La nuit tombait, leste et calme alors que dans le jardin protégé de grandes clôtures de fer à la gothique, des lanternes magiques s’allumant comme par automatisme d’une lueur orangée et des poissons laissaient leur écaille s’illuminer dans l’eau froide, presque glacée. La pluie tombait en fine goûte, hésitation entre la pluie et la glace, douloureuse sur la peau, trop chaude pour posséder la morsure cruelle du la glace, mais aussi, sinon plus désagréable encore que celle-ci. L’air saturé d’humidité était frais et odorant de la nature et de fleurs, agréable et légèrement âcre goût automnal de feuilles déchues aux couleurs suintantes et flagrantes, toujours attachées à leurs arbres. L’endroit prenait des allures presque féeriques, mélange des trois contrées unies en un seul monde de merveilles. Le jardin secret de la Villa Hope, lieu inspirant mystère et secret, somptueux sans dans sa sobriété. Peu y étaient invités, mais l’on invitait souvent le jeune marchand à venir à peu importe le thé, le banquet, ou festivités qui avaient lieu dans la noblesse. Hope, personnage mystère s’y montrait, en style et attisant curiosité, sans la moindre préférence, y allant de ses disponibilités.
L'intérieur aussi sobre que l'extérieur, l'endroit n'avait rien d'excessif, jamais austère et même chaleureuse, la place respirait la vie, l'amour de vivre et de voyager. Éparpillés, se trouvaient grandes cartes géographiques, peintures de partout, rideau tissés qui rendaient l'endroit autrement plus confortable que n'importe quel nid. Le grand hall supportait un minuscule boudoir où les invités prenaient le thé en attendant, s'émerveillant des tissus encadrés comme des peintures. La demeure Hope avait pour âme, à qui l’avait visitée, une gigantesque librairie où on trouvait dans la section privée un magnifique bureau avec une baie vitrée dont les rideaux s’ouvraient le soir plutôt que le jour. Si l’endroit pouvait paraître fabuleux, il ne l’était que dans sa sobriété. Un foyer savait réchauffer le coin agréable où des luminaires de l’empire lumière prônaient. Mais cet endroit était vide à cet instant, car sortant de la bibliothèque, on trouvait les appartements du maîtres de lieux qui était encore profondément endormi d'un sommeil sans rêve, ce genre de sommeil lourd semblable à la mort, respirant à peine sous les nombreuses couvertures de son grand lit à baldaquin voilé de gaze marine. La chambre plus claire que les autres de par ses murs clairs inspirait un calme profond, aux fenêtres trônaient de petits sofas de confort, rien d'extravagant. Des commodes s'emplissaient de boîtier de tissus de partout qui lorsqu'arrangés, prenaient la forme de vêtements complexes et agréables au regard.
Antoine, d'un pas inquiet, quitta la chambre, croisant le regard d'une servante de plusieurs années son aînée. L'amour protectif que chaque membre de la maisonnée éprouvait pour le maître des lieux, permissif et doux, généreux et aimant était quelque chose de rarement vu. Ils savaient le traiter avec autant de respect que de familiarité. Une autre servante mit pied à la porte. La chose surprenante des lieux était probablement l'habillement des serviteurs, toujours propre et sobre, presque bourgeois de leur accoutrement: Hope aimait les tissus de l'empire lumière et ne savait s'empêcher de vouloir les faire porter à ses serviteurs, il utilisait les plus solides et les moins coûteux, mais il n'en restait que les vêtements pouvaient être magnifique comme confortables malgré leur uniformité.
-Maître Hope est enfin de retour… il nous ramènera des couleurs... Mais il…
Antoine lui sourit, lui expliqua la faible constitution de leur maître. Il avait pressé le cheval, mais même ainsi il avait dû transporter le maître aux bains puis au lit, sans oublier de traîner à sa suite ce fichu inconnu qui venait de prendre place dans la chambre des invités. Il ignorait ce qui avait dû passer par la tête de Klaudius, mais l'homme gris les avait retardés.
D'un pas pourtant enjoué, content de retrouver le logis, Antoine sortit sa montre à loquet et courut aux cuisine où on lui servit un repas chaud à l'arôme tout simplement merveilleux. L'attendant encore enfant partit ensuite d'un pas rapide voir son cheval dont le palefrenier prenait déjà grand soin. L'inquiétude quitta son visage d'adolescent, l'étalon avait besoin de repos, ils avaient eu la chance de pouvoir partir alors que le navigateur prenait le soin de ranger la cargaison dans l'entrepôt à sec de Hope au grand port. Son visage s'éclaira en pensant à son maître, plongeant le regard dans une flaque d'eau il y vit son père, une fierté sans nom le fit presque voler, il avait rêvé de pouvoir un jour servir les Hope. Son père avait d'abord servi Abigail Hope, puis le jeune Klaudius. Il avait dramatiquement changé au contact de l'adolescent; en lui était né quelque chose qui dépassait la fierté. Quand Antoine toucha ses quinze ans, il lui fit rencontrer Hope pour la première fois. Le jeune apprenti compris ce qu'était Klaudius et comprit son père, mais son adoration fut plus démesurée, derrière son sombre regard se cachait un rêve de romance qu'il balayait dans un sombre recoin de son esprit avec tact.
Il ajusta sa chemise et courut comme un gamin sous la pluie, arrivant fripon sous le regard bienveillant de la cuisinière qui le chassa d'un grand mouvement dans la salle des bains. Il en sortit plus propre qu'il ne l'avait été depuis le début du voyage puis prit plusieurs minutes pour s'enfoncer dans l'esprit son devoir d'attendant. Proprement habillé pour l'intérieur, il retourna aux cuisines où un plateau rempli des victuailles des invités lui fut confié, repas grandiose mais léger pour le nouvel arrivant qui était arrivé dans un pire état que maître des lieux. Prenant le chemin de l'aile des visiteurs, le jeune homme cogna à la porte, se raidit, d'un droitisme et d'une politesse sans faille, se permit d'ouvrir la porte et installa sur la table le repas avant de s'approcher de l'homme qui dormait depuis près de neuf heure dans le grand lit. La chambre, rien de grandiose, restait une merveille pour le regard et Antoine malgré l'habitude à ce décors, s'en délecta avant de dire d'une voix forte:
-Monsieur, il est temps de vous réveiller, vous devez manger.
L'intérieur aussi sobre que l'extérieur, l'endroit n'avait rien d'excessif, jamais austère et même chaleureuse, la place respirait la vie, l'amour de vivre et de voyager. Éparpillés, se trouvaient grandes cartes géographiques, peintures de partout, rideau tissés qui rendaient l'endroit autrement plus confortable que n'importe quel nid. Le grand hall supportait un minuscule boudoir où les invités prenaient le thé en attendant, s'émerveillant des tissus encadrés comme des peintures. La demeure Hope avait pour âme, à qui l’avait visitée, une gigantesque librairie où on trouvait dans la section privée un magnifique bureau avec une baie vitrée dont les rideaux s’ouvraient le soir plutôt que le jour. Si l’endroit pouvait paraître fabuleux, il ne l’était que dans sa sobriété. Un foyer savait réchauffer le coin agréable où des luminaires de l’empire lumière prônaient. Mais cet endroit était vide à cet instant, car sortant de la bibliothèque, on trouvait les appartements du maîtres de lieux qui était encore profondément endormi d'un sommeil sans rêve, ce genre de sommeil lourd semblable à la mort, respirant à peine sous les nombreuses couvertures de son grand lit à baldaquin voilé de gaze marine. La chambre plus claire que les autres de par ses murs clairs inspirait un calme profond, aux fenêtres trônaient de petits sofas de confort, rien d'extravagant. Des commodes s'emplissaient de boîtier de tissus de partout qui lorsqu'arrangés, prenaient la forme de vêtements complexes et agréables au regard.
Antoine, d'un pas inquiet, quitta la chambre, croisant le regard d'une servante de plusieurs années son aînée. L'amour protectif que chaque membre de la maisonnée éprouvait pour le maître des lieux, permissif et doux, généreux et aimant était quelque chose de rarement vu. Ils savaient le traiter avec autant de respect que de familiarité. Une autre servante mit pied à la porte. La chose surprenante des lieux était probablement l'habillement des serviteurs, toujours propre et sobre, presque bourgeois de leur accoutrement: Hope aimait les tissus de l'empire lumière et ne savait s'empêcher de vouloir les faire porter à ses serviteurs, il utilisait les plus solides et les moins coûteux, mais il n'en restait que les vêtements pouvaient être magnifique comme confortables malgré leur uniformité.
-Maître Hope est enfin de retour… il nous ramènera des couleurs... Mais il…
Antoine lui sourit, lui expliqua la faible constitution de leur maître. Il avait pressé le cheval, mais même ainsi il avait dû transporter le maître aux bains puis au lit, sans oublier de traîner à sa suite ce fichu inconnu qui venait de prendre place dans la chambre des invités. Il ignorait ce qui avait dû passer par la tête de Klaudius, mais l'homme gris les avait retardés.
D'un pas pourtant enjoué, content de retrouver le logis, Antoine sortit sa montre à loquet et courut aux cuisine où on lui servit un repas chaud à l'arôme tout simplement merveilleux. L'attendant encore enfant partit ensuite d'un pas rapide voir son cheval dont le palefrenier prenait déjà grand soin. L'inquiétude quitta son visage d'adolescent, l'étalon avait besoin de repos, ils avaient eu la chance de pouvoir partir alors que le navigateur prenait le soin de ranger la cargaison dans l'entrepôt à sec de Hope au grand port. Son visage s'éclaira en pensant à son maître, plongeant le regard dans une flaque d'eau il y vit son père, une fierté sans nom le fit presque voler, il avait rêvé de pouvoir un jour servir les Hope. Son père avait d'abord servi Abigail Hope, puis le jeune Klaudius. Il avait dramatiquement changé au contact de l'adolescent; en lui était né quelque chose qui dépassait la fierté. Quand Antoine toucha ses quinze ans, il lui fit rencontrer Hope pour la première fois. Le jeune apprenti compris ce qu'était Klaudius et comprit son père, mais son adoration fut plus démesurée, derrière son sombre regard se cachait un rêve de romance qu'il balayait dans un sombre recoin de son esprit avec tact.
Il ajusta sa chemise et courut comme un gamin sous la pluie, arrivant fripon sous le regard bienveillant de la cuisinière qui le chassa d'un grand mouvement dans la salle des bains. Il en sortit plus propre qu'il ne l'avait été depuis le début du voyage puis prit plusieurs minutes pour s'enfoncer dans l'esprit son devoir d'attendant. Proprement habillé pour l'intérieur, il retourna aux cuisines où un plateau rempli des victuailles des invités lui fut confié, repas grandiose mais léger pour le nouvel arrivant qui était arrivé dans un pire état que maître des lieux. Prenant le chemin de l'aile des visiteurs, le jeune homme cogna à la porte, se raidit, d'un droitisme et d'une politesse sans faille, se permit d'ouvrir la porte et installa sur la table le repas avant de s'approcher de l'homme qui dormait depuis près de neuf heure dans le grand lit. La chambre, rien de grandiose, restait une merveille pour le regard et Antoine malgré l'habitude à ce décors, s'en délecta avant de dire d'une voix forte:
-Monsieur, il est temps de vous réveiller, vous devez manger.