire de grandes et émouvantes effusions sentimentales. Il lui arrivait parfois de maudire sincèrement sa réserve, mais c'était comme ça. Il vivait comme il pouvait, ressentait du moins qu'il se l'interdisait. Il évitait les relations entre humains tout en sachant qu'il ne pouvait sérieusement pas y échapper.
Un tel discours était vraiment émouvant. Oui, vous allez dire que Seth n'est qu'une mauviette qui se laisse atteindre par tout, mais c'était la première fois en dix ans que quelqu'un lui disait qu'on voulait bien de lui pour ce qu'il était, avec ses trahisons, ses échecs et ses peines, qu'on voulait de lui pour l'humain, et pas pour l'utilité.

Alors qu'elle s'était retournée, et que donc lui même s'était préparé à reprendre sa marche sur les toits, la voilà qui reprenait son discours, qui sonna bel et bien pour lui comme le coup de grâce. La fraîcheur sur sa joue lui apprit que la traînée humide que le vent taquinait provenait bel et bien d'une petite larme.

- J'essaierais...

Mais il se disait bien qu'il ne pourrait pas arriver à ce bel objectif... Elle lui demandait d'être heureux, et c'était le plus beau des souhaits que quelqu'un puisse formuler pour un autre, sauf qu'il ne vivait que sur un vide, un blanc de ténèbres, qu'il ne recherchait plus rien, c'était bien ce qui l'avait amené dans sa situation présente, et qu'il s'était coupé les ailes en même temps qu'il avait cessé de considérer la vie comme étant une bonne chose.

Petit à petit, la lumière faisait son entrée, mais, comme un animal nocturne et sauvage, il craignant cet envahisseur lumineux, qui pourtant était le meilleur bienfait qu'on ne puisse jamais espérer. Et soudain, il eut la brusque envie de rentrer, soit chez lui et se blottir dans son lit, roulé en boule et un oreiller serré contre lui, à moins d'aller gratter à la fenêtre de James comme une âme en peine en recherche d'un eu de chaleur, autant physique qu'émotionnelle.

-Soit prudente...

Encore une fois, il tentait de la prévenir de ne pas tomber... Son cœur ne tiendrait pas si elle tentait à nouveau d'apprendre à voler.

Il crispa le poing sur l'un de ses avant-bras, à son tour traversé par une petite pointe de douleur acide. Pourquoi subitement se sentait-il si seul?

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[Désolé d'avoir mis plus de temps que d'habitude, j'ai eu une semaine passé totalement désorganisé.]

Alors qu’elle venait de se retourner pour reprendre leur route, il répliqua à sa dernière phrase sur le fait qu’elle n’était peut-être pas une mère comme il le fallait, ses mots la fient légèrement rosir, un peu gêné et quiconque serait dans sa situation aurait ressenti de même à moins d‘avoir un coeur de glace ou de ne pas avoir été sincère.
Était-ce ce qu’il voyait en elle ? Pourtant elle lui avait déjà dit qu’elle ne serait sans doute pas aussi présente qu’une mère peut normalement l‘être, étant toujours sur les routes et par les chemins pour aller de ville en ville, de spectacle en spectacle… Par contre pour l’autre partie, et même si elle savait ne pas toujours en avoir l’air, elle avait déjà ce rôle envers Taln. Au finale ses quelques paroles sonnaient à son oreille comme un véritable accord de sa part, une permission qu’il lui accordait pour être sa mère.

Puis elle sortit sa dernière phrase avant d’avancer de quelques pas prête à reprendre la route… Il lui répondit quelque peu maladroitement, par un simple et unique mot. Il y arriverait, elle en était persuadée. Sans doute pas dans l’immédiat, mais elle avait confiance en son choix, en ses paroles. Il suffisait simplement… simplement… non, il est encore trop tôt pour en dire plus.

Ceci passé, il reprit un court instant la parole pour lui signaler d’être prudente…

A ces derniers petits mots qu‘il prononça, alors qu’elle avait déjà commencé à reprendre sa route… Ozelys se retourna vers celui qu’elle considérait dorénavant comme son fils (humain cette fois-ci). Une chose que tout le monde ne pouvait pas faire aussi vite qu’elle, mais quand elle décidait d’une telle chose avec sérieux, il en devenait presque impossible de lui faire changer d’avis. Je dis "presque" parce que je garde espoir que pour d’autres sujets/choix que celui-ci, on puisse la dissuader surtout si cela devient dangereux pour elle, même si le danger ne semble pas être une raison suffisante pour l’arrêter dans ses élans.

Mais revenons à notre scène. Alors qu’elle s’était retournée vers lui pour lui faire à nouveau face, elle le regarda avec un doux sourire, puis cette douceur sembla pour une fraction de second se transformer quelque peu. Et les non initiés à toute les facettes qu’un sourire peu avoir n’y voient que peu de différence, laissant la bref complicité qui s’y dessina s’envoler aussi vite qu’elle était apparu sans s’en rendre compte. Qu’es-ce qui avait bien put passer par sa tête à cette instant précis ? Sans doute une pensé aussi inutile pour elle que pour nous, simple observateur, mais une pensée qui allait agir sur son prochain geste…

Ce qu’elle fit ensuite ? Elle retourna tout simplement sur ses pas, revenant vers le récemment baptisé Kald, sans pour autant venir aussi proche de lui qu’elle le fut peu avant. Allait-elle encore lui sortir une tirade du style, "qu’il n’avait pas à s’inquiéter" ? Non, elle ne parut pas vouloir lui parler tout de suite, préférant élever, tendre sa main vers lui, une main qui resta quelques courtes secondes en suspension avant de continuer son geste pour aller lui saisir le poignet avec la douceur et la détermination qui la caractérise tant.

Se détournant enfin de lui, tout en restant silencieuse vie-à-vie de son action, peut-être encore quelque peu déplacé, elle reprit leur route tout en l’entrainant à sa suite…

« - Ainsi je ne risque plus rien, n’es-ce pas Kald ? »

Lui dit-elle, son visage souriant tourner vers lui, avant de reporter son attention sur ses pas.

Il ne tenait maintenant qu’à lui d’accepter cela ou non… Allait-il se laisser entrainer par elle ? Ou allait-il avancer avec elle ? Ou encore cette autre et dernière possibilité, mais qui était bien trop triste pour y penser sur l’instant.

Tout en continuant à avancer par les toits de la ville, ils se rapprochaient de plus en plus de leur destination finale, la porte ouest commençant à être visible… Elle resserra très légèrement son emprise sur Kald pendant à peine une seconde avant de reprendre la parole.

« - J’espère que tu viendras me voir avant que je ne reprenne la route, car qui sait quand j’aurais la chance de te revoir après mon départ de cette ville. Alors il faut absolument que je grave ton image en plein jour dans ma mémoire pour être sur de ne jamais oublier tes traits… »

Son ton était chaleureux et presque impatient, comme s‘il lui tardait de le revoir alors qu‘ils ne s‘étaient pas encore quitté. Mais on pouvait aussi sentir sur le mot oublié une détermination bien plus forte, comme si elle avait peur de l’oublie et qu’elle ne voulait rien perdre de ses nouveaux et précieux souvenirs qu’elle venait de créer avec ce jeune et nouveau fils.

descriptionL’imprévu d’un instant perdu... [PV Seth] EmptyRe: L’imprévu d’un instant perdu... [PV Seth]

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Il se sentait méfiant face à ses gestes. Pas comme un animal sauvage qui refuse qu'on l'approche, ni non plus comme un chien battu qui se méfie des coups. Plutôt comme un enfant timide qui ne sait trop comment agir, réagir et se comporter face à un adulte si doux, et surtout si présent. Elle ne s'en rendait probablement pas compte, mais elle avait une présence très forte, presque écrasante. Et Seth lui ne savait plus trop sur quel pied danser. Une telle douceur était totalement inconnue à son répertoire. Une douceur qui lui était adressée était en ce moment à la limite du déplacé. Oui, perturbé. Par gêné, ni en colère. Perturbé. Intimidé, ça devait être ça le mot. Il se sentait intimidé face à elle. Heureusement qu'il n'y avait personne d'autre pour le voir, face à l'incompréhension, la seule réponse que l'idiot trouve, c'est le rire. Et un rire peut parfois être blessant. Ou tout du moins très agaçant. Voire les deux, ou aucun des deux... Simuler l'agacement là où il n'y a que, au final, peine et solitude. C'était plus le genre du brun en fait. Du moins quand il ôtait cette armure de glace qui le protégeait de tout, mais l'enfermait également à l'intérieur de lui même. Quand il s'enfermait dans sa prison protectrice, alors la seule réaction que ce rire pourrait soulever serait de l'indifférence pure et sincère. Bien dommage, n'est ce pas?

Quoi qu'il en soit, lorsqu'elle lui attrapa le poignet, il ne chercha pas à le récupérer. Il le lui offrit de bonne grâce, et, même si ça elle ne l'aperçu probablement pas, et ça il ne remerciera jamais assez le ciel pour cette grâce qu'il lui offrait. Pourquoi cela? Parce qu'il venait de rougir. Comme un gamin, comme une jeune vierge, comme un homme pris par surprise avec son cœur ouvert, et ses sentiments à l'air, indécemment libres et en plein air. Seth trouvait qu'il s'ouvrait un peu trop ces temps ci, ca n'allait pas. Un assassin avec des sentiments est un mort en sursis. Un traître avec des attaches est un idiot qui se fait prendre parce qu'il n'arrive plus à choisir son camp. La mort le laissait indifférent, mais il voulait tout de même voir le soleil se lever demain. Pourquoi cela? Il n'en savait rien. Une question d'habitude peut être. Il passait tellement de temps à tenter de rester en vie que depuis le temps, il avait fini par se dire que ce n'était peut être pas une mauvaise chose en soi, de vivre. Qui sait, avant la fin peut être qu'il trouvera une raison de désirer voir le soleil poindre à l'horizon. L'espoir fait vivre. Pour peu qu'on en ait encore.

-Oui... En effet... Fit il en souriant doucement, d'un air amusé de lui même, et également ému.

De ce fait, il ne pouvait plus lui répéter de faire attention, et ils avançaient. Seth se faisant tirer légèrement par elle. En se regardant, et en regardant l'épaule de Petite Mère, Seth en vint à se demander qui servait de garde fou à qui. La question possédait une réponse, et elle était assez évidente. Peut être un peu humiliante pour lui aussi, mais que voulez vous, il faut bien faire avec ce qu'on a.

Son nom, son nouveau nom s'entend, tournait dans son esprit, les lettres et les sonorités sonnaient, tournaient en une douce ronde dans son esprit tandis que son cerveau, ses lèvres et ses oreilles l'apprivoisaient doucement, les faisant évoluer et se tortiller, les flattant les caressant comme un chat voluptueux pour en capter les moindres saveurs comme le meilleur des millésimes, et les déguster, les faire sien. Chaque nom avait sa propre identité, son propre caractère, sa propre apparence, son propre âge. Et chacun d'entre eux cachaient une seule et même âme, ironie du sort.

Une pression sur son poignet, menotte si petite, et si chaude à la fois, le tira de ses pensées, lui annonçant qu'elle avait peut être quelque chose à dire, ou à faire passer. Et effectivement, ce fut le cas. Le brun sourit, inclina la tête.

-Je te promet de passer, petite mère... Après demain, ca t'irais?

Il savait pertinemment que demain, il ressemblerait à un zombie errant entre deux mondes. Errant entre sommeil et réalité dans son cas. Alors après demain. Le plus tôt possible pour ne pas qu'il se mette à avoir peur, et la fuie. Seth n'était vraiment pas doué pour se lier avec les gens. S'attacher lui faisait peur. Faire confiance aussi. Tout ce qui signifiait n'être plus seul, redevenir humain. La solitude est un être écrasant et pernicieux, mais elle est aussi loyale et rassurante à sa manière.

Il voyait la porte Ouest. Ils y étaient presque. Seth s'arrêta. Non, il n'avait pas l'intention de la lâcher en plein vol, il n'était pas dégueulasse tout de même. Juste qu'ils allaient changer d'itinéraire.

-Il y a une auberge là... On va passer par la trappe aménagée sous les tuiles.

Il tendait le bras vers l'immeuble situé de l'autre côté de la rue qu'ils longeaient depuis un quart d'heure. Il y avait des commerçants qui avaient compris que les taxes étaient parfois assez lourdes, surtout en temps de guerre, déclarée ou non, et que de ce fait, certaines activités non déclarées permettaient souvent d'arrondir des fins de mois parfois plus que difficiles. L'auberge de cet homme s'avérait souvent être une vraie aubaine.

-L'aubergiste ne nous verra pas. Et nous ne verrons pas ce que nous verrons dans son bâtiment.

C'était le marché. Le propriétaire oubliait l'existence de la trappe de son toit, ainsi que les gens qui passaient par celui ci, et ceux ci oubliaient par où ils étaient passé, tout en oubliant quatre pièces sur le comptoir en passant. Puis oubliaient qu'ils n'avaient pas bu une seule goutte de bière dans la salle prévue à cet effet sur le seuil de la bière. C'est fou tout l'argent qu'il est possible de se faire grâce aux oublis parfois.

-On a juste à saut... en effet, oui...

Le brun avait oublié un menu détail. Sa mère adoptive avait beau être très agile, il allait être difficile pour elle de sauter une distance de trois mètres et demie à vue de nez. Avec son adresse naturelle déjà, ça jouait nettement en sa défaveur. Alors en plus le fait qu'ils n'aient pas énormément d'élan et le facteur vitesse... un peu beaucoup de choses, en effet.

-Si tu permet, petite mère...

Sans attendre sa permission, il l'avait déjà prise dans ses bras.

-Je me doute que même si je te dis de fermer les yeux, tu ne va pas m'écouter...

Il recula sur toute la distance que le toit lui laissait, courru... Et sauta dans le vide. Il alla loin. Au moins deux mètres. Manquait un mètre cinquante pour atteindre l'autre côté. Son pied se déplia, sa jambe sen tendit au dessus du vide. Le vide... Ce vide qui les aspirait, qui allait les entraîner, les dévorer. Ils allaient peut être mourir, qui sait... Son pied rencontra un obstacle invisible, obstacle sur lequel il prit appui pour s'élancer, avancer dans le vide, vol irréel défiant les lois de la gravités. Un deuxième obstacle, une marche de vide. Un bond, deux bonds. Le toit. îlot de sécurité tangible.Seth fit quelques pas et la reposa délicatement au sol. (*créatrice qui déconnecte et va mater le Château Ambulant *.*)

-Désolé, j'espère que tu n'a pas été trop brusquée.

Il lui fit un sourire tranquille. Manipuler de l'air, il le faisait depuis qu'il était tout petit. Tant que la surface était petite, il pouvait le compresser jusqu'à ce qu'il devienne solide.Faire tout un mur demandait de gros efforts, mais des petits carrés comme cela, c'était largement dans ses cordes, et heureusement d'ailleurs!

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« - Cela sera parfait. »

Fut sa seul réponse au fait qu’il viendrait la revoir après-demain. Et dans ces quelques petits mots, on pouvait ressentir la joie que cela pouvait lui procurer, comme s’il l’a conforté dans cette demande d’adoption qu’elle avait faite à son encontre. Et qu’il n’avait pas simplement accepté que pour ne pas la froisser ou tout autres sentiments du genre. Car, il faut bien l’admettre, il lui arrive d’avoir des idées saugrenues qui sortent de nul par et pas forcément au meilleur moment pour tout autre personne qu’elle. Et certains par le passé, on jouait le jeu sans vraiment penser à plus, juste sur le moment, oubliant tout par la suite, ce qui est bien plus méchant que de directement lui dire stop… Car elle accepte facilement les stops, contrairement aux faux semblants.
Bien sûr tout cela elle n‘en n‘avait pas réellement conscience puisqu‘elle est tout de même plus du genre à prendre les choses telle qu‘elle arrive, sur l‘instant… C’est simplement moi qui développe et retranscrit par des mots ce qu’elle me montre et ce que je peux en déduire. Et je suis assez fière d’être bien souvent très proche de la réalité… Ouh la, mais que fais-je à parlait de moi au lieu de notre petite Ozelys, je m’égare et vous assomme sans raison ; revenons donc, bien vite au sujet principale.

Ils s’approchaient et la porte Ouest de la ville pointer son nez dans leur horizon nocturne. C’est alors que Kald lui indiqua le toit d’une auberge, lui montrant le lieu qui leur permettrait de retrouver la terre ferme et fraiche de cette nuit aux multiples facettes.
Son regard porter vers le toit en question, elle écouta parler son fils d’adoption qui lui expliqua les règles à suivre pour passer par cet accès au sol avec plus de sécurité que la descente d’un mur en direct. Cela voulez dire bien des choses, mais ça n’avait aucune importance pour elle, temps qu’il n’y avait rien de lier à sa mémoire et à son passé. Ce qu’elle doutait fortement, mais sait-on jamais, elle fut bien étonné parfois de découvrir comme aujourd’hui cette ombre familière et qui plus ait dans un lieu dont elle n’avait aucun ressentie.

Mais soudain, alors qu‘il stoppa plus ou moins son discourt, elle remarqua ou plutôt pris conscience de la distance à traverser pour rejoindre le toit de l’auberge. Allaient-ils devoir faire un détour ? Elle le regarda, mais il semblerait qu’il est une autre solution.
La prenant dans ses bras… Chose qui surprit quelque peu Ozelys sur la seconde, mais elle le laissa mener la dance, comme je puis le dire, car s’il agissait de la sorte, c’était forcément parce qu’il savait comment s’y prendre. Sinon, il n’aurait pas agit ainsi, pas avec son adorable gêne lorsqu’elle s’approche par moment un peu trop familièrement de lui.

Fermer les yeux et lui gâcher tout le spectacle ? Il était certain que non et il l’avait bien comprit. Ce faisait-elle cerné trop vite ? Quel importance cela pouvait-il y avoir, en tout cas aucune pour elle. Lui souriant tous simplement avec douceur et confiance face à cette réplique des plus justes.

En le voyant reculer comme pour prendre son élan sur le peu d’espace qu’il avait eux jusqu’alors pour marcher, elle ne cherchait pas a savoir s’il allait y parvenir ou non, mais plutôt à savoir si elle arriverait un jour à sauter aussi loin… Encore que, avec sa maladresse, elle risquait neuf fois sur dix la chute avant même d’entamer le moindre saut.

Les quelques secondes que durèrent le saut furent magique, c’était comme s’ils avaient volé dans le ciel… C’était définitivement impossible pour elle, même si le mot impossible n’est pas vraiment dans son vocabulaire, il est tout du moins dans le mien et je le certifie pour ce genre d’action qu’importe l’entêtement qu’elle pourrait y mettre.

Arrivé de l’autre côté, elle reprit pied sur le toit de l’auberge.

« - Tu n’as pas à t’excuser, bien au contraire, je devrais te remercier, tu m’as fait voler, aussi court cela fut-il, c’était magnifique. Merci ! »

Elle rayonnait de sincérité, comme lorsqu’elle avait commencé à apprendre les bases de l’acrobatie avec les frères Will et Tim.

« - l’entrée, l’entrée… »

Murmurant plus pour elle que pour tout autre chose, elle était à la recherche de l’entrée en question, celle qui leurs permettraient de reprendre pied à même le sol de la ville.
La trouvant, elle s’y dirigea sans l’hésitation de toute personne qui rentre pour la première fois dans un lieu presque comme un voleur. Comme si cela ne lui posait aucun cas de conscience de suivre ce genre de chemin. Enfin, il faut dire qu’avec sa personnalité de base, ce n’était pas vraiment le genre de chose dont il fallait s’étonné venant d’elle.

Ouvrant la trappe, elle s’y glissa avant même d’y jeter un œil pour voir où elle allait mettre les pieds, chose dangereuse quand on connait sa maladresse. Mais ce n’est pas tout, car elle y entrait avant même de savoir où aller ensuite… Heureusement, même si elle faillit renverser ce qui se trouvait à proximité, elle l’attendit avant de poursuivre plus loin et se tromper de porte pour redescendre jusqu’en bas.

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